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Dictionnaire en ligne: DÉSOLER, verbe transitif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉSOLER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. [Le sujet désigne des fléaux ou un groupe de personnes et leurs exactions; le complément d'objet un pays, un peuple, la terre et ses habitants ou un lieu quelconque] Rendre vide en ravageant, dévaster, porter la ruine et la destruction. Les François ont souvent ravagé l'Italie, et les Médicis, les Galigaï, les Buonaparte nous ont désolés (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mélanges politiques, 1816-24, page 53 ). Je sais que l'argent est cause de tous les maux qui désolent nos sociétés (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 59) : Ø 1.... le pauvre vieux ménétrier de Nayrac apparut comme une bande de brigands affamés infestant le Midi et désolant le grand chemin par leurs meurtres, leurs incendies et déprédations. PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, Les Brigands, 1883, page 247. — Par extension. [Le complément d'objet désigne un domaine particulier] Ils [les Cosaques] menaient la vie des corsaires et désolaient le commerce de la mer Noire (PROSPER MÉRIMÉE, Les Faux Démétrius, 1853, page 73 ). — Au figuré. L'ennui désole ma vie, Pulchérie, l'ennui me tue (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 204 ). 2. Par extension. [Avec affaiblissement de sens] a) Faire du mal à, tourmenter; importuner, contrarier. Ce menu était fait exprès pour me désoler, et tous mes maux retombèrent sur moi (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 376 ). Opiniâtre de politesse, (...) [il] désole et afflige les gens de ses envois et cadeaux à domicile (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 14, 1851-62, page 134) : Ø 2.... ces mouches féroces et sanguinaires (...) viennent effrayer, désoler, poursuivre nos bestiaux pendant les ardeurs de la canicule. MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 3, 1801, page 315. b) Affliger profondément. Ces larmes attendrissaient et désolaient mon coeur plus que n'eussent pu faire des reproches (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 569) : Ø 3. Mon amie, ce qui me fait peine, ce qui me désole, ce qui me tourmente, ce qui me gâte ce plaisir de venir vous voir, c'est qu'il me paraît loin, bien loin pour moi qui voudrais que ce fût demain. EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1838, page 194. Remarque : Noter l'emploi suivant où désoler a le sens de « donner un air de profonde tristesse (à un lieu) » (confer désolé II A 2 et désolation A 2). La tristesse du repas mangé, des bouteilles bues, des croûtons naufragés sur les nappes vineuses, désolait la vaste pièce (ALEXANDRE ARNOUX, Chiffre, 1926, page 138). B.— Emploi pronominal. 1. Se lamenter, se plaindre. Je me désole tous les matins et je m'enthousiasme tous les soirs. Puis je me console, et cela recommence (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1860, page 405) : Ø 4. Il faut les entendre [les actrices] se désoler : — « Ah! mon Dieu! je dois être à tel endroit à cinq heures, et à cinq heures et demie chez la masseuse (...) Ah! mon Dieu! je n'y arriverai jamais!... » GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Envers du music-hall, 1913, page 152. 2. Éprouver un profond chagrin, se laisser aller à l'affliction. Ces deux petits enfants, ce pauvre veuf qui se désole, font pitié (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1833, page 39) : Ø 5. Oubliant en un instant tout ce que la providence venoit de faire pour eux, ils se désoloient, ils gémissoient... MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 3, 1801, page 97. Remarque : On rencontre dans la documentation l'adverbe désolablement. D'une manière qui peut désoler, affliger profondément; d'où profondément, extrêmement. Véritable lieu d'exil de toute part, et vallée de larmes. Ce qui serait désolablement triste, si le ciel ne couvrait la terre (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1843, page 457). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 822. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 086, b) 1 500; XXe. siècle : a) 1 540, b) 838.

« B.— Emploi pronominal. 1.

Se lamenter, se plaindre.

Je me désole tous les matins et je m'enthousiasme tous les soirs.

Puis je me console, et cela recommence (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1860, page 405) : Ø 4.

Il faut les entendre [les actrices] se désoler : — « Ah! mon Dieu! je dois être à tel endroit à cinq heures, et à cinq heures et demie chez la masseuse (...) Ah! mon Dieu! je n'y arriverai jamais!...

» GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Envers du music-hall, 1913, page 152. 2.

Éprouver un profond chagrin, se laisser aller à l'affliction.

Ces deux petits enfants, ce pauvre veuf qui se désole, font pitié (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1833, page 39) : Ø 5.

Oubliant en un instant tout ce que la providence venoit de faire pour eux, ils se désoloient, ils gémissoient... MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 3, 1801, page 97. Remarque : On rencontre dans la documentation l'adverbe désolablement.

D'une manière qui peut désoler, affliger profondément; d'où profondément, extrêmement.

Véritable lieu d'exil de toute part, et vallée de larmes.

Ce qui serait désolablement triste, si le ciel ne couvrait la terre (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1843, page 457). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 822.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 086, b) 1 500; XXe. siècle : a) 1 540, b) 838. 2. »

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