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Dictionnaire en ligne: DÉESSE, substantif féminin.

Publié le 12/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉESSE, substantif féminin. A.— Divinité mythologique du sexe féminin. Déesse antique, païenne, grecque; déesse tutélaire; cruelle déesse. Les immortels même, dieux et déesses, sont engendrés dans Jupiter (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur la littérature anglaise, tome 1, 1797, page 303 ). J'ai pris l'Antiquité pour modèle et pour divinités les déesses nues de la Grèce (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 150) : Ø 1. Le shintoïsme. — À l'époque protohistorique, une famille, celle du Yamato, s'élève au-dessus des autres et impose ses croyances aux voisins. Sa divinité tutélaire. Amaterasu, déesse du soleil, éclipse toutes les autres, Philosophie, Religion (sous la direction de Gaston Berger), 1957, page 5412. SYNTAXE : Déesse athénienne; déesse agreste, chasseresse; déesse immortelle, protectrice, infernale; chaste, sereine, féroce, implacable déesse; déesse de la nuit, des eaux; déesse des moissons, des enfers; Minerve déesse du génie et de la sagesse; être favorisé des dieux et des déesses. · [Spécifications mythologie diverses] [Mythologie gréco-romaine] Grandes déesses (les six déesses de l'Olympe); par opposition, déesses secondaires ou inférieures (Thémis, Amphitrite, les muses, les nymphes... Déesse(-)mère (déesse de la fécondité). Bonne(-)déesse (Cybèle). [Mythologie égyptienne] Déesse-chatte. Assise, droite, correcte comme une déesse-chatte d'Égypte, elle regarde rouler dans le ciel, interminablement, la blanche lune (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine en ménage, 1902, page 273 ). — Proverbe, au figuré. Être digne du lit des déesses. Être digne d'être favorisé par la chance, comblé par le destin. — Par métonymie. Représentation d'une déesse. Déesse de marbre, déesse de Rubens. À moins que les images qui se lèvent des livres, déesses mutilées, chasseresses, archers lançant leurs flèches sur les coeurs, ne puissent, à leur tour, redevenir vivantes (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 22 ). B.— [La notion de déesse en rapport avec la notion de femme] 1. [Le mot sert d'élément de comparaison pour parler d'une femme] Belle comme une déesse; majestueuse, légère comme une déesse; corps, nudité de déesse; grâce de déesse. La dédaigneuse Yolande, fière comme une déesse qu'elle était, n'avait que mépris pour le pauvre baron (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 125 ). · Avoir une allure de déesse; avoir l'air, le port d'une déesse. Avoir une allure, un air, un port majestueux, nobles. 2. [Figurément, le terme sert à désigner certaines femmes] C'est une déesse. On l'appelait (...) la déesse, à cause de son allure fière, de ses grands yeux noirs, de toute la noblesse de sa personne (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Une Passion, 1882, page 824 ). — En emploi adjectival, rare. Mademoiselle, très affable, mais en même temps très déesse (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 180 ). — [Pour désigner la femme ou certaines femmes en tant que symbole de quelque chose] Il se faufile entre les groupes, se poste derrière les déesses de la mode et les gommeux (JEAN COCTEAU, Portraits-souvenirs, 1935, page 88 ). — En particulier, familier. [Pour désigner la femme aimée; accompagné de l'adjectif possessif] « Ma fille », dis-je d'une voix syncopée, « ma déesse, mon ange; divine source de ma félicité! » (NICOLAS-EDME RESTIF, DIT RESTIF DE LA BRETONNE, Monsieur Nicolas, 1796, page 54 ). Quand viendra ma déesse, servez-la à genoux (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Beaux Messieurs de Bois-Doré, tome 2, 1858, page 121 ). C.— Littéraire, poétique. [Sert à personnifier certaines entités du genre féminin auxquelles un certain pouvoir est attribué] La déesse fortune, la déesse fatalité, la frivole déesse illusion. La lune, déesse du silence (JULES RENARD, Journal, 1909, page 1219 ). Le parlementarisme est commandé par ces deux déesses : la peur et l'inertie (LÉON DAUDET, Le Bréviaire du journalisme, 1936, page 203) : Ø 2. Les beaux visages de femme ont la valeur, la splendeur fermée des abstractions. Ils représentent naturellement les Idées, les Déesses du langage. PAUL VALÉRY, Tel que II, 1943, page 58. — Emploi adjectival. La beauté? Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle (CHARLES BAUDELAIRE, Petits Poèmes en prose, 1867, page 12 ). — La déesse aux cent voix. La renommée. — HISTOIRE. [Sous la Révolution] Déesse de la raison, déesse Raison; déesse de la liberté. Femme choisie pour représenter la Raison, la Liberté, lors de certaines fêtes : Ø 3.... le jour où j'ai vu les prêtres massacrés et une fille publique adorée comme déesse de la raison, en pleine cathédrale de Paris, je me suis demandé sérieusement si la bonne compagnie de mon temps avait eu raison d'applaudir de si bon coeur à mes accès de cynisme et d'impiété,... FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 127. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 274. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 514, b) 3 405; XXe. siècle : a) 2 042, b) 1 072.

« destin.

? Par m?tonymie.

Repr?sentation d'une d?esse.

D?esse de marbre, d?esse de Rubens.

? moins que les images qui se l?vent des livres, d?esses mutil?es, chasseresses, archers lan?ant leurs fl?ches sur les coeurs, ne puissent, ? leur tour, redevenir vivantes (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 22 ).

B.? [La notion de d?esse en rapport avec la notion de femme] 1.

[Le mot sert d'?l?ment de comparaison pour parler d'une femme] Belle comme une d?esse; majestueuse, l?g?re comme une d?esse; corps, nudit? de d?esse; gr?ce de d?esse.

La d?daigneuse Yolande, fi?re comme une d?esse qu'elle ?tait, n'avait que m?pris pour le pauvre baron (TH?OPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 125 ).

? Avoir une allure de d?esse; avoir l'air, le port d'une d?esse.

Avoir une allure, un air, un port majestueux, nobles.

2.

[Figur?ment, le terme sert ? d?signer certaines femmes] C'est une d?esse.

On l'appelait (...) la d?esse, ? cause de son allure fi?re, de ses grands yeux noirs, de toute la noblesse de sa personne (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Une Passion, 1882, page 824 ).

? En emploi adjectival, rare.

Mademoiselle, tr?s affable, mais en m?me temps tr?s d?esse (L?ON FRAPI?, La Maternelle, 1904, page 180 ).

? [Pour d?signer la femme ou certaines femmes en tant que symbole de quelque chose] Il se faufile entre les groupes, se poste derri?re les d?esses de la mode et les gommeux (JEAN COCTEAU, Portraits-souvenirs, 1935, page 88 ).

? En particulier, familier.

[Pour d?signer la femme aim?e; accompagn? de l'adjectif possessif] ? Ma fille ?, dis-je d'une voix syncop?e, ? ma d?esse, mon ange; divine source de ma f?licit?! ? (NICOLAS-EDME RESTIF, DIT RESTIF DE LA BRETONNE, Monsieur Nicolas, 1796, page 54 ).

Quand viendra ma d?esse, servez-la ? genoux (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Beaux Messieurs de Bois-Dor?, tome 2, 1858, page 121 ).

C.? Litt?raire, po?tique.

[Sert ? personnifier certaines entit?s du genre f?minin auxquelles un certain pouvoir est attribu?] La d?esse fortune, la d?esse fatalit?, la frivole d?esse illusion.

La lune, d?esse du silence (JULES. »

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