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Dictionnaire en ligne: DOUCHE, substantif féminin.

Publié le 22/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DOUCHE, substantif féminin. A.— Domaine physique concret. 1. Projection d'eau sur le corps, sous forme de jet; cette eau ainsi projetée. a) Usuel. [À des fins hygiéniques] Douche chaude, fraîche, glacée : Ø 1. Il entra dans la salle de bains, s'y enferma, prit une douche froide, se rasa le cuir au plus près, puis il repassa dans sa chambre et se vêtit... GEORGES DUHAMEL, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, page 220. SYNTAXE : Douche ascendante, descendante, latérale, percutante; une bonne, une excellente douche; douche d'eau froide, d'eau glacée; douche en pluie (fine), en épingle; peignoir de douche (que l'on met après la douche); appareil à douches; à la douche!; transi au sortir de la douche; passer sous la douche. · Douche écossaise. Douche d'eau chaude, immédiatement suivie d'une douche d'eau froide (confer Dictionnaire français de médecine et de biologie (ALEXANDRE MANUILA, LUDMILLA MANUILA, M. NICOLE, H. LAMBERT) tome 1 1970). · Douche alternante (ou alternative). Douche écossaise plusieurs fois répétée (d'après Dictionnaire français de médecine et de biologie (ALEXANDRE MANUILA, LUDMILLA MANUILA, M. NICOLE, H. LAMBERT) tome 1 1970 et Dictionnaire de médecine physique, de rééducation et réadaptation fonctionnelles (Hermann Kamenetz, Georgette) 1972). b) Par extension. Projection d'un liquide quelconque (sur quelqu'un); ce liquide projeté. Jeter, lâcher, verser une douche. J'allais peut-être recevoir une douche glacée du ciel-de-lit (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, La Farce, 1883, page 1280 ). — Familier. Averse à laquelle on est exposé. Il avait traversé la ville, lui, si hydrophobe, tête basse, sans faire nulle attention aux douches qui l'arrosaient (PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, 1833, page 189 ). — Par plaisanterie. Projection d'un liquide pris intérieurement. Des Semurois (...) m'ont envoyé du vin de Chambertin et de Romanée en m'ordonnant des douches intérieures pendant mon séjour en prison (PIERRE-JEAN DE BÉRANGER, Chansons, tome 3, 1829, page 18 ). — Par analogie. Douche de lumière, de vapeur. Je reste à côté du chauffeur, délicieusement transi par la douche d'air automnal (ANDRÉ GIDE, Journal, 1915, page 509 ). c) MÉDECINE. [À des fins thérapeutiques (hydrothérapie)] Douche vaginale; douche de vapeur; administrer une douche. Entre temps l'on m'envoyait prendre des douches à Gérardmer (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 429 ). Un traitement de douze jours, avec des bains, des boissons et des douches (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 128 ). SYNTAXE : Douche filiforme (en jet très fin et puissant); douche lombaire, oculaire, rectale; douche d'acide carbonique; douche carbogazeuse, électrostatique. — Spécialement. [Dans le traitement de l'aliénation mentale (confer Nysten 1814, Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, de l'art vétérinaire et des sciences qui s'y rapportent (ÉMILE LITTRÉ, CHARLES ROBIN) 1855)] Il est devenu fou. Le voilà délirant, hurlant et avec des douches (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 33) : Ø 2. Quand on arrive à ce point d'insanité, il faut des douches, tout simplement. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 345. 2. Par métonymie. a) Appareil à douches. — Usuel. Robinetterie qui permet de prendre des douches; salle de bain avec douche; une installation de douches. Les soleils (...) dressaient (...) des hampes calcinées au bout desquelles pendaient des feuilles noires et des disques de la forme des pommes de douche (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 109 ). — MÉDECINE. Appareil à douches thérapeutiques (notamment pour douches vaginales). Douche de deux litres, en métal émaillé, avec couvercle (Catalogue d'instruments de chirurgie de la Maison Collin, 1935, page 250 ). Douche de voyage, en caoutchouc (Catalogue d'instruments de chirurgie de la Maison Collin, 1935 page 264 ). b) Usuel. La douche ou les douches. Lieu où se prennent les douches. Douches à tous les étages; les tarifs des bains-douches; aménager, installer des douches; aller à, revenir de la douche. On les trouvait aux cuisines, aux douches (ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 90 ). Je suis en train de faire construire des douches et un terrain de football pour le personnel (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 42 ). B.— Au figuré. 1. Réprimande, attitude ou événement qui met fin à un état d'exaltation. Recevoir quelqu'un avec une douche froide; quelle douche! : Ø 3. Je compris que l'accueil de Marino avait été une douche d'eau froide. JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 121. 2. Rare. Qui produit un effet tonique, un bouleversement. La douche formidable de toutes les idées nouvelles (PAUL BOURGET, Essais de psychologie contemporaine, 1883, page 118 ). 3. Douche écossaise. Alternance d'impressions, d'actions opposées et vives. Mais la douche écossaise du bagne de l'usine et des plaisirs intenses a promptement raison de son homme (HENRI DE MONTHERLANT, La Petite Infante de Castille, 1929, page 598) : Ø 4.... un style qui prend le français à rebrousse-poil, passe sans cesse, avec un rythme de douche écossaise, de la préciosité extrême à la négligence... ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 115. Remarque : Le sens étymologique de « gargouille ou chêneau permettant l'écoulement des eaux de pluie » et par extension « l'eau évacuée par une gargouille ou un chêneau » n'est attesté que dans quelques dictionnaires (Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Nouveau Larousse illustré, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 236. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 84, b) 365; XXe. siècle : a) 339, b) 536. Forme dérivée du verbe "doucher" doucher DOUCHER, verbe transitif. A.— Domaine physique concret Projeter de l'eau sur le corps de (quelqu'un) sous forme de jet, à des fins hygiéniques ou thérapeutiques. La sibylle sera adorée comme prêtresse ou douchée comme hystérique (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Les Silences du colonel Bramble, 1918, page 192) : Ø 1. « Douche-moi », dit Brunet. Il ôte son caleçon, sa chair jubile sous la grêle astringente... FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 252. · Emploi pronominal. Prendre une douche. Je courus à ma salle de bains et me lavai et me douchai pendant trois heures (VALÉRY LARBAUD, A. O. Barnabooth, 1913, page 228 ). Remarque : La documentation atteste un emploi substantival du participe passé. Couvrir les hurlements du douché (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 251). — [Le sujet est le nom du liquide] Arroser, asperger. L'eau jaillit d'une bouche de nickel, doucha ses poignets, rebondit sur la porcelaine d'un lavabo immense (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 63 ). — Par analogie. Se faire doucher.. Être exposé à la pluie. Synonymes familiers : rincer, saucer. B.— Au figuré. 1. [Le complément désigne une personne] Infliger une déception à (quelqu'un), rabattre l'exaltation de (quelqu'un) : Ø 2. Il lui releva la tête, d'un doigt au menton, la baisa sur le front, sans qu'elle fît un geste. Un peu douché, il se remit en marche... HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 1044. 2. [Le complément désigne un état d'esprit (excitation, zèle)] Diminuer. L'appréhension du retour de Marino, qui douchait vaguement les enthousiasmes (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 242 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2

« — Spécialement.

[Dans le traitement de l'aliénation mentale (confer Nysten 1814, Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, de l'art vétérinaire et des sciences qui s'y rapportent (ÉMILE LITTRÉ, CHARLES ROBIN) 1855)] Il est devenu fou.

Le voilà délirant, hurlant et avec des douches (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 33) : Ø 2.

Quand on arrive à ce point d'insanité, il faut des douches, tout simplement. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 345. 2.

Par métonymie. a) Appareil à douches. — Usuel.

Robinetterie qui permet de prendre des douches; salle de bain avec douche; une installation de douches.

Les soleils (...) dressaient (...) des hampes calcinées au bout desquelles pendaient des feuilles noires et des disques de la forme des pommes de douche (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 109 ). — MÉDECINE.

Appareil à douches thérapeutiques (notamment pour douches vaginales).

Douche de deux litres, en métal émaillé, avec couvercle (Catalogue d'instruments de chirurgie de la Maison Collin, 1935, page 250 ).

Douche de voyage, en caoutchouc (Catalogue d'instruments de chirurgie de la Maison Collin, 1935 page 264 ). b) Usuel.

La douche ou les douches.

Lieu où se prennent les douches.

Douches à tous les étages; les tarifs des bains- douches; aménager, installer des douches; aller à, revenir de la douche.

On les trouvait aux cuisines, aux douches (ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 90 ). Je suis en train de faire construire des douches et un terrain de football pour le personnel (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 42 ). B.— Au figuré. 1.

Réprimande, attitude ou événement qui met fin à un état d'exaltation.

Recevoir quelqu'un avec une douche froide; quelle douche! : Ø 3.

Je compris que l'accueil de Marino avait été une douche d'eau froide. JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 121. 2.

Rare.

Qui produit un effet tonique, un bouleversement.

La douche formidable de toutes les idées nouvelles (PAUL BOURGET, Essais de psychologie contemporaine, 1883, page 118 ). 3.

Douche écossaise.

Alternance d'impressions, d'actions opposées et vives.

Mais la douche écossaise du bagne de l'usine et des plaisirs intenses a promptement raison de son homme (HENRI DE MONTHERLANT, La Petite Infante de Castille, 1929, page 598) : Ø 4....

un style qui prend le français à rebrousse-poil, passe sans cesse, avec un rythme de douche écossaise, de la préciosité extrême à la négligence... ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 115. Remarque : Le sens étymologique de « gargouille ou chêneau permettant l'écoulement des eaux de pluie » et par extension « l'eau évacuée par une gargouille ou un chêneau » n'est attesté que dans quelques dictionnaires (Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Nouveau Larousse illustré, Grand Larousse encyclopédique en 2. »

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