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Dictionnaire en ligne: DÉSABUSÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉSABUSÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de désabuser* II.— Adjectif. A.— Détrompé, éclairé. Un esprit, un stoïcien désabusé; une raison désabusée. Me voici éclairé, me voici désabusé de toutes choses. Me voici vieux et plein d'expérience (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 235 ). Des esprits fermes, désabusés, guéris des préventions originelles (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe littéraire sous l'Empire, tome 1, 1860, page 322) : Ø 1. Benjamin Constant, arrivant de Suisse à Paris (...) était un beau grand jeune homme (...) au dedans très-avancé, très-désabusé, et qui était allé de bonne heure au fond de tout. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 1, 1863-69, page 415. Ø 2.... une société s'est formée d'hommes clairvoyants, désabusés, sceptiques, qui ont voulu ériger en plein Paris une sorte de temple du mépris de la mort. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Endormeuse, 1889, page 1173. B.— Blasé, découragé, déçu, dégoûté. Un air, un regard, un ton désabusé; des pensées désabusées. Un homme profondément désabusé qui ne croit plus à rien et qui n'a même plus envie de rien croire (ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1825, page 254 ). La forme et le tour en sont plus souvent négatifs que positifs et désabusés qu'enthousiastes (LUCIEN FEBVRE, Combats pour l'histoire, Entre Benda et Seignobos, 1933, page 96 ). Ø 3. Il eut l'air repu, désabusé, revenu de tout, désenchanté de la vie. Ses traits exprimèrent la plénitude d'un contentement blasé... JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 43. SYNTAXE : communs à A et B. Un coeur désabusé; une âme, une constatation, une critique, une imagination, une philosophie désabusée. III.— Emploi comme substantif. Aux moments les plus critiques et les plus décisifs, il [Chateaubriand] fait le désabusé et le rêveur (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 2, 1851-62, page 551 ). Le ton de sa conversation était d'un sceptique et d'un désabusé (GASTON LEROUX, Le Mystère de la Chambre jaune, 1907, page 23) : Ø 4. Charmante Louise, que je l'aime! je la trouve cette fois d'un calme, d'un désabusé qui m'étonne, elle si illusionnée d'ordinaire. EUGÉNIE DE GUÉRIN, Journal intime, 1839, page 270. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 265. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 348, b) 190; XXe. siècle : a) 515, b) 416. Forme dérivée du verbe "désabuser" désabuser DÉSABUSER, verbe transitif. Détromper; tirer (quelqu'un) de l'erreur ou de l'illusion qui l'abuse. Synonymes : désillusionner, éclairer. Est-il bien pour le bonheur de Valentine que je la désabuse de toutes ces fausses idées qui lui sont restées du couvent? (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Romens et nouvelles, tome 1, 1842, page 341 ). Mon père, il est grand temps que je vous désabuse. Tout ceci est une affreuse comédie (HENRI DE MONTHERLANT, Le Maître de Santiago, 1947, III, 4, page 650) : Ø 1. Dans nos longues promenades sur le pont, mes deux compagnons de voyage me désabusaient à qui mieux mieux, avec une verve désolante, et faisaient tomber mes plus chères espérances comme on gaule des noix en septembre. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 4. Ø 2. À son insu, l'orage d'amour d'où va bientôt jaillir cet éclair : « Je crois, je sais, je vois, je suis désabusée », s'amasse dans ce coeur plein de passion. FRANÇOIS MAURIAC, Journal 3, 1940, page 254. · À la forme passive. Être détrompé. Je n'avais pas été assez « ardemment désabusé »; je ne m'étais pas assez passionnément cru revenu de toutes choses (JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1906, page 272 ). — Par extension. Être blasé, découragé, dégoûté. L'avenir est à ceux qui ne sont pas désabusés (GEORGES SOREL, Reflexions sur la violence, 1908, page 38 ). · À la forme pronominal. Se désabuser des opinions mal fondées. La sensibilité s'émousse, s'attiédit, se désabuse (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits contemporains, tome 2, 1846-69, page 158 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le participe présent et adjectif désabusant, ante. Qui désabuse. Gras de flemmes désabusantes, lourds de notre chair repue que nous voilà (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Mémoires veuf, 1886, page 280). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

« l'abuse.

Synonymes : désillusionner, éclairer.

Est-il bien pour le bonheur de Valentine que je la désabuse de toutes ces fausses idées qui lui sont restées du couvent? (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Romens et nouvelles, tome 1, 1842, page 341 ). Mon père, il est grand temps que je vous désabuse.

Tout ceci est une affreuse comédie (HENRI DE MONTHERLANT, Le Maître de Santiago, 1947, III, 4, page 650) : Ø 1.

Dans nos longues promenades sur le pont, mes deux compagnons de voyage me désabusaient à qui mieux mieux, avec une verve désolante, et faisaient tomber mes plus chères espérances comme on gaule des noix en septembre. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 4. Ø 2.

À son insu, l'orage d'amour d'où va bientôt jaillir cet éclair : « Je crois, je sais, je vois, je suis désabusée », s'amasse dans ce coeur plein de passion. FRANÇOIS MAURIAC, Journal 3, 1940, page 254. · À la forme passive.

Être détrompé.

Je n'avais pas été assez « ardemment désabusé »; je ne m'étais pas assez passionnément cru revenu de toutes choses (JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1906, page 272 ). — Par extension.

Être blasé, découragé, dégoûté.

L'avenir est à ceux qui ne sont pas désabusés (GEORGES SOREL, Reflexions sur la violence, 1908, page 38 ). · À la forme pronominal.

Se désabuser des opinions mal fondées.

La sensibilité s'émousse, s'attiédit, se désabuse (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits contemporains, tome 2, 1846-69, page 158 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le participe présent et adjectif désabusant, ante.

Qui désabuse.

Gras de flemmes désabusantes, lourds de notre chair repue que nous voilà (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Mémoires veuf, 1886, page 280). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 2. »

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