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Dictionnaire en ligne: DISGRÂCE, substantif féminin.

Publié le 16/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DISGRÂCE, substantif féminin. A.— [Avec l'idée d'événement ou de situation défavorable.] 1. [Souvent avec un complément prépositionnel indiquant la personne affectée par la disgrâce] a) Perte des faveurs, des bonnes grâces dont on bénéficiait; par métonymie état d'une personne privée des faveurs dont elle jouissait. Il fut enveloppé dans la disgrâce de son protecteur (Dictionnaire de l'Académie Française). J'étois en disgrâce sous le roi, comme je l'étois sous Buonaparte (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur la littérature anglaise, tome 1, 1797, page XIX. ). Des disgrâces que j'ai dû prononcer dans l'intérêt du pays (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 402) : Ø 1. Cette disgrâce, infligée soudain par la nation britannique au grand homme qui l'avait glorieusement menée jusqu'au salut et à la victoire, pouvait paraître surprenante. CHARLES DE GAULLE. Mémoires de guerre, 1959, page 203. SYNTAXE : Être, tomber en disgrâce; mettre quelqu'un en disgrâce, prononcer la disgrâce de quelqu'un; la disgrâce de Fouquet. — Par métaphore : Ø 2.... s'il faut en croire un proverbe d'Espagne, lorsque dans la jeunesse on a rencontré la beauté, elle vous laisse de quoi vous défendre du temps : la disgrâce des années tardives a moins de prise sur vous. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Congrès de Vérone, tome 1, 1838, page 409. — Rare. [Le complément prépositionnel indique l'être qui est à l'origine de la disgrâce] Disgrâce de Dieu. S'attirer, encourir la disgrâce de quelqu'un. M. le duc de Nîmes, pervers par vocation, vertueux par disgrâce de Dieu (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 171 ). b) Par extension. [La perte affecte une chose] Perte de considération ou d'intérêt, discrédit. L'Opera buffa, proprement dit, n'a point partagé la disgrâce de l'opéra sérieux (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 4, 1813, page 367 ). 2. Par analogie, littéraire. [Le plus souvent sans complément prépositionnel] Malheur, revers de fortune. Pour comble de disgrâce. Le mécontentement de Louis XIV fut des plus vifs en apprenant les disgrâces de son armée d'Italie (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 8, 1863-69, page 478 ). La jeunesse est le plus grand des biens, la vieillesse la pire des disgrâces (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Boubouroche, 1893, page 139 ). — Spécialement, rare. Désavantage, désagrément : Ø 3. C'est une des plus incompréhensibles disgrâces de l'homme, qu'il doive confier ce qu'il a de plus précieux à quelque chose d'aussi instable, d'aussi plastique, hélas, que le mot. GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, page 1061. B.— [Avec l'idée d'apparence causant une impression défavorable] 1. [En parlant d'une personne] Manque de grâce, de charme dans l'aspect, l'attitude ou l'esprit d'une personne. Disgrâce physique. Une seule disgrâce manquait à ce jésuite, il n'était pas sale mais au contraire fort soigné et fort propre (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 1, 1836, page 96) : Ø 4. Je regardais Saint-Loup, et je me disais que c'est une jolie chose quand il n'y a pas de disgrâce physique pour servir de vestibule aux grâces intérieures,... MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes, 1921, page 409. — Rare. [Avec un complément prépositionnel + infinitif] Il n'y a pas de raison, parce qu'on a la sottise ou la disgrâce d'être triste, pour vouloir que tous le soient (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, L'Adolescent, 1905, page 342 ). 2. [En parlant d'une chose en relation avec des personnes] Absence de grâce, d'attrait dans une chose. Fort-Lamy. Sa laideur. Sa disgrâce (ANDRÉ GIDE, Voyage au Congo, 1927, page 824 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 526. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 921, b) 500, XXe. siècle : a) 593, b) 825.

« 1.

[En parlant d'une personne] Manque de grâce, de charme dans l'aspect, l'attitude ou l'esprit d'une personne.

Disgrâce physique.

Une seule disgrâce manquait à ce jésuite, il n'était pas sale mais au contraire fort soigné et fort propre (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 1, 1836, page 96) : Ø 4.

Je regardais Saint-Loup, et je me disais que c'est une jolie chose quand il n'y a pas de disgrâce physique pour servir de vestibule aux grâces intérieures,... MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes, 1921, page 409. — Rare.

[Avec un complément prépositionnel + infinitif] Il n'y a pas de raison, parce qu'on a la sottise ou la disgrâce d'être triste, pour vouloir que tous le soient (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, L'Adolescent, 1905, page 342 ). 2.

[En parlant d'une chose en relation avec des personnes] Absence de grâce, d'attrait dans une chose.

Fort-Lamy.

Sa laideur.

Sa disgrâce (ANDRÉ GIDE, Voyage au Congo, 1927, page 824 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 526.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 921, b) 500, XXe. siècle : a) 593, b) 825. 2. »

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