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Dictionnaire en ligne: DÉVASTATION, substantif féminin.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉVASTATION, substantif féminin. Action de dévaster*; son résultat. A.— [Correspond à dévaster A; l'objet de l'action est un lieu (ses richesses, sa population); l'agent est un animé ou une force humaine ou naturelle] Synonymes : dégât, destruction, ravage, ruine. C'est à l'ineptie et aux vices du gouvernement que nous devons (...) ces concussions, ces extorsions, ces dévastations qui ne cessent de nous dévorer (JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Pamphlets, Supplément de l'Offrande à la Patrie, 1789, page 44 ). De la dévastation la terre reste comme écrasée avec ses fruits et comme consumée (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 178 ). L'attitude des populations civiles, si conscientes aujourd'hui des dévastations nucléaires possibles, serait un facteur important de la guerre future (BERTRAND GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques, 1962, page 185 ). · emploi absolu. Là-bas, le pays plonge dans le deuil, la dévastation, l'horreur (ANDRÉ GIDE, Journal, 1914, page 498 ). SYNTAXE : Énorme, immense dévastation; dévastation chronique, circonscrite, complète, entière, générale, inévitable, irréparable, systématique; dévastation animale, forestière, végétale; dévastation des campagnes, des environs, des provinces, des villes; dévastation des biens, du domaine, des possessions de quelqu'un, des églises, des forêts, des récoltes; dévastation de l'archevêché, de l'évêché, du jardin, du plateau, du village; état, scène, spectacle, traces de dévastation; accomplir, multiplier des dévastations; commettre, continuer la dévastation; échapper, être livré, survivre à la dévastation; être préservé de, victime de la dévastation; subir une dévastation; causer, déterminer, entraîner des dévastations. — Par métonymie. Lieu dévasté. Ici repose la plus vieille tristesse du monde : un soleil implacable épandu sur une large dévastation (MAURICE BARRÈS, Une Enquête aux pays du Levant, tome 2, 1923, page 21) : Ø ... le grouillement d'une foule disparate, la fuite des sinistrés, l'agitation des pompiers et des sauveteurs, les squelettes chancelants des édifices, les amas de fer tordus (...). Au coin de la rue Saint-Sauveur, brusquement, parmi la foule, Samuel se heurta à sa femme et à sa fille, qui erraient au milieu de cette dévastation. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 14. — Par analogie, littéraire. Ah! les infortunés [princes] ! (...) ils préparent (...) la dévastation de l'avenir (VICTOR HUGO, Actes et paroles, 4, 1885, page 393 ). La mystique surhumaine autorise toutes les dévastations temporelles (SIMONE DE BEAUVOIR, Le Deuxième sexe, tome 1, 1949, page 330 ). B.— [Correspond à dévaster B; l'objet de l'action est l'être humain] Au figuré, vieilli ou littéraire. Synonymes : destruction, détérioration, ravage, ruine. — Au physique. [La cause est physique ou morale] Il vit sur ses traits la même dévastation; il vit la mort inscrite en lui, ainsi qu'en elle (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, page 1404 ). Qu'au premier regard elle voie d'elle ce qu'elle n'a jamais vu ni prévu, qu'elle voie sur elle la défaite, la dévastation, la débauche (JEAN GIRAUDOUX, Pour Lucrèce, 1944, page 82 ). — Au moral. [L'agent est généralement une passion, un sentiment] C'est une sorte de dévastation de l'être sentant et pensant (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 131 ). Il n'y a que l'amour qui résiste à cette dévastation générale du doute (JULIEN GREEN, Journal, 1950-54, page 30 ). Remarque : On trouve dans la documentation une attestation d'un autre dérivé de dévaster : dévastement, substantif masculin, littéraire Action de dévaster; son résultat. La force, qu'autrefois le poète tenait En bride, blanc cheval ailé qui rayonnait, La force, maintenant, la force, c'est la bête Féroce bondissante et folle et toujours prête À tout carnage, à tout dévastement, à tout Égorgement, d'un bout du monde à l'autre bout! (PAUL VERLAINE, Poèmes saturniens, 1866, page 59). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 17

« ses traits la même dévastation; il vit la mort inscrite en lui, ainsi qu'en elle (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, page 1404 ).

Qu'au premier regard elle voie d'elle ce qu'elle n'a jamais vu ni prévu, qu'elle voie sur elle la défaite, la dévastation, la débauche (JEAN GIRAUDOUX, Pour Lucrèce, 1944, page 82 ). — Au moral.

[L'agent est généralement une passion, un sentiment] C'est une sorte de dévastation de l'être sentant et pensant (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 131 ).

Il n'y a que l'amour qui résiste à cette dévastation générale du doute (JULIEN GREEN, Journal, 1950-54, page 30 ). Remarque : On trouve dans la documentation une attestation d'un autre dérivé de dévaster : dévastement, substantif masculin, littéraire Action de dévaster; son résultat.

La force, qu'autrefois le poète tenait En bride, blanc cheval ailé qui rayonnait, La force, maintenant, la force, c'est la bête Féroce bondissante et folle et toujours prête À tout carnage, à tout dévastement, à tout Égorgement, d'un bout du monde à l'autre bout! (PAUL VERLAINE, Poèmes saturniens, 1866, page 59). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 17 2. »

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