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Dictionnaire en ligne: DÉSHABILLÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉSHABILLÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de déshabiller* II.— Emploi adjectival. A.— Sens concret. 1. [Appliqué à une personne] Dépouillé de tout ou partie de ses vêtements. Synonymes : dévêtu, dénudé. À demi déshabillé, il se coucha (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 323) : Ø 1.... elle allait et venait donc à travers la pièce Lola, un peu déshabillée et son corps me paraissait tout de même encore bien désirable. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 265. SYNTAXE : a) Précédés d'une loc. adverbe Un peu, à demi, à moitié déshabillé. b) Précédés d'un adverbe Complètement, entièrement, fort déshabillé. — Spécialement. [S'appliquant généralement à une femme] Qui porte une toilette légère, peu vêtue. Vous étiez bien déshabillée hier à l'Opéra (FRÉDÉRIC SOULIÉ. Les Mémoires du diable, tome 2, 1837, page 190 ). · Par métonymie. [Appliqué à une toilette] Des robes colletées ou décolletées, des robes habillées ou déshabillées (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1822, page 137 ). 2. Par analogie. [Appliqué à une chose] Dépouillé de tous ses accessoires, dénudé. Son unique maîtresse était désormais cette montagne aux flancs déshabillés, sauvages (MARCEL JOUHANDEAU, Monsieur Godeau intime, 1926, page 261 ). B.— Au figuré. 1. [Appliqué à une personne] a) Sans défense, désarmé : Ø 2. N'avez-vous donc pas compris quelle immense amitié il fallait que j'eusse pour vous pour me permettre de vous dire tout cela, pour me montrer à vous si nu, si déshabillé, si faible, vous qui m'accusez d'orgueil? GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1851, page 335. b) Péjoratif. Confer déshabiller B 1 b. Madame déshabillée, épluchée, racontée, avec l'acharnement d'une domesticité oisive (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1438 ). 2. [Appliqué à un style, à une manière d'être] Débarrassé de tout ornement, simple, cru, naturel. Tout est cru en ce livre, déshabillé, nu (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1858, page 489 ). III.— Emploi comme substantif masculin. A.— Sens concret. [Appliqué uniquement aux femmes] Robe d'intérieur, généralement longue et décolletée, faite dans une étoffe légère et seyante. Déshabillé coquet, élégant, galant; déshabillé de dentelle, de mousseline, de soie; déshabillé de nuit. Un élégant déshabillé (...) en mousseline de soie et Chantilly bleu pâle (Jardin des modes. janvier 1951, page 19) : Ø 3. Il fut donc très surpris quand, les ablutions accomplies, il la vit apparaître non en vêtement de ville mais en déshabillé. Elle était entièrement nue, sous un tissu presque transparent. Le centre de son corps faisait sous l'étoffe blonde une tache sombre, comme une mousse marine sous un léger voile d'eau. HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1320. B.— Par métaphore. 1. Manière d'être ou d'agir franche et démunie d'artifices. Synonymes : dépouillement, nudité. Tout le déshabillé franc de ma pensée (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 101 ). Cette nuit, ce fut comme un déshabillé d'âme (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1854, page 144 ). 2. [Plus spécialement en rapport avec le sens III A] Attitude, comportement négligé, décontracté. En déshabillé. Simple, sans affectation. C'est la conversation en déshabillé (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Nouveaux essais de critique et d'histoire, 1865, page 166) : Ø 4. Une partie de l'art de l'auteur [Marivaux] dans ce roman [Marianne] consiste à imiter le style parlé, à en reproduire les négligences (...) Ce sont de petits airs qui rappellent la causerie et qu'on se donne en écrivant; c'est une manière de se mettre exprès en négligé, parce qu'on sait que le déshabillé vous réussit. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 9, 1851-62, page 357. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 266. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 264, b) 571; XXe. siècle : a) 530, b) 280. Forme dérivée du verbe "déshabiller" déshabiller DÉSHABILLER, verbe transitif. A.— Sens concret. 1. [Le complément désigne une personne] a) Retirer à quelqu'un tout ou partie de ses vêtements. Synonymes : dévêtir, dénuder. Il avait couru le monde (...) déshabillé et rhabillé (...) des femmes vêtues suivant toutes les modes de la terre (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Rendez-vous, 1889, page 1114) : Ø 1. Ensuite, elle revint et se mit en demeure de déshabiller Paul. Il grognait mais s'abandonnait. Lorsque son aide devenait indispensable, Elisabeth disait : « Lève ta tête, ou lève ta jambe » et « si tu fais le mort, je ne peux pas tirer cette manche. » JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 37. — Absolument : Ø 2. La poupée est un des plus impérieux besoins et en même temps un des plus charmants instincts de l'enfance féminine. Soigner, vêtir, parer, habiller, déshabiller, rhabiller, enseigner, un peu gronder, bercer, dorloter, endormir, se figurer que quelque chose est quelqu'un, tout l'avenir de la femme est là. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 488. — Spécialement. Retirer à quelqu'un son manteau ou un vêtement habituellement porté au dehors. Quelques-uns devisaient tout seuls pendant que je les déshabillais (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 17 ). — Locutions proverbiales. · Déshabiller du regard. Poser sur quelqu'un (généralement une femme) un regard insistant comme si on voulait la dépouiller de ses vêtements : Ø 3. « Voyez-vous cette fille qui vient à nous?... Voyez-vous comme elle est construite. » Il la déshabille de l'oeil avec des mots, la décortique, la présente comme une crevette... MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 2, 1898-1902, page 73. · Déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul. S'acquitter d'une dette en en contractant une autre. Grange en était, comme on dit, à déshabiller saint Pierre pour habiller saint Paul (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 143 ). — Par plaisanterie. [Le sujet désigne un vêtement] Que tu me plais dans cette robe Qui te déshabille si bien (THÉOPHILE GAUTIER, Émaux et camées, 1852, page 53 ). b) Emploi pronominal. Retirer tout ou partie de ses vêtements. Synonyme : se dévêtir : Ø 4. Elle se déshabillait brutalement, arrachant le lacet mince de son corset, qui sifflait autour de ses hanches comme une couleuvre qui glisse. Elle allait sur la pointe de ses pieds nus regarder encore une fois si la porte était fermée, puis elle faisait d'un seul geste tomber ensemble tous ses vêtements... GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 133. 2. Par analogie. a) BOUCHERIE. [Le complément désigne un animal] Dépouiller un animal de sa peau. Déshabiller un lièvre. Synonyme : écorcher. Je l'ai déshabillé [le taureau] tout à l'heure. Je l'ai écorché (JEAN GIONO, Batailles dans la montagne, 1937, page 234 ). b) [Le complément désigne une chose] Retirer le revêtement, la housse d'un objet, d'un meuble. Il déshabille le violoncelle de sa housse (ALEXANDRE ARNOUX, Pour solde de tout compte, 1958, page 212 ). Déshabiller une pièce, un mur. La (le) dépouiller de tout meuble ou de toute décoration. · Emploi poétique. Il pleurait un ciel déshabillé de ses oiseaux (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 834 ). — Emploi pronominal. Des bateaux s'en vont, d'autres rentrent et se déshabillent de leurs voiles (JULES RENARD, L'Écornifleur, 1892, page 170 ). B.— Au figuré. 1. [Le complément désigne une personne ou l'un de ses attributs] a) Écarter les aspects superflus d'un individu pour découvrir sa véritable nature. Synonymes : mettre à nu, démasquer. Les femmes ne déguisent leur personne que pour déshabiller plus hardiment leur âme (VICTOR HUGO, Lucrèce Borgia, 1833, page 64) : Ø 5. L'homme [Louis Bonaparte] une fois déshabillé du succès, le piédestal ôté, la poussière tombée, le clinquant et l'oripeau et le grand sabre détachés, le pauvre petit squelette mis à nu et grelottant, peut-on s'imaginer rien de plus chétif et de plus piteux? VICTOR HUGO, Napoléon le Petit, 1852, page 212. — Emploi pronominal. Dévoiler sa propre nature. S'il existe des textes où Gide se déshabille, sans doute son histoire (...) prendra-t-elle un véritable sens humain (JEAN COCTEAU, Poésie critique1, 1959, page 219 ). b) Péjoratif. Jeter un discrédit sur quelqu'un en énonçant contre lui toutes sortes d'arguments défavorables : Ø 6. Je le disais à Mme. Paloque : « Avant de déshabiller les autres, on ferait bien de laver son propre linge sale. » Tant mieux, si elle a pris cela pour elle! ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 964. 2. [Le complément désigne une chose] Débarrasser quelque chose de ses éléments superflus. Un objet quelconque apparaîtra comme une chose dès qu'on aura pris soin de le déshabiller des significations trop humaines dont on l'a paré d'abord (JEAN-PAUL SARTRE, Situations I, 1947, page 256 ). Remarque : On rencontre dans la documentation la variante régionalisme populaire (Touraine, Normandie) débiller, verbe transitif Alors il me dit : Débille té. Que j'me débille? Oui, qu'il m'dit (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Vente, 1884, page 142). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 702. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 352, b) 1 357; XXe. siècle : a) 1 660, b) 956.

« l'étoffe blonde une tache sombre, comme une mousse marine sous un léger voile d'eau. HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1320. B.— Par métaphore. 1.

Manière d'être ou d'agir franche et démunie d'artifices. Synonymes : dépouillement, nudité.

Tout le déshabillé franc de ma pensée (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 101 ).

Cette nuit, ce fut comme un déshabillé d'âme (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1854, page 144 ). 2.

[Plus spécialement en rapport avec le sens III A] Attitude, comportement négligé, décontracté.

En déshabillé. Simple, sans affectation.

C'est la conversation en déshabillé (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Nouveaux essais de critique et d'histoire, 1865, page 166) : Ø 4.

Une partie de l'art de l'auteur [Marivaux] dans ce roman [Marianne] consiste à imiter le style parlé, à en reproduire les négligences (...) Ce sont de petits airs qui rappellent la causerie et qu'on se donne en écrivant; c'est une manière de se mettre exprès en négligé, parce qu'on sait que le déshabillé vous réussit. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 9, 1851-62, page 357. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 266.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 264, b) 571; XXe. siècle : a) 530, b) 280. Forme dérivée du verbe "déshabiller" déshabiller DÉSHABILLER, verbe transitif. A.— Sens concret. 1.

[Le complément désigne une personne] a) Retirer à quelqu'un tout ou partie de ses vêtements. Synonymes : dévêtir, dénuder.

Il avait couru le monde (...) déshabillé et rhabillé (...) des femmes vêtues suivant toutes les modes de la terre (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Rendez-vous, 1889, page 1114) : Ø 1.

Ensuite, elle revint et se mit en demeure de déshabiller Paul.

Il grognait mais s'abandonnait.

Lorsque son aide devenait indispensable, Elisabeth disait : « Lève ta tête, ou lève ta jambe » et « si tu fais le mort, je ne peux pas tirer cette manche.

» JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 37. — Absolument : Ø 2.

La poupée est un des plus impérieux besoins et en même temps un des plus charmants instincts de l'enfance féminine. Soigner, vêtir, parer, habiller, déshabiller, rhabiller, enseigner, un peu gronder, bercer, dorloter, endormir, se figurer que quelque chose est quelqu'un, tout l'avenir de la femme est là. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 488. — Spécialement.

Retirer à quelqu'un son manteau ou un vêtement habituellement porté au dehors.

Quelques-uns devisaient tout seuls pendant que je les déshabillais (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 17 ). — Locutions proverbiales. · Déshabiller du regard.

Poser sur quelqu'un (généralement une femme) un regard insistant comme si on voulait la 2. »

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