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Dictionnaire en ligne: ÉCHAUDÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif masculin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉCHAUDÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif masculin. I.— Participe passé de échauder* II.— Adjectif. A.— Domaine concret. 1. [En parlant d'un élément végétal] a) [En parlant d'un grain] Qui est arrêté dans son développement normal par une trop forte chaleur, desséché (Confer échaudage). b) [En parlant d'une plante] Dont les bourgeons ont été brûlés, noircis par le soleil. Remarque : Les sens supra sont attestés dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, ARSÈNE DARMESTETER), DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse de la Langue française. 2. [En parlant d'un animal mort] Sur lequel on a jeté de l'eau chaude, qu'on a trempé dans un liquide bouillant, en particulier pour enlever les poils, les plumes. L'animal échaudé, épilé (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 15 ). 3. [En parlant d'un animé, d'un corps, d'une partie du corps] Qui a subi les effets d'une substance chaude, brûlé. J'eus quatre doigts de la main droite, le coude gauche et les deux genoux brûlés, le visage échaudé (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 127 ). — Emploi comme substantif. Crier comme des échaudés (JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Pléiades, 1874, page 117 ). B.— Au figuré. 1. [En parlant d'une personne] Qui a été attrapé, déçu dans une affaire et qui en tire une leçon. J'interdis désormais à nos pagayeurs de jouer avec nos boys. (Adoum, échaudé déjà se retient) (ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 924 ). 2. Locutions proverbiales. a) Chat échaudé craint l'eau froide. (Confer chat1 II B 2). — Par métaphore. Aie confiance en moi; je suis un chat échaudé (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 3, 1850, page 12 ). b) Chien échaudé ne revient pas en cuisine. Même sens. III.— Substantif masculin. Pâtisserie légère faite de pâte échaudée et passée au four. Échaudé au sel et à l'eau (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). Cette petite cervelle d'oisillon, gonflée et vide comme un échaudé (ALPHONSE DAUDET, Les Femmes d'artistes, 1874, page 30 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 47. Forme dérivée du verbe "échauder" échauder ÉCHAUDER, verbe transitif. A.— Domaine concret. 1. [Le sujet désigne une personne, le complément d'objet une chose, parfois un animé] Jeter dessus un liquide chaud, bouillant; tremper dans un tel liquide. Mon genou qu'on masse et échaude chaque jour sans grand, grand résultat (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 3, 1886, page 336 ). — Par métonymie. [Le sujet désigne ce liquide] Et les premières gouttes qui tombaient, échaudant la poussière! (JOSEPH PEYRÉ, Matterhorn, 1939, page 31 ). 2. Spécialement. a) ART CULINAIRE et BOUCHERIE. a ) Ébouillanter. Échauder un pot de terre (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932), Échauder une théière (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Vous échaudez le reste des gimblettes (Les Grandes heures de la cuisine française, Antonin Carême, 1833, page 148 ). ß ) Infuser. Le prétexte du thé à échauder (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 242 ). Remarque : LE PARLER POPULAIRE DES CANADIENS FRANÇAIS (NARCISSE-EUTROPE DIONNE) 1909, Société du Parler français au Canada, 1930, DICTIONNAIRE GÉNÉRAL DE LA LANGUE FRANÇAISE AU CANADA (LOUIS-ALEXANDRE BÉLISLE) 1957 donnent ce sens comme canadianisme. ? ) Tremper un animal tué dans de l'eau chaude pour lui enlever plus facilement les poils ou les plumes; par métonymie, enlever les poils, les plumes d'un tel animal. On entendait le rasoir sur la couenne, comme s'il avait échaudé un cochon (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 228 ). b) Emploi transitif ou absolu, rare. Faire la vaisselle. Il fallait (...) laver, repasser, raccommoder, échauder, balayer (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 131 ). Remarque : Certains dictionnaires (LITTRÉ, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN ) 1892) donnent ce sens comme régional. c) [Le complément d'objet désigne un animé, un corps ou une partie du corps] Brûler avec un liquide bouillant, parfois jusqu'à provoquer la mort. T'es pas fou, non? Un peu plus, tu m'échaudais la main! (ROGER MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, page 1066 ). — Emploi pronominal réfléchi. Un pourceau (...) s'échauda dans les eaux de Toepliz (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 276 ). — [Par analogie de brûlure] L'estomac échaudé par un marc pur (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 11 ). B.— Au figuré, familier. 1. Rare, à l'actif. [Le complément d'objet désigne une personne] Faire du mal, attraper, décevoir et servir de leçon. Un avorton (...) que d'anciennes aventures auraient échaudé (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 10 ). 2. Courant, au passif. [Le sujet désigne une personne] Être échaudé. Être attrapé, déçu dans une affaire et en tirer une leçon. Quand ils auront été échaudés une ou deux fois, ils apprendront peut-être à se taire (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 359 ). — Emploi pronominal réfléchi. Se compromettre dans une aventure qui peut servir de leçon. Tant pis. Laisse-le s'échauder encore un peu (JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les, 1946, page 354 ). Remarque : Quelques dictionnaires (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER), Grand Larousse de la langue française en six volumes) enregistrent le dérivé échaudement, substantif masculin au sens de " action d'échauder, son résultat ". Par métaphore Ah! la grande gamelle de la popularité, il fait bon s'asseoir devant, mais quel échaudement quand elle se renverse! (Alphonse Daudet, Tartarin de Tarascon, 1872, page 40). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 13.

« bouillant; tremper dans un tel liquide.

Mon genou qu'on masse et échaude chaque jour sans grand, grand résultat (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 3, 1886, page 336 ). — Par métonymie.

[Le sujet désigne ce liquide] Et les premières gouttes qui tombaient, échaudant la poussière! (JOSEPH PEYRÉ, Matterhorn, 1939, page 31 ). 2.

Spécialement. a) ART CULINAIRE et BOUCHERIE. a ) Ébouillanter.

Échauder un pot de terre (Dictionnaire de l'Académie française.

1798-1932), Échauder une théière (Dictionnaire de l'Académie française.

1932).

Vous échaudez le reste des gimblettes (Les Grandes heures de la cuisine française, Antonin Carême, 1833, page 148 ). ß ) Infuser.

Le prétexte du thé à échauder (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 242 ). Remarque : LE PARLER POPULAIRE DES CANADIENS FRANÇAIS (NARCISSE-EUTROPE DIONNE) 1909, Société du Parler français au Canada, 1930, DICTIONNAIRE GÉNÉRAL DE LA LANGUE FRANÇAISE AU CANADA (LOUIS-ALEXANDRE BÉLISLE) 1957 donnent ce sens comme canadianisme. ? ) Tremper un animal tué dans de l'eau chaude pour lui enlever plus facilement les poils ou les plumes; par métonymie, enlever les poils, les plumes d'un tel animal.

On entendait le rasoir sur la couenne, comme s'il avait échaudé un cochon (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 228 ). b) Emploi transitif ou absolu, rare.

Faire la vaisselle.

Il fallait (...) laver, repasser, raccommoder, échauder, balayer (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 131 ). Remarque : Certains dictionnaires (LITTRÉ, Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN ) 1892) donnent ce sens comme régional. c) [Le complément d'objet désigne un animé, un corps ou une partie du corps] Brûler avec un liquide bouillant, parfois jusqu'à provoquer la mort.

T'es pas fou, non? Un peu plus, tu m'échaudais la main! (ROGER MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, page 1066 ). — Emploi pronominal réfléchi.

Un pourceau (...) s'échauda dans les eaux de Toepliz (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 276 ). — [Par analogie de brûlure] L'estomac échaudé par un marc pur (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 11 ). B.— Au figuré, familier. 1.

Rare, à l'actif.

[Le complément d'objet désigne une personne] Faire du mal, attraper, décevoir et servir de leçon.

Un avorton (...) que d'anciennes aventures auraient échaudé (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 10 ). 2.

Courant, au passif.

[Le sujet désigne une personne] Être échaudé.

Être attrapé, déçu dans une affaire et en tirer une leçon.

Quand ils auront été échaudés une ou deux fois, ils apprendront peut-être à se taire (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 359 ). — Emploi pronominal réfléchi.

Se compromettre dans une aventure qui peut servir de leçon.

Tant pis.

Laisse-le s'échauder encore un peu (JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les, 1946, page 354 ). 2. »

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