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Dictionnaire en ligne: ÉBÈNE, substantif féminin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉBÈNE, substantif féminin. A.— Bois fourni par le coeur de l'ébénier, connu pour sa dureté, son poli et sa couleur noire et employé surtout en marqueterie. Elle chercha une glace, et ne trouva qu'un miroir de Venise, terne dans sa large bordure d'ébène (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, Paris, Calmann-Lévy, 1894, page 308 ). On sait que dans un violon, la table et l'âme sont faites en Épicéa, les chevilles, la touche, le cordier et le bouton en Ébène (LUCIEN PLANTEFOL, Cours de botanique et de biologie végétale, tome 1, 1931, page 205) : Ø 1. La fille du commissaire-priseur utilisa dans sa salle à manger de ravissants tapis turcs en les y encadrant dans de vieux ébènes, d'un prix devenu exorbitant HONORÉ DE BALZAC, Les Employés, 1837, page 41. — Par métaphore. La pirogue circule sur une plaque d'ébène à travers les nymphéas blancs, puis s'enfonce sous les branches (ANDRÉ GIDE, Voyage au Congo, 1927, page 705 ). — En emploi apposé avec valeur d'adjectif. Clarinette alto, 15 clés, 4 anneaux, bec ébène (Catalogue Couesnon (1936) 1934, page 59 ). SYNTAXE : Cadre, canne, lit à colonnes d'ébène; meubles d'ébène et d'ivoire; ébène incrustée de cuivre, de nacre; ébène marquetée, polie. — Par extension. Ébène verte, jaune. " Bois jaune, verdâtre, peu dense du Bignonia leucoxylon (...) qui croît aux Antilles, au Brésil, à Cayenne " (Dictionnaire général des sciences théoriques et appliquées (AUGUSTIN PRIVAT-DESCHANEL, ADOLPHE FOCILLON), 1870). Ébène rouge. " Bois rouge provenant de l'Amérique méridionale " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). Fausse ébène. " Bois du faux-ébénier " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). B.— [Par analogie avec la couleur] D'ébène, noir, poli comme l'ébène. 1. [En parlant de personnes et notamment de la chevelure ou du teint] Le roi fit accroupir l'eunuque au front d'ébène (VICTOR HUGO, La Fin de Satan, 1885, page 799 ). C'était un étranger à la figure quinquina aux cheveux d'ébène, huilés et frisés, à la tête de satrape (PAUL MORAND, France-la-Doulce, 1934, page 108 ). Myriam m'embrassait. Sous ses cheveux d'ébène et d'argent elle semblait plus jeune et plus décidée que jamais (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 533) : Ø 2. Les vierges aux seins d'ébène Belles, comme les beaux soirs, Riaient de se voir à peine Dans le cuivre des miroirs VICTOR HUGO, Les Orientales, 1829, page 18. Ø 3. Les plus belles petites filles d'Harlem paradaient sans se décoiffer, parmi les bébés d'ébène et de palissandre et des mères criardes, tôt alourdies... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 218. — En emploi apposé avec valeur d'adjectif. Courtial, il se teignait les tiffes en noir ébène et la moustache, la barbiche il la laissait grise (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 410 ). — [Dans la langue des négriers] Bois d'ébène. Esclaves noirs. Marchand de bois d'ébène. [Nous] passions la nuit à bavarder et à parler du trafic des « bois d'ébène » qui est à l'origine des plus grosses fortunes de l'Angleterre (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 337 ). 2. Plus rare. [En parlant de la nature, d'un animal] Le vent s'éteint. La lumière tombe... je vois la coupole d'ébène, que raie une goutte de sang une étoile filante... (ROMAIN ROLLAND, Colas Breugnon, 1919, page 275 ). Ils [un oncle et sa femme] nous envoyaient chercher dans leur break, traîné par des chevaux d'ébène qui piaffaient en balayant le sol avec leurs queues démesurées (FRANCIS JAMMES, Mémoires, 1921, page 73 ). Remarque : Quelques dictionnaires du XIXe. siècle (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré) enregistrent le verbe ébéner. Donner à du bois la couleur de l'ébène. Le poirier s'ébène très bien (Nouveau Larousse illustré). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 352. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 647, b) 841; XXe. siècle : a) 374, b) 268.

« — En emploi apposé avec valeur d'adjectif.

Courtial, il se teignait les tiffes en noir ébène et la moustache, la barbiche il la laissait grise (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 410 ). — [Dans la langue des négriers] Bois d'ébène.

Esclaves noirs.

Marchand de bois d'ébène.

[Nous] passions la nuit à bavarder et à parler du trafic des « bois d'ébène » qui est à l'origine des plus grosses fortunes de l'Angleterre (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 337 ). 2.

Plus rare.

[En parlant de la nature, d'un animal] Le vent s'éteint.

La lumière tombe...

je vois la coupole d'ébène, que raie une goutte de sang une étoile filante...

(ROMAIN ROLLAND, Colas Breugnon, 1919, page 275 ).

Ils [un oncle et sa femme] nous envoyaient chercher dans leur break, traîné par des chevaux d'ébène qui piaffaient en balayant le sol avec leurs queues démesurées (FRANCIS JAMMES, Mémoires, 1921, page 73 ). Remarque : Quelques dictionnaires du XIXe.

siècle (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré) enregistrent le verbe ébéner.

Donner à du bois la couleur de l'ébène.

Le poirier s'ébène très bien (Nouveau Larousse illustré). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 352.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 647, b) 841; XXe. siècle : a) 374, b) 268. 2. »

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