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Dictionnaire en ligne: ÉBRANLER, verbe transitif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉBRANLER, verbe transitif. A.— [Le complément d'objet direct désigne une chose concrète] 1. Emploi transitif. a) Imprimer un mouvement d'oscillation. Ébranler une cloche. La sonnette, rudement ébranlée, annonça le retour du colonel (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Indiana, 1832, page 212) : Ø 1.... les instruments [orgues] d'Alexandre (...) sont pourvus d'un système de marteaux destinés à frapper les anches et à les ébranler par la percussion... HECTOR BERLIOZ, Les Grotesques de la musique, 1869, page 65. b) Faire trembler par secousses successives. Au-dessus de nous, (...) un pas inconnu, assuré allait et venait, ébranlant le plafond (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 9) : Ø 2. De cinq minutes en cinq minutes, l'omnibus des Batignolles passait, avec ses lanternes rouges et sa caisse jaune, tournant le coin de la rue Le Peletier, ébranlant la maison de son fracas... ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 451. — Péjoratif. Secouer en mettant en péril la solidité ou l'équilibre d'une chose. Ébranler un arbre. Ébranlant pendant des heures entières les barreaux de fer de son soupirail (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 1, 1846, page 172) : Ø 3. Dès la seconde année, il est urgent de mettre de bons tuteurs aux asperges, et de les attacher solidement après, afin d'empêcher le vent de les ébranler, ce qui nuit beaucoup à la production. ALFRED GRESSENT, Le Potager moderne, traité complet de la culture des légumes, 1863, page 642. 2. Emploi pronominal à sens passif ou réfléchi. a) [En parlant d'une chose] Être mis en branle : Ø 4. Gand ne se résigna pas. De son vieux beffroi dont la monstrueuse cloche ne s'ébranlait que dans les grandes crises, partit le signal de la révolte. JULES MICHELET, Sur les chemins de l'Europe, 1874, page 254. b) Par analogie. [En parlant d'un animé formant un groupe uni] Se mettre en mouvement. Le cortège s'ébranle. La procession des jeunes filles s'ébranlait maintenant devant lui (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 98 ). Le train qui s'ébranlait semblait le mouvement du jour lui-même (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Copains, 1913, page 89 ). — Par métaphore : Ø 5. J'ai vu se détacher bien des nuages de la masse de ténèbres qui pèse sur mon âme, et qui ne s'est ébranlée que depuis peu sous le souffle tardif de mon intelligence. MAURICE DE GUÉRIN, Journal, 1834, page 213. B.— Au figuré, emploi transitif. [Le complément d'objet direct désigne une chose abstraite] 1. Rendre moins assuré, moins ferme. Ébranler les convictions, la foi, le courage d'une personne : Ø 6.... le tonnerre des invectives, des injures, des sarcasmes, des malédictions, des blasphèmes qu'il s'adressait à lui-même, avait bien autrement outragé sa pauvre tête et ébranlé sa raison. BLAISE CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack, 1929, page 97. 2. Émouvoir ou exciter. Ébranler le coeur; ébranler l'imagination : Ø 7. Le retour des cendres ébranla les imaginations. Il ajouta, comme Lamartine, prophétiquement, l'avait annoncé, un élément à la conspiration presque générale de la littérature, passée au culte de l'empereur. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 2, 1924, page 176. — [Par métonymie de l'objet, qui désigne une personne] Troubler quelqu'un dans ses convictions, ses desseins, ses sentiments, etc. Un numéro ne dit rien; un titre (...) guide un peu l'imagination de l'auditeur, qu'on ne saurait trop tôt chercher à ébranler (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1817, page 72) : Ø 8. La sacristine mourut la première. L'émotion avait été trop forte pour cette simple femme. Elle n'avait pas douté un moment de la Providence; mais tout cela l'avait ébranlée. ERNEST RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, page 53. Remarque : On rencontre dans la documentation ébranlant, ante, participe présent adjectif. Qui ébranle, qui bouleverse dans son assurance, dans sa sensibilité, etc. Et devant le morne paysage aulique, (...) le frère au front creusé, (...) la soeur, (...) énervée de musique, d'ébranlantes auditions de Schumann et de Wagner, (...) s'attardent, (...) aux dangereuses et morbides langueurs des accords mariés des musiques charmeuses et des vers savants (Paul Duval, dit Jean Lorrain, Âmes automne, 1898, page 59). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 408. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 157, b) 1 770; XXe. siècle : a) 2 381, b) 1 765. DÉRIVÉS : Ébranlable, adjectif. Qui peut être ébranlé. Elle [Berthe] comprit que sa fermeté [de son mari] était ébranlable (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En ménage, 1881, page 81 ).

« la foi, le courage d'une personne : Ø 6....

le tonnerre des invectives, des injures, des sarcasmes, des malédictions, des blasphèmes qu'il s'adressait à lui-même, avait bien autrement outragé sa pauvre tête et ébranlé sa raison. BLAISE CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack, 1929, page 97. 2.

Émouvoir ou exciter.

Ébranler le coeur; ébranler l'imagination : Ø 7.

Le retour des cendres ébranla les imaginations.

Il ajouta, comme Lamartine, prophétiquement, l'avait annoncé, un élément à la conspiration presque générale de la littérature, passée au culte de l'empereur. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 2, 1924, page 176. — [Par métonymie de l'objet, qui désigne une personne] Troubler quelqu'un dans ses convictions, ses desseins, ses sentiments, etc.

Un numéro ne dit rien; un titre (...) guide un peu l'imagination de l'auditeur, qu'on ne saurait trop tôt chercher à ébranler (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1817, page 72) : Ø 8.

La sacristine mourut la première.

L'émotion avait été trop forte pour cette simple femme.

Elle n'avait pas douté un moment de la Providence; mais tout cela l'avait ébranlée. ERNEST RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, page 53. Remarque : On rencontre dans la documentation ébranlant, ante, participe présent adjectif.

Qui ébranle, qui bouleverse dans son assurance, dans sa sensibilité, etc.

Et devant le morne paysage aulique, (...) le frère au front creusé, (...) la soeur, (...) énervée de musique, d'ébranlantes auditions de Schumann et de Wagner, (...) s'attardent, (...) aux dangereuses et morbides langueurs des accords mariés des musiques charmeuses et des vers savants (Paul Duval, dit Jean Lorrain, Âmes automne, 1898, page 59). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 408.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 2 157, b) 1 770; XXe. siècle : a) 2 381, b) 1 765. DÉRIVÉS : Ébranlable, adjectif.

Qui peut être ébranlé.

Elle [Berthe] comprit que sa fermeté [de son mari] était ébranlable (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En ménage, 1881, page 81 ). 2. »

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