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Dictionnaire en ligne: DORER, verbe transitif.

Publié le 22/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DORER, verbe transitif. A.— TECHNOLOGIE et. usuel. Recouvrir d'or, d'ornements dorés. 1. Recouvrir (une surface, un objet) d'une mince couche ou d'une substance ayant l'apparence de l'or. Dorer un cadre, un calice; dorer (quelque chose) au cuivre, au mercure. M. Roseleur conseille deux bains [pour la dorure] : l'un pour dorer à chaud les menus objets, l'autre pour dorer à froid les grandes pièces (GEORGES FONTAINE, Électrolyse, 1885, page 129 ). — Spécialement. a) RELIURE. Dorer (un livre) sur tranche. Recouvrir d'une couche d'or la (les) tranche(s) d'un livre, pour lui (leur) donner plus d'élégance et la (les) protéger de la poussière. Remarque : Cet emploi est surtout attesté au participe passé. Je feuilletais dernièrement « le Mérite des Femmes », dans un joli exemplaire relié en maroquin cerise et doré sur tranches (FRANCE, P. Nozière, 1899, page 143). b) PHARMACOLOGIE. vieux. Dorer une pilule. " La recouvrir d'une mince feuille d'or pour qu'on puisse la prendre sans en sentir le goût " (Dictionnaire de l'Académie Française). · Au figuré. Dorer la pilule (à quelqu'un). Présenter d'une manière agréable et flatteuse une mauvaise nouvelle, une remarque désobligeante ou un événement déplaisant : Ø 1. Mais Armand, lui, était depuis longtemps débarrassé de la foi chrétienne, les philosophies ne lui apparaissaient donc guère que comme des systèmes destinés à dorer la pilule, et de plus en plus il s'intéressait à la seule pilule qu'on cherchait à lui dissimuler. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 238. Remarque : On rencontre dans la documentation la forme inhabituelle dorer les pilules de + substantif. Que dire encore contre la culture, si elle parvient à nous dorer les pilules de la vie quotidienne (HENRI DE MONTHERLANT, Lépreuses, 1939, page 1404). 2. Recouvrir, garnir d'ornements dorés, de dorures. Pour vingt cinq mille francs, il [l'architecte] dora quatre salons! (HONORÉ DE BALZAC, Les Petits bourgeois, 1850, page 156 ). À quoi songeait Gerson en voulant qu'on dorât D'un galon le bonnet carré du doctorat? (VICTOR HUGO, L'Âne, 1880, page 261 ). B.— Par analogie. Donner l'apparence, la couleur, les reflets ou l'éclat de l'or. 1. CUISINE. a) Badigeonner de jaune d'oeuf délayé (une préparation culinaire) afin d'obtenir une apparence dorée après cuisson. Dorer un pâté, un gâteau (Dictionnaire de l'Académie Française). b) Faire dorer. Faire prendre une teinte dorée (à un aliment) en (le) soumettant à l'action du feu. Faire dorer (quelque chose) à la poêle, au four; faire dorer une volaille, des oignons. (Quasi-)synonymes : faire revenir, faire rissoler. Enlever soigneusement les peaux recouvrant le râble. Le larder, saler, poivrer. Le faire dorer au four avec du beurre (Encyclopédie de la grande et petite cuisine, Paris, éditions Rombaldi, 1959, page 144 ). — Emploi pronominal à sens passif. Alors, dans le bien-être de la petite salle, à la chaleur des bourrées, à l'odeur du faisan qui achevait de se dorer devant la flamme, sa figure de fauve [de Goudeloup] sembla s'adoucir (ALPHONSE DAUDET, Robert Helmont, 1874, page 124 ). Une omelette à l'ail, un lard frit qui se dore (FRANCIS JAMMES, De tout temps à jamais, 1935, page 17 ). 2. [L'agent est directement ou indirectement une source lumineuse] Donner la couleur ou l'éclat de l'or à (quelque chose). a) [Le complément désigne une chose] Une profusion de rayons fauves (...) viennent nous frapper en face et dorer les visages d'un hâle de lumière (MAURICE GENEVOIX, Nuits de guerre, 1917, page 17 ). Les rideaux de soie jaune dorent tous les reflets des meubles (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1932, page 149) : Ø 2. L'arbre était un grand tilleul argenté, un géant superbe, à moitié dépouillé déjà de ses feuilles. Mais le soleil le dorait encore délicieusement, et toute une poussière d'astre tombait de ses branches, en une pluie tiède. ÉMILE ZOLA, Travail, tome 2, 1901, page 302. — Emploi pronominal à sens passif. N'empêche que les Genevet, dès que leurs abricots se dorent un peu, deviennent extraordinairement taciturnes (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 56 ). b) [Le complément désigne un attribut physique de la personne : regard, visage, etc.] L'aube de l'éternité blanchissait déjà son front [de Véronique] , et dorait son visage de teintes célestes (HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de village. 1839, page 284) : Ø 3. Si les émotions violentes ont le pouvoir (...) de verdir les figures lymphatiques, ne faut-il pas accorder au désir, à la joie, à l'espérance, la faculté d'éclaircir le teint, de dorer le regard d'un vif éclat... HONORÉ DE BALZAC, Les Secrets de la princesse de Cadignan, 1839, page 324. c) [Le complément désigne une personne ou une chose] Donner un hâle (à quelqu'un), une patine (à quelque chose). Un soleil étranger avait lui Sur sa tête [d'Albertus] et doré d'une couche de hâle Sa peau d'Italien naturellement pâle (THÉOPHILE GAUTIER, Albertus ou l'Âme et le péché, 1833, page 165 ). Le soleil ardent lui dorait la peau [à Naïs] , lui mettait au cou une large collerette d'ambre (ÉMILE ZOLA, Naïs Micoulin, 1884, page 18 ). — Emploi pronominal réfléchi, familier. Se dorer au soleil. S'exposer au soleil dans l'intention de bronzer. Par métaphore. La chapelle se dorait au soleil (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 221 ). — Par métaphore. [En parlant de la voix] Rendre chaud et prenant Elle [May] a un son de voix qui dore ses paroles (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Entrave, 1913, page 62 ). Elle parle, en le dorant de son accent, un français exact et fin (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1939, page 186 ). C.— Par métaphore ou au figuré. [Par référence à la valeur de l'or, et à son attrait] 1. Embellir, améliorer matériellement ou spirituellement. N'ayant pas souvent de grandes joies à donner, dorer les petites surprises, les présenter comme un événement (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 206 ). Je déterrai cette religion féroce et je la fis mienne pour dorer ma terne vocation (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 148 ). 2. Donner des apparences flatteuses, trompeuses. Mais la gloire, la gloire passe, Et n'en dore que quelques-uns! (EDMOND ROSTAND, Les Musardises, 1890, page 27 ). Remarque : La plupart des dictionnaires attestent doroir, substantif masculin a) Vieux. Petit bijou féminin. b) Petite brosse servant à dorer la pâtisserie. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 442. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 681, b) 872; XXe. siècle : a) 734, b) 386. DÉRIVÉS : Dorage, substantif masculin. a) Action de recouvrir d'or (un bijou, un objet, une surface); résultat de cette action. Le dorage de l'argent à froid. b) Action de dorer une pâtisserie (attesté dans la plupart des dictionnaires généraux).

« (Encyclopédie de la grande et petite cuisine, Paris, éditions Rombaldi, 1959, page 144 ). — Emploi pronominal à sens passif.

Alors, dans le bien-être de la petite salle, à la chaleur des bourrées, à l'odeur du faisan qui achevait de se dorer devant la flamme, sa figure de fauve [de Goudeloup] sembla s'adoucir (ALPHONSE DAUDET, Robert Helmont, 1874, page 124 ).

Une omelette à l'ail, un lard frit qui se dore (FRANCIS JAMMES, De tout temps à jamais, 1935, page 17 ). 2.

[L'agent est directement ou indirectement une source lumineuse] Donner la couleur ou l'éclat de l'or à (quelque chose). a) [Le complément désigne une chose] Une profusion de rayons fauves (...) viennent nous frapper en face et dorer les visages d'un hâle de lumière (MAURICE GENEVOIX, Nuits de guerre, 1917, page 17 ).

Les rideaux de soie jaune dorent tous les reflets des meubles (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1932, page 149) : Ø 2.

L'arbre était un grand tilleul argenté, un géant superbe, à moitié dépouillé déjà de ses feuilles.

Mais le soleil le dorait encore délicieusement, et toute une poussière d'astre tombait de ses branches, en une pluie tiède. ÉMILE ZOLA, Travail, tome 2, 1901, page 302. — Emploi pronominal à sens passif.

N'empêche que les Genevet, dès que leurs abricots se dorent un peu, deviennent extraordinairement taciturnes (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 56 ). b) [Le complément désigne un attribut physique de la personne : regard, visage, etc.] L'aube de l'éternité blanchissait déjà son front [de Véronique] , et dorait son visage de teintes célestes (HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de village.

1839, page 284) : Ø 3.

Si les émotions violentes ont le pouvoir (...) de verdir les figures lymphatiques, ne faut-il pas accorder au désir, à la joie, à l'espérance, la faculté d'éclaircir le teint, de dorer le regard d'un vif éclat... HONORÉ DE BALZAC, Les Secrets de la princesse de Cadignan, 1839, page 324. c) [Le complément désigne une personne ou une chose] Donner un hâle (à quelqu'un), une patine (à quelque chose).

Un soleil étranger avait lui Sur sa tête [d'Albertus] et doré d'une couche de hâle Sa peau d'Italien naturellement pâle (THÉOPHILE GAUTIER, Albertus ou l'Âme et le péché, 1833, page 165 ).

Le soleil ardent lui dorait la peau [à Naïs] , lui mettait au cou une large collerette d'ambre (ÉMILE ZOLA, Naïs Micoulin, 1884, page 18 ). — Emploi pronominal réfléchi, familier.

Se dorer au soleil. S'exposer au soleil dans l'intention de bronzer.

Par métaphore.

La chapelle se dorait au soleil (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 221 ). — Par métaphore.

[En parlant de la voix] Rendre chaud et prenant Elle [May] a un son de voix qui dore ses paroles (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Entrave, 1913, page 62 ).

Elle parle, en le dorant de son accent, un français exact et fin (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1939, page 186 ). C.— Par métaphore ou au figuré.

[Par référence à la valeur 2. »

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