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Dictionnaire en ligne: DÉVALANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉVALANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de dévaler* II.— Adjectif. Qui va en descendant; qui va rapidement, qui court; (qui va) en pente; qui s'affaisse, tombant Des allées dévalantes (ALPHONSE DAUDET, L'Immortel, 1888, page 194 ). Figure dévalante, moustaches tristes, yeux faisant la virgule à l'angle extérieur (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 408 ). Il se penchait sur l'eau dévalante (MAURICE GENEVOIX, La Dernière harde, 1938, page 120 ). — Par métaphore : Ø Il était, je crois, de cette famille d'esprits qui ne sont susceptibles que d'amitiés dévalantes, je veux dire : accompagnées de condescendance et de protection. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 471. Fréquence absolue littéraire : 43. Forme dérivée du verbe "dévaler" dévaler DÉVALER, verbe. I.— Emploi intransitif. A.— [Le sujet désigne une personne; le verbe marque un déplacement du haut vers le bas] 1. Vieux et littéraire. Dévaler dans un lieu, dévaler du haut de quelque chose Aller, tomber. Le père et la fille descendirent la rue tortueuse jusqu'à la place. — Où dévalez-vous donc si matin? dit le notaire (HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, page 89 ). Transféré au château de Nantes, il s'en évade : quatre gentilshommes l'attendaient au bas de la tour dont il se laissa dévaler (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Vie de Rancé, 1844, page 123 ). 2. Courant. Descendre (une pente, des escaliers), généralement très rapidement. De Plougastel au bord de la mer on dévale au milieu des bois par une pente rapide (GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 333 ). Dévaler du fond des montagnes (JEAN ANOUILH, Antigone, 1946, page 176) : Ø 1. Tout à coup, il se retourna, me renversa, se précipita, dévala, dégringola, roula, se rua à travers couloirs, chambres, escaliers, cours... GASTON LEROUX, Le Parfum de la dame en noir, 1908, page 91. 3. Spécialement. [Le sujet désigne un nombre considérable de personne] Aller, descendre en masse. Il sortait, de bon matin, à l'heure où le flot du peuple dévalait des rues populeuses vers le travail lointain (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la Place, 1908, page 817 ). B.— [Le sujet désigne une chose] 1. [Le verbe marque un déplacement du haut vers le bas] Descendre, tomber. Les nuages dévalaient toujours du sud en grande hâte (JEAN GIONO, Le Hussard sur le toit, 1951, page 364 ). Les notes dévalaient, ruisselaient en désordre, comme un liquide qui se répand (HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 90) : Ø 2. Les gouttes de sueur lui roulaient sur le front jusqu'aux tempes, elles dévalaient sur ses joues [du malade] des narines aux oreilles. JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1946, page 186. — Domaine de l'exploitation forestière. Faire descendre des billes de bois dans une forêt en pente. Une scierie, où on débitait les sapins qu'on dévalait l'hiver (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, Vie de Samuel Bellet, 1941, in Œuvres complètes VI, page 202 ). — Spécialement. [Le sujet désigne un moyen de transport] Aller très rapidement. Le train dévalait (...) le paysage était plat, sans intérêt (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 2, 1895, page 12 ). Remarque : Noter l'emploi, rare, du participe passé dans l'exemple suivant Les phares d'automobiles, dévalées de l'Élysée et du quai d'Orsay, nous jetaient des pinceaux de lumière (ALBERT THIBAUDET, Les Princes Lorrains, 1924, page 14). 2. [Le verbe ne marque pas un déplacement, mais la confirmation de quelque chose] a) [Le sujet désigne une partie de terrain, un chemin, etc.] Aller en pente, s'abaisser. Le terrain dévale, en cet endroit, par une pente abrupte (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 231 ). — Par extension. S'étendre. Derrière (...) la plaine de Ségovie dévalait sans doute à l'infini comme la mer derrière une falaise (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 729 ). b) [Le sujet désigne un élément du corps humain] Pendre, s'affaisser. Michon avait une face socratique au bas de laquelle dévalait une barbe rousse (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Ascension de Monsieur Baslèvre, 1919, page 22) : Ø 3. M. Henriot avait étonnamment vieilli depuis quelques mois (...) La chair dévalait de chaque côté du nez et pendait en bajoues. MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 356. II.— Emploi transitif. [Le sujet désigne un animé] A.— Vieilli. [L'objet désigne une chose concrète, quelconque] (Faire) descendre quelque chose, le porter en bas. On dévalait le poids précisément sur l'ouverture qu'on voulait masquer (JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page 252 ). B.— [Le complément d'objet désigne une chose, généralement une partie de terrain, sur lequel s'effectue un déplacement du haut vers le bas] 1. Vieilli. Descendre (rapidement), se laisser glisser le long de, traverser. En dévalant le tronc, je m'écorchai les mains, je m'éraillai les jambes et la poitrine (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 81 ). « Dévalle le pré, et tu le verras [Sylvinet] au rivet de l'eau. (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Petite Fadette, 1849, page 121) : Ø 4. J'arrivai doucement à Ostende par les canaux : j'y trouvai quelques Bretons, mes compagnons d'armes. Nous nolisâmes une barque pontée et nous dévalâmes la Manche. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 427. 2. Courant. [Dans des formules quelque peu figées] Dévaler les marches d'un escalier, dévaler une pente. Descendre très rapidement. Quand Lambert était entré dans le studio, elle avait dévalé quatre à quatre le petit escalier (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 32 ). — Par métaphore. Un aimable soleil dévalait les pentes des collines (MAURICE GENEVOIX, Les Routes de l'aventure, 1958, page 182 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Dévalé, ée, participe passé adjectivé [En parlant d'une partie ou d'un élément du corps humain] Affaissé. Le visage hâve et dévalé (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, tome 2, 1848, page 454). Les fesses molles, fluentes, dévalées de Mme. Besnard (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1893, page 346). Ses yeux étaient vagues, sa bouche entr'ouverte, ses traits dévalés (Henri de Montherlant, Bestiaires, 1926, page 545). b) Dévalade, substantif féminin, familier Action de dévaler. Cette dévalade dans l'escalier [des élèves] se hâtant pour être présents à l'appel (Gaston Claris, Notre École polytechnique, 1895, page 45). c) Dévalée, substantif féminin, vieux. Pente douce; descente. La dévalée des prés (Henri Pourrat, Gaspard, 1922, page 242). Une course avec dévalées, toujours dans leur langage [des médecins] à tombeau ouvert (Alexandre Arnoux, Double chance, 1958, page 90). d) Dévaleur, substantif masculin Celui qui dévale. Courtes vacances du Rhône, du nerveux, du passionné, du dévaleur, du remueur d'alluvions et de roches (Idem, Rhône, 1944, page 90). e) Dévaloir, substantif masculin a ) Couloir pratiqué en montagne par lequel on descend le bois. Là-haut dans le couloir une sorte de masse boueuse, une espèce de rivière faite de sable, de terre et d'eau, qui continuait à descendre; mais, bien contenue dans ses berges et par elles canalisée, venait pour finir se répandre sans bruit sur le cône de déjection qui était au bas du dévaloir (Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence, 1934, page 120 ß ).) Régionalisme (Suisse). Vide-ordures d'un immeuble. Chaque corps de bâtiment disposait d'un dévaloir de grand format (M.-G. Pretre, La Culotte des anges, Guévaux (SUISSE), 1964, page 41). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 260 (dévalé : 25). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 29, b) 206; XXe. siècle : a) 515, b) 659.

« Ø 2.

Les gouttes de sueur lui roulaient sur le front jusqu'aux tempes, elles dévalaient sur ses joues [du malade] des narines aux oreilles. JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1946, page 186. — Domaine de l'exploitation forestière.

Faire descendre des billes de bois dans une forêt en pente.

Une scierie, où on débitait les sapins qu'on dévalait l'hiver (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, Vie de Samuel Bellet, 1941, in Œuvres complètes VI, page 202 ). — Spécialement.

[Le sujet désigne un moyen de transport] Aller très rapidement.

Le train dévalait (...) le paysage était plat, sans intérêt (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 2, 1895, page 12 ). Remarque : Noter l'emploi, rare, du participe passé dans l'exemple suivant Les phares d'automobiles, dévalées de l'Élysée et du quai d'Orsay, nous jetaient des pinceaux de lumière (ALBERT THIBAUDET, Les Princes Lorrains, 1924, page 14). 2.

[Le verbe ne marque pas un déplacement, mais la confirmation de quelque chose] a) [Le sujet désigne une partie de terrain, un chemin, etc.] Aller en pente, s'abaisser.

Le terrain dévale, en cet endroit, par une pente abrupte (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 231 ). — Par extension.

S'étendre.

Derrière (...) la plaine de Ségovie dévalait sans doute à l'infini comme la mer derrière une falaise (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 729 ). b) [Le sujet désigne un élément du corps humain] Pendre, s'affaisser.

Michon avait une face socratique au bas de laquelle dévalait une barbe rousse (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Ascension de Monsieur Baslèvre, 1919, page 22) : Ø 3.

M.

Henriot avait étonnamment vieilli depuis quelques mois (...) La chair dévalait de chaque côté du nez et pendait en bajoues. MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 356. II.— Emploi transitif.

[Le sujet désigne un animé] A.— Vieilli.

[L'objet désigne une chose concrète, quelconque] (Faire) descendre quelque chose, le porter en bas. On dévalait le poids précisément sur l'ouverture qu'on voulait masquer (JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page 252 ). B.— [Le complément d'objet désigne une chose, généralement une partie de terrain, sur lequel s'effectue un déplacement du haut vers le bas] 1.

Vieilli.

Descendre (rapidement), se laisser glisser le long de, traverser.

En dévalant le tronc, je m'écorchai les mains, je m'éraillai les jambes et la poitrine (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 81 ).

« Dévalle le pré, et tu le verras [Sylvinet] au rivet de l'eau.

(AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Petite Fadette, 1849, page 121) : Ø 4.

J'arrivai doucement à Ostende par les canaux : j'y trouvai quelques Bretons, mes compagnons d'armes.

Nous nolisâmes une barque pontée et nous dévalâmes la Manche. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 427. 2.

Courant.

[Dans des formules quelque peu figées] Dévaler les marches d'un escalier, dévaler une pente.

Descendre très 2. »

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