Dictionnaire en ligne: ÉBRUITER, verbe transitif.

Dictionnaire en ligne: ÉBRUITER, verbe transitif. A.— Faire connaître, rendre public (ce qui est tenu caché). Ébruiter une affaire, une nouvelle, un secret. Synonyme : divulguer. Tu crois sans doute que c'est moi qui ai ébruité tes amours avec la petite Fadette (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Petite Fadette, 1849, page 248 ). Il y avait eu déjà (...) quelques surveillants qu'il avait fallu congédier, sans ébruiter les motifs de leur renvoi (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Pénitencier, 1922, page 723 ). — Par extension. Répandre, raconter. Mauclair (...) se plaisait à ébruiter naguère les plus infâmes calomnies contre la N.R.F. (ANDRÉ GIDE, Journal, 1931, page 1055 ). B.— Emploi pronominal à sens passif. [Souvent en bonne part] Se répandre dans le public, être connu. Ses exploits s'ébruitèrent — De là, des légendes, psalmodiées encore aujourd'hui (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 369 ). La vérité, dit-on, finit toujours par s'ébruiter (VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 172 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 77. DÉRIVÉS : Ébruitement, substantif masculin. Action d'ébruiter, fait d'être ébruité. — Comment, après l'ébruitement de ce premier vol, a-t-elle osé recommencer? (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1869, page 518 ). Le bon renom du prince et de notre maison n'aurait rien à gagner à l'ébruitement de l'affaire (ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 305 ).