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Dictionnaire en ligne: DÉROGEANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉROGEANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de déroger* II.— Adjectif, rare. A.— [En parlant d'un inanimé ou d'un animé; correspond à déroger A] Qui présente un caractère infamant Actions dérogeantes. Synonyme : dégradant. La dégradation du chevalier félon étoit affreuse : (...); son écu, (...) étoit attaché et traîné à la queue d'une cavale, monture dérogeante (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Études et discours historiques, tome 3, 1831, page 408 ). B.— [En parlant d'un inanimé abstrait; correspond à déroger B] Qui ressortit à la dérogation. Deux ou trois cas dérogeants que j'ai cités (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 4, 1859, page 395 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7. DÉRIVÉS : Dérogeance, substantif féminin. vieux. Action par laquelle on perd les droits et privilèges attachés à la noblesse; résultat de cette action. Des dignitaires [du corps de la noblesse] prévenaient toute dérogeance et défendaient les privilèges (HENRI LEFEBVRE, La Révolution française, 1963, page 51 ). Forme dérivée du verbe "déroger" déroger DÉROGER, verbe transitif indirect. A.— Vieux. Déroger à la noblesse. Exercer une profession incompatible avec elle ou contracter une union morganatique entraînant la perte de ses privilèges. — emploi absolu. Aucun d'eux [des patriciens] ne dérogerait en s'alliant à une famille plébéienne (JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 1, 1831, page 132) : Ø 1. Votre nom, le nom de mon gendre me défend de rentrer dans les affaires. (...) Quand on a l'honneur de tenir à une race de preux, il ne faut pas déroger. Que diraient les aïeux de votre fils, que diraient toutes ces figures vénérables qui nous regardent, qui nous écoutent, si le beau-père d'un La Rochelandier se mêlait de commerce ou d'industrie? JULES SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, page 58. — Par extension, emploi absolu. 1. S'abaisser indignement au-dessous de sa condition, manquer à son rang, à sa dignité. Ce qu'il en coûte à l'esprit pour se plier à des formes vulgaires, pour déroger, pour s'amoindrir (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 65 ). 2. [Avec une nuance d'ironie] S'abaisser jusqu'à condescendre. Il voulut bien déroger jusque là (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Remarque : On rencontre dans la documentation la construction déroger de (confer CHARLES PÉGUY, Ève, 1913, page 768). B.— Usuel. Manquer aux prescriptions d'une loi, d'une convention, s'écarter d'un principe directeur. Il m'arrive rarement de déroger à l'habitude que j'ai prise de dîner chez le restaurateur (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 1, 1811, page 131 ). On dérogeait en sa faveur à tous les usages, on forçait la lettre des statuts (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 416) : Ø 2.... et le Créateur lui-même législateur suprême de la société, ne déroge pas aux lois dont il a mis la nécessité dans la nature physique et morale de l'homme, et qu'il a posées comme le fondement de toute société. LOUIS-GABRIEL A. DE BONALD, Essai analytique sur les lois naturelles de l'ordre social, 1800, page 102. — emploi absolu. Elle alternait, lisant dans l'un [de ses deux livres] , un dimanche, et le dimanche suivant, dans l'autre, sans jamais déroger (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 58 ). — Par extension. Ne pas se conformer à quelque chose, lui porter atteinte. Circonstances accessoires qu'il serait impossible de mettre sur notre théâtre sans déroger à la dignité requise (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Wallstein, 1809, page XVII. ). On ne peut déroger à la parole de Notre Seigneur Jésus-Christ (FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, De la Religion considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil, 1826, page 160) : Ø 3. Nancy 9 août (...) Place Stanislas et Cathédrale. J'admire l'unité de style de tout ce qui est bâtiment. Une seule chose y déroge, c'est la statue même de ce bon roi Stanislas... EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1857, page 115. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 133.

« en sa faveur à tous les usages, on forçait la lettre des statuts (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 416) : Ø 2....

et le Créateur lui-même législateur suprême de la société, ne déroge pas aux lois dont il a mis la nécessité dans la nature physique et morale de l'homme, et qu'il a posées comme le fondement de toute société. LOUIS-GABRIEL A.

DE BONALD, Essai analytique sur les lois naturelles de l'ordre social, 1800, page 102. — emploi absolu.

Elle alternait, lisant dans l'un [de ses deux livres] , un dimanche, et le dimanche suivant, dans l'autre, sans jamais déroger (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 58 ). — Par extension.

Ne pas se conformer à quelque chose, lui porter atteinte.

Circonstances accessoires qu'il serait impossible de mettre sur notre théâtre sans déroger à la dignité requise (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Wallstein, 1809, page XVII.

).

On ne peut déroger à la parole de Notre Seigneur Jésus-Christ (FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, De la Religion considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil, 1826, page 160) : Ø 3.

Nancy 9 août (...) Place Stanislas et Cathédrale. J'admire l'unité de style de tout ce qui est bâtiment.

Une seule chose y déroge, c'est la statue même de ce bon roi Stanislas... EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1857, page 115. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 133. 2. »

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