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Dictionnaire en ligne: ÉCHAUFFANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉCHAUFFANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de échauffer* II.— Adjectif. A.— Domaine physique. 1. Qui procure graduellement de la chaleur. Des corps échauffants (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). — Par métaphore. Ainsi son jeune amour était pour Dante enfant Un monde au fond de l'âme, un soleil échauffant (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Les Consolations, 1830, page 246 ). 2. Spécialement, courant, PATHOLOGIE. [En parlant d'un inanimé relatif à la nourriture, parfois d'un remède] Qui augmente de façon excessive la chaleur du corps; en particulier, qui cause de l'irritation, de l'inflammation ou de la constipation. Nourriture échauffante. Ne prends pas de viande en sauce, Ferdi, c'est échauffant (GEORGES DUHAMEL, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 172 ). B.— Au figuré. Qui intéresse, passionne : Ø Afin de m'oublier, je travaille frénétiquement. Mais le livre que je fais est peu échauffant, de sorte que, de tous les côtés, il y a effort et douleur. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1879, page 179. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 74. Forme dérivée du verbe "échauffer" échauffer ÉCHAUFFER, verbe transitif. A.— Domaine physique. Procurer de la chaleur. 1. Rendre chaud; procurer graduellement une certaine quantité de chaleur. Éclairer et échauffer. Comme un fruit échauffé par le soleil de septembre (FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 23 ). — Emploi pronominal à sens passif. Devenir chaud peu à peu. Sous l'action de la chaleur, l'eau du réservoir s'échauffe et se vaporise lentement (Larousse mensuel illustré. 1926). · S'échauffer à quelque chose. Les couloirs s'échauffaient au feu du foyer (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 83 ). 2. Spécialement. a) [Le complément désigne une personne ou une partie du corps] Procurer une certaine chaleur ou une impression de chaleur intérieure, pouvant se manifester extérieurement. Sa voix avait une chaleur contagieuse qui m'échauffait les entrailles (HONORÉ DE BALZAC, Séraphita, 1835, page 250 ). — Emploi pronominal à sens passif. Lise Darembert sentait son coeur battre plus fort et ses joues s'échauffer (JACQUES DE LACRETELLE, Les Hauts ponts, tome 3, 1935, page 14 ). b) [Le complément désigne un animé ou une partie du corps] Faire faire des exercices qui apportent de la chaleur en vue d'un bon fonctionnement, en particulier avant une épreuve sportive ou des mouvements de gymnastique. S'échauffer les muscles (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 319 ). Après l'avoir un peu échauffée [une jument] , l'homme la mit à un trot fort rapide (JEAN GIONO, Le Bonheur fou, 1957, page 152 ). — Emploi pronominal à sens réfléchi. Pour s'échauffer, mouvements d'assouplissement (Elle. 12 avril 1976, page 80 ). c) PATHOLOGIE. Causer un malaise général ou localisé s'accompagnant d'un excès de chaleur, d'une inflammation. Cette diète rigoureuse, jointe au travail, échauffait ma poitrine malade (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 443 ). — En particulier. Constiper : Ø 1. L'orge sèche les échauffe abominablement [les chevaux] . Au mois d'avril on les lâche dans un champ d'orge [verte] pour vingt ou vingt-cinq jours; ils en sortent maigres et purgés. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 147. — Emploi pronominal à sens passif. Félicité tomba malade, son sang s'était échauffé, la poitrine paraissait menacée d'inflammation (HONORÉ DE BALZAC, Béatrix, 1839-45, page 67 ). d) [Le complément désigne une substance] Provoquer une certaine altération, de la fermentation : Ø 2. Les blés à bas, on laissait les herbes se sécher un jour, se consumer au soleil, car, vertes, elles fermentent et peuvent échauffer la paille... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 48. — Emploi pronominal à sens passif. Le vin qui nous restoit à bord, s'étoit aigri; nos farines s'étoient échauffées (DENTRECASTEAUX, Voyage à la recherche de La Pérouse, 1808, page 439 ). B.— Au figuré. 1. [Le complément désigne un mode d'expression en particulier littéraire ou artistique, une chose exerçant un effet particulier sur les sens] Donner une certaine intensité, une certaine chaleur. Chère Sylvie, rude Sylvie dont l'accent (...) échauffe les mots, éclaire le sens du texte (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 111 ). — Emploi pronominal à sens passif. Laurent dont la voix, petit à petit, s'échauffait et s'altérait (GEORGES DUHAMEL, Combat contre les ombres, 1939, page 94 ). · S'échauffer de quelque chose. Un corps (...) dont l'argent s'avive et s'échauffe de tons fauves (GABRIEL SÉAILLES, Eugène Carrière, essai de biographie psychologique 1911, page 72 ). 2. [Le complément, généralement exprimé, désigne une personne, une collectivité ou un de leurs attributs] a) Donner de l'animation, de l'intérêt, passionner, conduire à des sentiments d'amour ou de haine. Échauffer l'âme, le coeur, l'imagination de quelqu'un; échauffer les esprits. L'histoire d'Alfieri (...) intéresse, échauffe, agite (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lettres d'un voyageur, 1837, page 119 ). — Échauffer quelqu'un à quelque chose, à + infinitif, contre quelqu'un, de quelque chose. Une sorte de zèle évangélique l'échauffait à ramener la concorde (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 169 ). b) Emploi pronominal à sens réfléchi. S'échauffer en parlant; les têtes s'échauffent; s'échauffer dans une discussion. Croyant qu'elle s'échauffait, il s'animait aussi (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 184 ). — S'échauffer à + infinitif, pour quelque chose ou quelqu'un, pour + infinitif, sur quelque chose. Pourquoi tant s'échauffer sur une réforme qu'il sait chimérique? (ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, 1920, page 423 ). · Par ellipse. Dire en s'échauffant Valentin, « s'échauffant ». — Oui, monsieur, j'irois (RENÉ-CHARLES GUILBERT DE PIXÉRÉCOURT, Victor ou l'Enfant de la forêt, 1798, I, 4, page 10 ). — Par analogie. VÉNERIE. [Le sujet désigne un chien] S'échauffer sur la voie. La suivre avec un excès d'ardeur (d'après Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932). c) Emploi pronominal réciproque, rare. Ils s'échauffent ou se modèrent l'un l'autre (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 3, 1863-69, page 266 ). d) Locutions diverses. — Échauffer la bile, le sang, les oreilles à quelqu'un ou de quelqu'un. Irriter, mettre en colère. De la foule partaient des : Vive le roi! qui nous échauffaient les oreilles (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 178 ). · Emploi pronom réfléchi. Si mon sang s'échauffe, je le laisserai se calmer avant de reprendre la plume (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur la littérature anglaise, tome 1, 1797, page 16 ). — Vieilli. S'échauffer en son harnois. Parler de quelque chose avec passion : Ø 3. — Oh! je l'aime déjà tout plein. J'en suis féru; il me la faut et je l'aurai, dussè-je pour y parvenir user des inventions les plus subtiles, vider mes coffres et pourfendre cent rivaux.— Là, là, ne vous échauffez pas ainsi dans votre harnois, dit Pylade... THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 187. 3. [Le complément désigne un fait, une affaire, un événement] Encourager, animer de façon favorable ou, plus souvent, défavorable. Les parlements échauffent la querelle, animent le monarque (FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, De la Religion considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil, 1826, page 100 ). — Emploi pronominal à sens passif. La discussion s'échauffe. La dispute allait s'échauffant (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 3, 1813, page 150 ). Remarque : 1. On rencontre chez Couffignal le néologisme échauffabilité, substantif féminin Propriété qu'a un corps de devenir chaud. Compressibilité, échauffabilité [d'un gaz] (Les Machines à penser, 1964, page 86). 2. La plupart des dictionnaires généraux enregistrent le substantif féminin déverbal échauffe. Procédé d'épilage de certaines peaux par fermentation. Épilage à l'échauffe (Jacques Bérard, Jacques Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, page 38). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 566. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 071, b) 777; XXe. siècle : a) 763, b) 616.

« la mit à un trot fort rapide (JEAN GIONO, Le Bonheur fou, 1957, page 152 ). — Emploi pronominal à sens réfléchi.

Pour s'échauffer, mouvements d'assouplissement (Elle.

12 avril 1976, page 80 ). c) PATHOLOGIE.

Causer un malaise général ou localisé s'accompagnant d'un excès de chaleur, d'une inflammation. Cette diète rigoureuse, jointe au travail, échauffait ma poitrine malade (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 443 ). — En particulier.

Constiper : Ø 1.

L'orge sèche les échauffe abominablement [les chevaux] .

Au mois d'avril on les lâche dans un champ d'orge [verte] pour vingt ou vingt-cinq jours; ils en sortent maigres et purgés. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 147. — Emploi pronominal à sens passif.

Félicité tomba malade, son sang s'était échauffé, la poitrine paraissait menacée d'inflammation (HONORÉ DE BALZAC, Béatrix, 1839-45, page 67 ). d) [Le complément désigne une substance] Provoquer une certaine altération, de la fermentation : Ø 2.

Les blés à bas, on laissait les herbes se sécher un jour, se consumer au soleil, car, vertes, elles fermentent et peuvent échauffer la paille... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 48. — Emploi pronominal à sens passif.

Le vin qui nous restoit à bord, s'étoit aigri; nos farines s'étoient échauffées (DENTRECASTEAUX, Voyage à la recherche de La Pérouse, 1808, page 439 ). B.— Au figuré. 1.

[Le complément désigne un mode d'expression en particulier littéraire ou artistique, une chose exerçant un effet particulier sur les sens] Donner une certaine intensité, une certaine chaleur.

Chère Sylvie, rude Sylvie dont l'accent (...) échauffe les mots, éclaire le sens du texte (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 111 ). — Emploi pronominal à sens passif.

Laurent dont la voix, petit à petit, s'échauffait et s'altérait (GEORGES DUHAMEL, Combat contre les ombres, 1939, page 94 ). · S'échauffer de quelque chose.

Un corps (...) dont l'argent s'avive et s'échauffe de tons fauves (GABRIEL SÉAILLES, Eugène Carrière, essai de biographie psychologique 1911, page 72 ). 2.

[Le complément, généralement exprimé, désigne une personne, une collectivité ou un de leurs attributs] a) Donner de l'animation, de l'intérêt, passionner, conduire à des sentiments d'amour ou de haine.

Échauffer l'âme, le coeur, l'imagination de quelqu'un; échauffer les esprits.

L'histoire d'Alfieri (...) intéresse, échauffe, agite (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lettres d'un voyageur, 1837, page 119 ). — Échauffer quelqu'un à quelque chose, à + infinitif, contre quelqu'un, de quelque chose.

Une sorte de zèle évangélique l'échauffait à ramener la concorde (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 169 ). b) Emploi pronominal à sens réfléchi.

S'échauffer en parlant; 2. »

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