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Dictionnaire en ligne: DÉROUTE, substantif féminin.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉROUTE, substantif féminin. A.— Fuite en désordre de troupes battues ou prises de panique. Déroute complète, générale; en pleine déroute. Mettre une armée, mettre l'ennemi en déroute (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonymes : débâcle, débandade : Ø 1. Tout le restant de cette nuit se passa sans être attaqués de nouveau. Les Vendéens en avaient assez. Malgré cela, je dois le dire, nous étions en déroute, et pour la première fois les Mayençais fuyaient devant des paysans, par la faute d'un misérable général, qui lui-même avait donné le signal de la déroute, en se sauvant à toute bride. ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 2, 1870, page 234. — Par analogie. · [L'accent est mis sur la fuite] Il y eut une déroute de nourrices (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1909, page 53 ). · [L'accent est mis sur le désordre] Des bancs laissés en déroute par les galopins du catéchisme (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1462 ). Une chambre en déroute où se désagrège mon désordre de l'année « scolaire » (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1906, page 407 ). — Par métaphore : Ø 2. Entre les cimes, je voyais courir des nuages en déroute, des nuages éperdus qui semblaient fuir devant une épouvante. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, La Peur, 1882, page 800. — Par personnification : Ø 3.... C'est alors Qu'élevant tout à coup sa voix désespérée, La Déroute, géante à la face effarée, ... La Déroute apparut au soldat qui s'émeut ... VICTOR HUGO, Les Châtiments, 1853, page 278. B.— Au figuré. Échec complet. Synonymes : faillite, sauve-qui-peut. L'universelle déroute des pensées (GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 265) : Ø 4. Et puis, c'était une déroute de toutes les idées tristes, une abdication volontaire des luttes d'ici-bas, que ce désordre sans cesse attisé :... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Marthe, histoire d'une fille, 1876, page 125. — En particulier, littéraire. Ruine financière ou sociale. Garçon de bureau d'un comptoir en déroute, chargé de répondre à une horde de créanciers (ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 202 ). — Locutions et expressions littéraire. Mettre quelqu'un en déroute dans une dispute. Le déconcerter, lui faire perdre contenance (confer Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932). En déroute. En confusion, décontenancé. Port-Royal, à cette date (1693), était comme en désarroi et en déroute (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 2, 1842, page 242 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 472. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 418, b) 777; XXe. siècle : a) 841, b) 723. Forme dérivée du verbe "dérouter" dérouter DÉROUTER, verbe transitif. A.— Vieux. Égarer quelqu'un de sa route, le mettre hors de sa voie. Des cachettes d'un instant, qui lui auraient permis de dérouter ses poursuivants (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1932, page 217 ). — VÉNERIE. Faire perdre la voie : Ø 1. Ils furent opulents, seigneurs de vastes terres, Grands chasseurs devant Dieu, comme Nemrod, jaloux Des beaux cerfs qu'ils lançaient des bois héréditaires Jusqu'où voulait la mort les livrer à leurs coups; Suivant leur forte meute à travers deux provinces, Coupant les chiens du roi, déroutant ceux des princes, Forçant les sangliers et détruisant les loups;... ... ALFRED DE VIGNY, Les Destinées, 1863, page 232. · Par métaphore. Chiens d'alguazils! Je les ai déroutés. Ils ont perdu ma trace (VICTOR HUGO, Ruy Blas, 1838, IV, 2, page 417 ). — Par extension. TRANSPORTS. Modifier l'itinéraire initialement prévu d'un moyen de transport. Dérouter un avion, un convoi. Le navire (...) fut dérouté par mon ordre de Bordeaux, où il allait, vers un port de Grande-Bretagne (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 63 ). Remarque : Il peut s'agir d'une action violente (confer DICTIONNAIRE DES MOTS NOUVEAUX (PIERRE GILBERT) 1971) mais on rencontre dans ce cas plus fréquemment détourner. — Emploi intransitif, littéraire. · Quitter sa route, faire un détour. Saint Louis aurait dérouté pour lui rendre hommage [au Suaire] (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, L'Amour sacré et l'amour profane, 1959, page 99 ). · Être en déroute, en faillite. Notre armée déroute. L'empereur est mort! (PAUL CLAUDEL, Tête d'or, 1890, 3e. partie, page 134 ). B.— Au figuré. 1. Empêcher quelqu'un ou quelque chose d'aboutir en le mettant sur une mauvaise direction. Dérouter les conjectures et donner le change (VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 215) : Ø 2.... plus fin qu'un renard dépisté par les chiens, il [Zdenko] a trompé tous les efforts, déjoué toutes les ruses, et dérouté toutes les observations. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Consuelo, tome 1, 1842-43, page 321. 2. Mettre dans l'embarras, déconcerter. Dérouter le public. Le mal l'attaquait par assauts qui déroutaient les docteurs (JEAN GIRAUDOUX, Siegfried et le Limousin, 1922, page 287 ). 3. Régionalisme, souvent en emploi pronominal. Quitter le droit chemin, se débaucher. Homme à se déranger de son chemin, à dérouter pour une femelle (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, La Tourmente, 1948, page 35 ). Confer Dictionnaire historique du parler neuchâtelois et suisse romand (William Pierrehumbert) 1926. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 210. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 164, b) 357; XXe. siècle : a) 388, b) 331.

« 1842, page 242 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 472.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 418, b) 777; XXe. siècle : a) 841, b) 723. Forme dérivée du verbe "dérouter" dérouter DÉROUTER, verbe transitif. A.— Vieux.

Égarer quelqu'un de sa route, le mettre hors de sa voie.

Des cachettes d'un instant, qui lui auraient permis de dérouter ses poursuivants (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1932, page 217 ). — VÉNERIE.

Faire perdre la voie : Ø 1.

Ils furent opulents, seigneurs de vastes terres, Grands chasseurs devant Dieu, comme Nemrod, jaloux Des beaux cerfs qu'ils lançaient des bois héréditaires Jusqu'où voulait la mort les livrer à leurs coups; Suivant leur forte meute à travers deux provinces, Coupant les chiens du roi, déroutant ceux des princes, Forçant les sangliers et détruisant les loups;... ... ALFRED DE VIGNY, Les Destinées, 1863, page 232. · Par métaphore.

Chiens d'alguazils! Je les ai déroutés. Ils ont perdu ma trace (VICTOR HUGO, Ruy Blas, 1838, IV, 2, page 417 ). — Par extension.

TRANSPORTS.

Modifier l'itinéraire initialement prévu d'un moyen de transport.

Dérouter un avion, un convoi.

Le navire (...) fut dérouté par mon ordre de Bordeaux, où il allait, vers un port de Grande-Bretagne (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 63 ). Remarque : Il peut s'agir d'une action violente (confer DICTIONNAIRE DES MOTS NOUVEAUX (PIERRE GILBERT) 1971) mais on rencontre dans ce cas plus fréquemment détourner. — Emploi intransitif, littéraire. · Quitter sa route, faire un détour.

Saint Louis aurait dérouté pour lui rendre hommage [au Suaire] (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, L'Amour sacré et l'amour profane, 1959, page 99 ). · Être en déroute, en faillite.

Notre armée déroute. L'empereur est mort! (PAUL CLAUDEL, Tête d'or, 1890, 3e. partie, page 134 ). B.— Au figuré. 1.

Empêcher quelqu'un ou quelque chose d'aboutir en le mettant sur une mauvaise direction.

Dérouter les conjectures et donner le change (VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 215) : Ø 2....

plus fin qu'un renard dépisté par les chiens, il [Zdenko] a trompé tous les efforts, déjoué toutes les ruses, et dérouté toutes les observations. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Consuelo, tome 1, 1842-43, page 321. 2.

Mettre dans l'embarras, déconcerter.

Dérouter le public.

Le mal l'attaquait par assauts qui déroutaient les docteurs (JEAN GIRAUDOUX, Siegfried et le Limousin, 1922, page 287 ). 3.

Régionalisme, souvent en emploi pronominal.

Quitter le droit chemin, se débaucher.

Homme à se déranger de son chemin, à dérouter pour une femelle (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE 2. »

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