Dictionnaire en ligne: EFFILER, verbe.
Publié le 23/01/2016
Extrait du document
«
en coupant chaque mèche en dégradé avec un rasoir ou un ciseau
approprié.
Remarque : Attesté dans tous les dictionnaires généraux,
Dictionnaire de l'Académie Française 1798 et 1932 excepté.
3.
CHASSE.
Effiler un chien.
L'épuiser en le faisant trop
courir.
On court risque d'effiler ou d'énerver les chiens,
quand on les fait chasser trop jeunes ou trop longtemps la
première fois (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART.
Chasses, 1834).
B.— Emploi pronominal à sens passif.
1.
[En parlant d'une étoffe] Se défaire fil à fil.
Une
couverture verte (...) dont la frange était faite par les fils
qui s'effilaient (GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les
grèves, 1848, page 328 ).
Elle prit une robe dont les bords
s'effilaient, et la répara (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929,
page 358 ).
2.
S'allonger en devenant plus mince.
a) [Le sujet désigne un être animé ou une partie de son corps]
On dirait que je dors, parce que mes yeux s'effilent jusqu'à
sembler le prolongement du trait velouté (GABRIELLE COLLETTE,
DITE COLETTE, Sept Dialogues de bêtes, 1905, page 110 ).
Le
visage s'effile en avant comme une lame (ROGER MARTIN DU GARD,
Jean Barois, 1913, page 348 ).
b) [Le sujet désigne un inanimé concret ou abstrait] Le cap
Griffe, recourbé en forme de yatagan, s'effilait nettement à
quatre milles environ vers le Sud-Est (JULES VERNE, L'Île
mystérieuse, 1874, page 190) :
Ø 3.
Il semble bien que le rêve soit fait, (...), avec la
matière parfois la plus grossière de la vie, mais cette
matière y est « traitée », malaxée de telle sorte — avec un
étirement dû à ce qu'aucune des limites horaires de l'état de
veille ne l'empêche de s'effiler à des hauteurs inouïes —
qu'on ne la reconnaît pas.
MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 121.
— Par métaphore :
Ø 4.
Ces nuages ne touchent pas tout à fait à l'horizon :
une bande lumineuse qui va s'effilant par les extrémités court
entre eux et la ligne bleue de la terre.
MAURICE DE GUÉRIN, Journal intime, 1833, page 180.
3.
CHASSE.
[En parlant d'un chien] Être épuisé par des
courses trop longues ou trop fréquentes.
Alors les pauvres
chiens s'effilent en courant (PAUL ARÈNE, Veine d'argile,
1896, page 197 ).
Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif
féminin effilade au sens de « estafilade ».
Elle a commencé à
leur riposter à coups de couteau et ils ont aux bras des
effilades effroyables (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1858,
page 275).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6
DÉRIVÉS : 1.
Effilage, substantif masculin.
Action
d'effiler un tissu; résultat de cette action.
Remarque :
Attesté dans tous les dictionnaires généraux, excepté
Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878, DICTIONNAIRE
DE FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS); admis dans
Dictionnaire de l'Académie Française 1932.
2.
Effilement,
substantif masculin.
État, qualité de ce qui est effilé.
La
figure de Gilberte m'offrait maintenant (...), un certain
effilement aigu du nez (MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann,
2.
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