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Dictionnaire en ligne: DÉCOUDRE, verbe transitif.

Publié le 12/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉCOUDRE, verbe transitif. A.— Usuel. 1. Défaire ce qui est cousu ensemble en enlevant méthodiquement les fils qui attachent les différentes parties. a) [Le complément d'objet désigne un élément surajouté] Découdre une broderie, des anneaux de rideaux. Elle décousait la doublure d'une robe, dont les bribes s'éparpillaient autour d'elle (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 99 ). Brunet l'ouvre [le couteau] et commence à découdre ses galons (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 222 ). b) [Le complément d'objet désigne un tout fait de parties cousues] Découdre un manteau, une chaussure, un livre. La fille du sire de Pontarmé, éprise du beau Lautrec (...) meurt; et le chevalier, revenant de la croisade, fait découdre avec un couteau d'or fin son linceul de fine toile (GÉRARD DE NERVAL, La Bohême galante, 1855, page 217 ). J'ai fait découdre le gros volume des Mémoires du cardinal de Retz (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste, tome 2, 1838, page 5 ). — Emploi pronominal passif. Être spontanément décousu par usure. À l'une [des chaussures] manquait un talon, à l'autre un bout de semelle, une autre qui se décousait du bout (ANDRÉ GIDE, Journal, 1907, page 240 ). Ta veste, (...) elle se découd par là à l'entournure (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 87 ). — Par métaphore. J'ai lu quelque part que les vieilles amitiés doivent être décousues, s'il le faut absolument, mais jamais déchirées (JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Correspondance, 1806-07, page 287 ). c) [Le complément d'objet désigne un repli cousu, de manière à ouvrir l'étoffe] Découdre un ourlet. Une fois dans l'appartement, on s'aperçut que les rideaux étaient trop courts. Il fallait découdre un rempli et refaire un ourlet (ANDRÉ THEURIET, La Maison des deux barbeaux, 1879, page 89 ). 2. Ouvrir en défaisant la couture d'un contenant fermé par une couture (confer supra A 1 c). Découdre un sac, un matelas. Quant à la famille, ne décousait-elle pas les matelas, pour fouiller partout? (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 211 ). Les soldats décousaient les sacs et envoyaient l'étoffe aux leurs, en Allemagne (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 386 ). — Par analogie. Ouvrir le corps d'un animal en pratiquant une incision. Je découds la peau [d'un chamois mort] tout le long des pattes de derrière du sabot à l'anus (JEAN GIONO, L'Eau vive, 1943, page 104 ). B.— VÉNERIE. 1. [Le sujet désigne un sanglier ou un cerf] Déchirer en long le ventre d'un cheval, d'un chien, etc. par un coup de défense, d'andouiller. Synonyme : éventrer. J'ai vu dans le chemin passer un sanglier. (...) Un ragot; il avait des défenses À découdre dix chiens (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Charles VII chez ses grands Vassaux, 1831, IV, 1, page 284 ). Faraud, le mâle, allait mieux : il avait été décousu une huitaine plus tôt par un sanglier attaqué (PAUL VIALAR, RENDEZ-VOUS, 1952, page 146 ). 2. Par extension. a) [En parlant d'un animal] Blesser (le cas échéant, mortellement) quelqu'un. Mais les taureaux en profitaient quelquefois pour découdre des curieux moins agiles que les toreros (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, page 154 ). b) [En parlant de pers] Les hommes qui ne veulent ni découdre, ni assassiner personne (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 88 ). — Locution familière. En découdre (avec quelqu'un). Se battre, par extension se mesurer (avec un adversaire), se quereller. Cette grande nation [la France] (...) n'a plus rien du vieux sang de ses aïeux (...). Cela ne veut pas dire que si l'on vient à en découdre, elle ne se battra pas vigoureusement (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Montijo, tome 2, 1839-70, page 129 ). Le vieillard alla chercher Madame Chardon, à laquelle il dit : — Vous aurez à en découdre avec l'abbé Marron (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 645 ). À cette idée que les lions étaient là tout près, à deux pas, et presque sous la main, et qu'il allait falloir en découdre, brr!... un froid mortel le saisit (ALPHONSE DAUDET, Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, 1872, page 65 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6

« c) [Le compl?ment d'objet d?signe un repli cousu, de mani?re ? ouvrir l'?toffe] D?coudre un ourlet.

Une fois dans l'appartement, on s'aper?ut que les rideaux ?taient trop courts.

Il fallait d?coudre un rempli et refaire un ourlet (ANDR? THEURIET, La Maison des deux barbeaux, 1879, page 89 ).

2.

Ouvrir en d?faisant la couture d'un contenant ferm? par une couture (confer supra A 1 c).

D?coudre un sac, un matelas.

Quant ? la famille, ne d?cousait-elle pas les matelas, pour fouiller partout? (?MILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 211 ).

Les soldats d?cousaient les sacs et envoyaient l'?toffe aux leurs, en Allemagne (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 386 ).

? Par analogie.

Ouvrir le corps d'un animal en pratiquant une incision.

Je d?couds la peau [d'un chamois mort] tout le long des pattes de derri?re du sabot ? l'anus (JEAN GIONO, L'Eau vive, 1943, page 104 ).

B.? V?NERIE.

1.

[Le sujet d?signe un sanglier ou un cerf] D?chirer en long le ventre d'un cheval, d'un chien, etc.

par un coup de d?fense, d'andouiller.

Synonyme?: ?ventrer.

J'ai vu dans le chemin passer un sanglier.

(...) Un ragot; il avait des d?fenses ? d?coudre dix chiens (ALEXANDRE DUMAS P?RE, Charles VII chez ses grands Vassaux, 1831, IV, 1, page 284 ).

Faraud, le m?le, allait mieux?: il avait ?t? d?cousu une huitaine plus t?t par un sanglier attaqu? (PAUL VIALAR, RENDEZ-VOUS, 1952, page 146 ).

2.

Par extension.

a) [En parlant d'un animal] Blesser (le cas ?ch?ant, mortellement) quelqu'un.

Mais les taureaux en profitaient quelquefois pour d?coudre des curieux moins agiles que les toreros (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itin?raire espagnol, 1933, page 154 ).

b) [En parlant de pers] Les hommes qui ne veulent ni d?coudre, ni assassiner personne (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT C?LINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 88 ).

? Locution famili?re.

En d?coudre (avec quelqu'un).

Se battre, par extension se mesurer (avec un adversaire), se quereller.

Cette grande nation [la France] (...) n'a plus rien du vieux sang de ses a?eux (...).

Cela ne veut pas dire que si l'on vient ? en d?coudre, elle ne se battra pas vigoureusement (PROSPER M?RIM?E, Lettres ? la comtesse de Montijo, tome 2, 1839-70, page 129 ).

Le vieillard alla chercher Madame Chardon, ? laquelle il dit?: ? Vous aurez ? en d?coudre avec l'abb? Marron (HONOR? DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 645. »

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