Dictionnaire en ligne: ÉBRANCHER, verbe transitif.

Dictionnaire en ligne: ÉBRANCHER, verbe transitif. A.— ARBORICULTURE. Couper ou casser, partiellement ou totalement, les branches d'un arbre. Synonymes : élaguer, émonder. Chêne, dont le tronc noueux, ébranché de la veille (HONORÉ DE BALZAC, Un Drame au bord de la mer, 1835, page 186) : Ø 1. Quand, à l'automne, on ébranche les arbres, le bourgeois suit le haut échafaudage qui porte à son sommet le jardinier, et il compte combien les pauvres de la ville ont pu emporter de petites faguettes dans leurs tabliers. JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Bourgeois de Molinchart, 1855, page 16. — Emploi absolu, rare. Le métayer ébranche encore dans le chemin au haut de Sagne-Rouge (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 173 ). — Emploi pronominal à sens passif, rare. Diable de vent! les arbres baissaient la tête et s'ébranchaient en se heurtant (GÉRARD DE NERVAL, Nouvelles et fantaisies, 1855, page 141 ). Remarque : La plupart des dictionnaires généraux, excepté Dictionnaire de l'Académie française, attestent le substantif masculin ébranchoir. Serpe à long manche qui sert à ébrancher. Le terme est accueilli dans la nomenclature du Dictionnaire de l'Académie Française en cours de rédaction. B.— Au figuré et littéraire, souvent en emploi absolu. Enlever ce qui semble superflu : Ø 2. Je sais bien que les défauts de ce roman-là et de toute la série de L'Énergie nationale c'est qu'ils sont trop touffus, trop feuillus, d'une végétation trop libre. Et pour y remédier, je me suis jeté à l'excès dans mon esprit d'aujourd'hui qui peut-être est de trop ébrancher, et de croire qu'un livre est trop lourd, ma parole, s'il ne peut pas tenir sur les cinquante feuilles d'un carton de papier à cigarettes. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 8, 1910-11, page 265. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 DÉRIVÉS : Ébrancheur, substantif masculin. Celui qui ébranche. À l'heure qu'il est, elle doit se promener dans le parc. Paraît que ça ne lui fait pas de mal, à elle; elle regarde les ébrancheurs; il y a même des jours qu'elle cause avec eux, sans honte (ANDRÉ GIDE, Isabelle, 1911, page 665 ).