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Dictionnaire en ligne: DÉTROMPER, verbe transitif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉTROMPER, verbe transitif. [Le complément d'objet désigne une personne, un attribut ou une manifestation d'une personne] Faire que quelqu'un ne soit pas (ou plus) trompé, le tirer d'erreur (Confer abuser exemple 21) : Ø 1. L'homme ne trouve le courage de résister, de se révolter que contre une autorité qui montre des signes de défaillance. (...) Mon « optimisme » m'empêchait de le croire autrefois. Mais la guerre m'a détrompé amplement. Le courage révolté, ou « révolutionnaire », de l'homme? Sombre blague. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Verdun, 1938, page 229. — [Le verbe est suivi d'un complément d'objet secondaire qui désigne la chose erronée] Détromper quelqu'un de/sur quelque chose. Détromper le peuple sur les absurdités qu'il plaira au premier venu de lui débiter (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 378) : Ø 2. Tu sais, mon cher ami, que ta santé et ton bonheur sont les deux objets de mes désirs, et quand tu feins de l'ignorer c'est pour avoir le plaisir d'être détrompé d'une erreur que tu n'as pas. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Lettres de jeunesse, 1786, page 117. · Vieilli. [Avec un complément d'objet secondaire, la préposition de ou sur désignant la personne sur laquelle porte (ou a porté) l'erreur] : Ø 3.... je ne me suis jamais cru digne de l'amour d'un être tel que toi. Tu t'abuses toi-même sur la nature des sentiments que je t'inspire, et mon devoir, (...) c'est de te détromper sur toi-même. Ne me parle donc plus de ton amour, Adèle,... VICTOR HUGO, Lettres à la fiancée, 1822, page 256. Ø 4.... comme on sera bien plus détrompé des Kings, des nobles et des prêtres vers 1870 qu'aujourd'hui, il me vient la tentation d'outrer certains traits contre cette vermine de l'espèce humaine. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Souvenirs d'égotisme, 1832, page 125. Remarque : Selon Dictionnaire de l'Académie Française 1835-78 la construction détromper quelqu'un sur le compte de quelqu'un est préférable à la construction détromper quelqu'un de quelqu'un. · Rare. [Le complément d'objet secondaire est une proposition infinitif introduite par de] La souffrance (...) nous détrompe de vouloir le moins pour nous porter à vouloir le plus (MAURICE BLONDEL, L'Action, Essai d'une critique de la vie, 1993, page 380 ). · Emploi pronominal réfléchi, en emploi absolu. Lui [à la chimie] reprocher de se détromper elle-même par ses expériences, c'est l'accuser de sa bonne-foi (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 46 ). · [Le plus souvent dans la conversation à l'impératif] : Ø 5. JOE (...) vous n'avez pas très bien dormi, peut-être? WANDA. — Détrompez-vous! Excellente nuit, après la plus divertissante des soirées... ROGER MARTIN DU GARD, Un Taciturne, 1932, page 1279. · Vieux. [Le verbe est suivi d'un complément d'objet secondaire désignant la chose erronée] Tu penses (...) qu'un poète est méchant (...) Détrompe-toi de cette erreur. Non, le jeune poète est doux, innocent (ANDRÉ CHÉNIER, Élégies, 1794, page 19 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) L'infinitif substantivé détromper, rare. Fait d'être détrompé. De mes projets, de mes études, de mes expériences, il ne m'est resté qu'un détromper complet de toutes les choses que poursuit le monde (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'outre-tombe, tome 4, 1848, page 597). b) Des exemples du participe passé adjectivé détrompé, ée. Sorti d'erreur. Si les nuées reviennent voiler le soleil, tout dans l'ombre se flétrit à ses yeux : l'avenir est chargé de maux, tout est sinistre, alarmant, le voilà détrompé, triste, accablé (SENANCOUR, Rêveries, 1799, page 59). Malades et inquiets, consumés de chagrins incessants, détrompés de leurs espérances, (...) avides d'infini, affamés d'un bonheur qu'ils ne rencontraient nulle part, néanmoins, malgré ces dégoûts, ce vide (...) Otto et Giula s'aimaient, d'une manière inexprimable (ÉLÉMIR BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, page 273). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 311. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 790, b) 339; XXe. siècle : a) 267, b) 301.

« divertissante des soirées... ROGER MARTIN DU GARD, Un Taciturne, 1932, page 1279. · Vieux.

[Le verbe est suivi d'un complément d'objet secondaire désignant la chose erronée] Tu penses (...) qu'un poète est méchant (...) Détrompe-toi de cette erreur.

Non, le jeune poète est doux, innocent (ANDRÉ CHÉNIER, Élégies, 1794, page 19 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) L'infinitif substantivé détromper, rare.

Fait d'être détrompé.

De mes projets, de mes études, de mes expériences, il ne m'est resté qu'un détromper complet de toutes les choses que poursuit le monde (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'outre-tombe, tome 4, 1848, page 597).

b) Des exemples du participe passé adjectivé détrompé, ée.

Sorti d'erreur.

Si les nuées reviennent voiler le soleil, tout dans l'ombre se flétrit à ses yeux : l'avenir est chargé de maux, tout est sinistre, alarmant, le voilà détrompé, triste, accablé (SENANCOUR, Rêveries, 1799, page 59).

Malades et inquiets, consumés de chagrins incessants, détrompés de leurs espérances, (...) avides d'infini, affamés d'un bonheur qu'ils ne rencontraient nulle part, néanmoins, malgré ces dégoûts, ce vide (...) Otto et Giula s'aimaient, d'une manière inexprimable (ÉLÉMIR BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, page 273). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 311.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 790, b) 339; XXe. siècle : a) 267, b) 301. 2. »

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