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Dictionnaire en ligne: DROGUE2, substantif féminin.

Publié le 22/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DROGUE2, substantif féminin. Vieux. Petite fourche de bois que le perdant devait garder sur le nez, jusqu'à ce qu'il parvienne à gagner, à un jeu de cartes autrefois en usage parmi les matelots et les soldats. L'autre met sur son nez une drogue en bois ou en carton qui simule une paire de lunettes (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Mare au diable, 1846, page 212 ). — Par extension. Le jeu lui-même. Le jeu de la drogue; faire une drogue (confer droguer2). Les vieux soldats de garde à la porte d'Allemagne fumaient leur pipe, et jouaient tranquillement à la drogue comme d'habitude (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 74 ). Deux ou trois jouaient à la drogue, — le canonnier avait un bout de bois à cheval sur le nez, — tous buvaient (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 270 ). Forme dérivée du verbe "droguer" droguer DROGUER1, verbe transitif. Faire prendre à quelqu'un une drogue (voir drogue1 ). A.— Péjoratif. 1. [L'objet désigne une personne] Administrer à quelqu'un, à son insu, dans une boisson ou dans un plat, une substance dont les propriétés ont des effets (généralement désagréables ou fâcheux) sur l'organisme. Regarde, ça y est encore, va! Il m'aura droguée, j'ai la bouche amère comme si j'avais avalé des vieux sous (ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 38 ). 2. [L'objet désigne un nom de chose] Vieilli. Altérer la qualité de (une substance) en y incorporant une autre substance, une drogue. Chavirer [quelque curé de campagne] en droguant son vin de cendre de pipe (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 212 ). B.— Faire prendre des drogues, des médicaments à (quelqu'un). 1. Généralement péjoratif, familier. Faire prendre à quelqu'un beaucoup de drogues, de médicaments. Ami des anciennes formules de l'apothicairerie, droguant ses malades ni plus ni moins qu'un médicastre, tout consultant qu'il était (HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 235 ). Le docteur Juillerat était fatigué de la droguer (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 73 ). — Emploi pronominal réfléchi, familier. J'en ai assez de me droguer monsieur le Morticole (LÉON DAUDET, L'Amour est un songe, 1920, page 10 ). 2. Vieux, rare. Soigner en administrant une drogue, une substance thérapeutique. Le vigneron aux mains habiles à droguer la plante souffrante (PIERRE HAMP, Vin de Champagne, 1909, page 117 ). C.— En particulier, courant. 1. Faire prendre à quelqu'un de la drogue, des stupéfiants. Les drogués veulent droguer tout le monde; vous voulez que tout le monde écrive (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 154 ). — Emploi pronominal réfléchi. S'adonner à la drogue. Visiblement elle se piquait, se droguait (JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes Modèles, 1928, page 27 ). Vous avez tort de vous droguer tellement, mon pauvre gentil. L'héroïne ne vous vaut rien (GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 956) : Ø 1. Il m'avait beaucoup parlé de ce Felton, qui jouait du tambour la nuit, qui conduisait un taxi le jour et qui se droguait nuit et jour; sa femme faisait le trottoir et se droguait avec lui. SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954 page 439. 2. Par analogie. [Le sujet désigne une chose qui intoxique l'esprit] : Ø 2. Il était un de ceux que nous admirions le plus. Paris l'a drogué — je ne pense pas à l'opium, mais au succès qui est un opium de mauvaise qualité — et finalement l'a tué. JULIEN GREEN, Journal, 1949, page 239. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3

« tout le monde écrive (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 154 ). — Emploi pronominal réfléchi.

S'adonner à la drogue. Visiblement elle se piquait, se droguait (JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes Modèles, 1928, page 27 ).

Vous avez tort de vous droguer tellement, mon pauvre gentil.

L'héroïne ne vous vaut rien (GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 956) : Ø 1.

Il m'avait beaucoup parlé de ce Felton, qui jouait du tambour la nuit, qui conduisait un taxi le jour et qui se droguait nuit et jour; sa femme faisait le trottoir et se droguait avec lui. SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954 page 439. 2.

Par analogie.

[Le sujet désigne une chose qui intoxique l'esprit] : Ø 2.

Il était un de ceux que nous admirions le plus.

Paris l'a drogué — je ne pense pas à l'opium, mais au succès qui est un opium de mauvaise qualité — et finalement l'a tué. JULIEN GREEN, Journal, 1949, page 239. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 2. »

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