Devoir de Philosophie

Dictionnaire en ligne: DÉBRAILLÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 11/12/2015

Extrait du document

Dictionnaire en ligne: DÉBRAILLÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de débrailler* II.— Adjectif et substantif. A.— Adjectif. [En parlant de pers] Dont les vêtements sont en désordre, ouverts ou retroussés au point d'avoir l'air négligé ou indécent. Un homme tout débraillé, une femme débraillée (Dictionnaire de l'Académie Française). La bonne fille rousse dont la gorge débraillée s'en va de sa chemise, comme sa chevelure de son bonnet (GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 342) : Ø 1. Les polissons de la ville étaient devenus mes plus chers amis (...) j'avais leur façon et leur allure; j'étais vêtu comme eux, déboutonné et débraillé comme eux; mes chemises tombaient en loques... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 46. — Par métonymie, rare. [En parlant d'un vêtement] Honoré sortit avec un pantalon rapiécé et débraillé par devant (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 134 ). Il courut ouvrir, tout échevelé, le pyjama débraillé (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 262 ). — Au figuré. Qui montre du laisser-aller, de la négligence, parfois de l'indécence. Langage débraillé, manières débraillées. Honoré introduisait dans cette honnête réunion de famille une joie débraillée et agressive (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933page 158 ). B.— Substantif masculin singulier. Aspect désordonné ou négligé de quelqu'un ou de quelque chose : Ø 2. J'entre en Italie (...) je reconnais un à un les signes de son approche (...) Ce sont les premiers linges tendus dans les cours, le désordre des choses, le débraillé des hommes. ALBERT CAMUS, L'Envers et l'endroit, 1937, page 95. · En débraillé. Certains [étudiants] (...) affectaient de sortir en débraillé, sans cravate, de laisser descendre trop bas un pantalon qui s'effrangeait derrière les talons (GEORGES MAGNANE, La Bête à concours, 1941, page 21 ). — Au figuré. Ce débraillé judéo-latin (extérieur) qui horrifie et fascine le décent nordique, parce qu'il témoigne du débraillé intérieur (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, page 1507) : Ø 3. On ne peut plus même dans une boîte de nuit classer les gens dans telle ou telle classe sociale (...) en se référant au débraillé du langage qu'affectent les malfaiteurs de la bourgeoisie... HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 213. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 199. Forme dérivée du verbe "débrailler" débrailler DÉBRAILLER, verbe transitif. A.— Emploi transitif direct, vieux. Mettre en désordre, ouvrir ou retrousser (un vêtement). Un critique républicain (...) félicitait sincèrement le grand Rubens d'avoir (...) débraillé l'une des bottes et le bas de Henri IV (CHARLES BAUDELAIRE, Curiosités esthétiques, 1867, page 18 ). — Par analogie. Ce faune [le satyre] débraillait la forêt de l'Olympe; Et de plus, il était voleur, l'aventurier (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, 1883, page 575 ). B.— Emploi pronominal, usuel. Déranger ses vêtements, les ouvrir ou les retrousser au point d'avoir l'air négligé ou indécent. Se débrailler devant tout le monde (Dictionnaire de l'Académie Française). Grossier voyou [Marat] qui se débraille, Orang infect et repoussant (AMÉDÉE POMMIER, Paris, poème humoristique. 1866, page 75 ). — Au figuré. Perdre toute réserve, toute retenue; se laisser aller. J'ai trop maltraité les catins de plume pour avoir le droit de me débrailler un seul instant (LÉON BLOY, Journal, 1893, page 95) : Ø Elle pensa que tout était perdu et elle craignit le pire malheur : Camille essaierait de faire des affaires seul, il n'y réussirait guère. Il se débraillerait, il vivrait dans les cafés avec des camarades vantards et perdus. PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 256. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7.

« débraillé l'une des bottes et le bas de Henri IV (CHARLES BAUDELAIRE, Curiosités esthétiques, 1867, page 18 ). — Par analogie.

Ce faune [le satyre] débraillait la forêt de l'Olympe; Et de plus, il était voleur, l'aventurier (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, 1883, page 575 ). B.— Emploi pronominal, usuel.

Déranger ses vêtements, les ouvrir ou les retrousser au point d'avoir l'air négligé ou indécent.

Se débrailler devant tout le monde (Dictionnaire de l'Académie Française).

Grossier voyou [Marat] qui se débraille, Orang infect et repoussant (AMÉDÉE POMMIER, Paris, poème humoristique.

1866, page 75 ). — Au figuré.

Perdre toute réserve, toute retenue; se laisser aller.

J'ai trop maltraité les catins de plume pour avoir le droit de me débrailler un seul instant (LÉON BLOY, Journal, 1893, page 95) : Ø Elle pensa que tout était perdu et elle craignit le pire malheur : Camille essaierait de faire des affaires seul, il n'y réussirait guère.

Il se débraillerait, il vivrait dans les cafés avec des camarades vantards et perdus. PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 256. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles