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Dictionnaire en ligne: DÉLABRER, verbe transitif.

Publié le 20/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉLABRER, verbe transitif. A.— [Le complément d'objet désigne une chose] 1. Vieux. [L'objet désigne un vêtement, un tissu] Déchirer, mettre en lambeaux. À force de tendre et de détendre cette tapisserie, on l'a toute délabrée (Académie Française. 1798-1878). Remarque : Ce sens attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878 ne figure dans la documentation que dans des emplois pronominaux et au participe passé passif. — Emploi pronominal à sens passif. S'abîmer, tomber en lambeaux. Cette défroque qui a passé sur trois ou quatre corps en se délabrant me fait toujours mal à voir (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Notes sur l'Angleterre, 1872, page 41 ). D'uniformes point. Leurs vêtements [des paysans] se délabraient (VICTOR HUGO, Quatre-vingt treize, 1874, page 16 ). 2. Plus usuel. [L'objet désigne une construction] Mettre en mauvais état, réduire à l'état de ruine. Synonymes : dégrader, détériorer. Deux ans d'absence ont délabré ma masure (VICTOR HUGO, Correspondance, 1872, page 322 ). Les vieux murs du château que délabraient les ouragans de la saison (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 524 ). — Emploi pronominal à sens passif. [Le sujet désigne une construction et, par extension, une chose concrète] Ce second étage ne nous servait à rien; il se délabrait (ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 903 ). Le foyer déserté, (...) les choses familières à mon enfance se délabraient sans doute à l'abandon (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Roman d'un enfant, 1890, page 81 ). — Par analogie, littéraire. Défaire l'apparence, l'ordonnance de (quelque chose). Décor grandiose que délabre l'automne (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Âmes d'automne, 1898, page 59 ). B.— Au figuré. [L'objet désigne une personne, un de ses organes ou états] . Altérer profondément, atteindre, détruire. Ce régime austère qui délabrait sa santé et le conduisait lentement au tombeau! (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 2, 1859, page 315 ). La fatigue, qui délabrait les jambes, tirait la face, ravageait le front (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 334 ). Un pareil brouet délabrait irrémédiablement les intestins (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 278) : Ø 1.... le paupérisme se caractérise par la faim lente, dont parle Fourier (...) qui sans cesse mine le corps, délabre l'esprit, démoralise la conscience abâtardit les races... PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La Guerre et la Paix, 1861, page 349. Ø 2.... je cherche sur le visage de Jean la grimace héroïque et douloureuse qui dut délabrer celui de Max quand il lut (...) ma lettre d'adieu... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Entrave, 1913, page 73. — emploi absolu. Tous les traits enfantins encore, vieillis par le désir qui délabre et ennoblit (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Ingénue libertine, 1909, page 142 ). — Emploi pronominal à sens passif. [Le sujet désigne une personne, physiquement ou moralement] Il est à craindre que votre poitrine ne se délabrât tout à fait (FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, Lettres inédites... à la baronne Cottu, 1832, page 234 ). Elle avait (...) vu son visage se délabrer lentement dans l'accès presque continuel d'une de ces fièvres (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 1, 1846, page 306 ). Les institutions se délabrent (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Pilote de guerre, 1942, page 331 ). La morale se délabre et se consume (JACQUES AUDIBERTI, Quoat-Quoat, 1946, 2e. tableau, page 78 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin délabre, régionalisme (Canada, etc.). Ruine, détérioration (d'une chose). Confer délabrement. Attesté presque exclusivement dans la locution en délabre(s). Ces antiques bâtiments voûtés qui tombaient en délabres (HENRI POURRAT, Gaspard, 1925, page 16). Au figuré Il n'y a point de surveillance, point d'ordre ni d'économie dans cette maison : tout y est en délabre (JEAN HUMBERT, Nouveau glossaire genevois, 1852, page 143). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3

« COLETTE, L'Ingénue libertine, 1909, page 142 ). — Emploi pronominal à sens passif.

[Le sujet désigne une personne, physiquement ou moralement] Il est à craindre que votre poitrine ne se délabrât tout à fait (FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, Lettres inédites...

à la baronne Cottu, 1832, page 234 ).

Elle avait (...) vu son visage se délabrer lentement dans l'accès presque continuel d'une de ces fièvres (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 1, 1846, page 306 ).

Les institutions se délabrent (ANTOINE DE SAINT- EXUPÉRY, Pilote de guerre, 1942, page 331 ).

La morale se délabre et se consume (JACQUES AUDIBERTI, Quoat-Quoat, 1946, 2e.

tableau, page 78 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin délabre, régionalisme (Canada, etc.).

Ruine, détérioration (d'une chose).

Confer délabrement.

Attesté presque exclusivement dans la locution en délabre(s).

Ces antiques bâtiments voûtés qui tombaient en délabres (HENRI POURRAT, Gaspard, 1925, page 16).

Au figuré Il n'y a point de surveillance, point d'ordre ni d'économie dans cette maison : tout y est en délabre (JEAN HUMBERT, Nouveau glossaire genevois, 1852, page 143). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 2. »

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