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Dictionnaire en ligne: DESTRUCTION, substantif féminin.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DESTRUCTION, substantif féminin. Action de détruire; résultat de cette action. Destruction rapide, totale. Antonyme : construction. SYNTAXE : Destruction aveugle, massive, progressive, systématique; ferment de destruction; culte de la destruction; désir, fureur, instinct, rage, soit de destruction; avoir le goût de la destruction. A.— 1. Action de mettre à bas un édifice ou un ensemble architectural réalisé selon un plan déterminé (confer démolition, dévastation, ruine). Destruction d'un bâtiment, d'un monument, d'une ville; armes, moyens de destruction. À la veille de la destruction de Jérusalem (LÉON BLOY, Journal, 1900, page 30) : Ø 1. Nous en avons vu assez, aujourd'hui, pour savoir que ni la destruction des palais, ni celle des cathédrales n'ont amené le bonheur du peuple, moins de corruption et plus de joie dans le monde. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 7, 1908-09, page 151. — Par métonymie. Résultat de cette action (confer ruines). Destructions de guerre; ampleur, étendue des destructions : Ø 2. Dans Bazeilles (...), d'un bout à l'autre, c'était la destruction, tout ce que la guerre peut faire d'abominables ruines, quand elle passe, dévastatrice, en furieux ouragan. ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 415. 2. Altération profonde qui mène à la ruine (confer dégradation). Destruction de la santé. L'anéantissement de la jeunesse, la destruction d'une personne pleine de forces et de légèreté est déjà un premier néant (MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 940) : Ø 3. Ce je ne sais quoi dont la nostalgie la tourmente et dont elle se procure le simulacre à travers les énervements de son organisme et la destruction de sa chair, c'est tout uniment l'émotion pieuse... PAUL BOURGET, Nouveaux Essais de psychologie contemporaine, préface. 1885, page 72. 3. Action de faire disparaître complètement et résultat de cette action. a) [En parlant d'une chose] Confer anéantissement, démolition, suppression. Destruction d'un objet, d'un papier. Destruction des vêtements hors d'usage (LÉON BLOY, Journal, 1907, page 359 ). La survie ou la destruction des empires (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 992) : Ø 4....nous savions qu'ils chercheraient par une offensive sans merci à atteindre leur but de guerre, c'est-à-dire la destruction de nos forces. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 113. b) [En parlant d'une personne ou d'un animal, en leur ôtant la vie] Confer anéantissement, extermination, massacre, mort. Destruction du gibier, des insectes; destruction de l'homme : Ø 5. Ainsi un animal qui ne peut digérer que de la chair, doit, sous peine de destruction de son espèce, avoir la faculté d'apercevoir son gibier, de le poursuivre, de le saisir, de le vaincre, de le dépecer. GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 1, 1805, page 55. Ø 6. La chimie (...) est réquisitionnée par les nations armées comme un art de les tuer en telles masses que la destruction complète d'un peuple par l'empoisonnement de son atmosphère, (...) devient une possibilité vraisemblable. ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 208. B.— Au figuré. 1. Désorganisation d'un ensemble cohérent et organisé selon une structure déterminée (confer renversement). Destruction de la famille, de la société; destruction d'un parti, d'un régime, d'un système : Ø 7. Ennemie décidée des forces sociales, elle tendoit ouvertement à la destruction de toutes les institutions établies. CHARLES NODIER, Jean Sbogar, 1818, page 100. 2. Par extension. Action de faire disparaître totalement et résultat de cette action (confer abolition, anéantissement, suppression). Être voué à la destruction; destruction des routines, des usages; destruction d'une théorie; destruction de la science. Consacrer l'art d'écrire à la destruction de la pensée (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 2, 1817, page 425) : Ø 8. Et Monelle dit encore : Je te parlerai de la destruction. Voici la parole : Détruis, détruis, détruis. Détruis en toi-même, détruis autour de toi. Fais de la place pour ton âme et pour les autres âmes. Détruis tout bien et tout mal. Les décombres sont semblables. Détruis les anciennes habitations d'hommes et les anciennes habitations d'âmes; les choses mortes sont des miroirs qui déforment. Détruis, car toute création vient de la destruction. MARCEL SCHWOB, Le Livre de Monelle, 1894, page 16. 3. Altération morale d'une personne (confer corruption, déchéance, dégradation, perte, ruine). Destruction de l'âme, de l'esprit. Le sujet des milieux d'artistes et de la destruction d'un artiste par une femme, par une mauvaise liaison, avait été créé par les Goncourt dans « Manette Salomon » (ALBERT THIBAUDET, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, 1936, page 369) : Ø 9. L'attaque incessante de l'esprit, l'objection, la transmission de bouche en bouche, l'altération phonétique, l'impossibilité de vérification, etc., sont les causes de destruction, de corruption, de ces réserves de l'esprit. PAUL VALÉRY, Suite, 1934, page 99. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 642. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 790, b) 1 786; XXe. siècle : a) 1 752, b) 2 590.

« GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 1, 1805, page 55. Ø 6.

La chimie (...) est réquisitionnée par les nations armées comme un art de les tuer en telles masses que la destruction complète d'un peuple par l'empoisonnement de son atmosphère, (...) devient une possibilité vraisemblable. ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 208. B.— Au figuré. 1.

Désorganisation d'un ensemble cohérent et organisé selon une structure déterminée (confer renversement).

Destruction de la famille, de la société; destruction d'un parti, d'un régime, d'un système : Ø 7.

Ennemie décidée des forces sociales, elle tendoit ouvertement à la destruction de toutes les institutions établies. CHARLES NODIER, Jean Sbogar, 1818, page 100. 2.

Par extension.

Action de faire disparaître totalement et résultat de cette action (confer abolition, anéantissement, suppression).

Être voué à la destruction; destruction des routines, des usages; destruction d'une théorie; destruction de la science.

Consacrer l'art d'écrire à la destruction de la pensée (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 2, 1817, page 425) : Ø 8.

Et Monelle dit encore : Je te parlerai de la destruction.

Voici la parole : Détruis, détruis, détruis. Détruis en toi-même, détruis autour de toi.

Fais de la place pour ton âme et pour les autres âmes.

Détruis tout bien et tout mal.

Les décombres sont semblables.

Détruis les anciennes habitations d'hommes et les anciennes habitations d'âmes; les choses mortes sont des miroirs qui déforment.

Détruis, car toute création vient de la destruction. MARCEL SCHWOB, Le Livre de Monelle, 1894, page 16. 3.

Altération morale d'une personne (confer corruption, déchéance, dégradation, perte, ruine).

Destruction de l'âme, de l'esprit.

Le sujet des milieux d'artistes et de la destruction d'un artiste par une femme, par une mauvaise liaison, avait été créé par les Goncourt dans « Manette Salomon » (ALBERT THIBAUDET, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, 1936, page 369) : Ø 9.

L'attaque incessante de l'esprit, l'objection, la transmission de bouche en bouche, l'altération phonétique, l'impossibilité de vérification, etc., sont les causes de destruction, de corruption, de ces réserves de l'esprit. PAUL VALÉRY, Suite, 1934, page 99. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 642.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 2 790, b) 1 786; XXe. siècle : a) 1 752, b) 2 590. 2. »

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