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Dictionnaire en ligne: EFFLEURER, verbe transitif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EFFLEURER, verbe transitif. A.— Vieux. HORTICULTURE. Ôter les fleurs, détacher les fleurs d'une plante. Effleurer un rosier (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). Effleurant avec vos doigts pensifs Les lys délicieux que le zéphyr adore (THÉODORE DE BANVILLE, Les Cariatides, 1842, page 101 ). B.— [Le complément désigne quelque chose de concret] 1. Ôter la fleur, le dessus de quelque chose; entamer superficiellement quelque chose. Il parait toutes les bottes du spadassin, et déjà il lui avait effleuré le bras, comme le témoignait une rougeur subite à la manche (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 409 ). La balle (...) n'avait fait que lui effleurer la paume et avait déterminé une assez abondante hémorragie (GASTON LEROUX, Le Mystère de la Chambre jaune, 1907, page 151 ). — Spécialement. TANNERIE. Effleurer une peau. Ôter la fleur d'un cuir, (d'une peau) du côté où se trouvait le poil, (la laine) afin de le rendre plus doux. Remarque : 1. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle 2. Certains dictionnaires généraux enregistrent a) Effleuroir, substantif masculin, tannerie. Peau d'agneau munie de sa laine et servant au parcheminier pour enlever le carbonate de chaux qu'il a répandu sur la peau. b) Effleurure, substantif féminin, tannerie. Rognure provenant de l'effleurage d'une peau. — Par analogie. User à peine de quelque chose. Quant au comte, il effleurait à peine chaque plat (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 1, 1946, page 498) : Ø 1. Ce temps ne connaît point son mal; ils se disent rassasiés, lorsqu'ils ont effleuré à peine. Ils partent de l'idée très-fausse qu'en toute chose le meilleur est la surface et le dessus, qu'il suffit d'y porter les lèvres. Le dessus est souvent l'écume. C'est plus bas, c'est au dedans qu'est le breuvage de vie. JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page XXXIII. — Au figuré. [Le sujet est abstrait] Porter une légère atteinte à quelque chose; entamer légèrement quelque chose. Un soupçon l'effleurait (ÉMILE ZOLA, Son Excellence Eugène Rougon, 1876, page 71 ). Jeanne (...) fut effleurée d'un doute qui devint tout de suite une certitude (GUY DE MAUPASSANT, Une Vie, 1883, page 172) : Ø 2. Ma mère avait des idées religieuses que le doute n'effleura jamais, vu qu'elle ne les examina jamais. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 166. 2. Par extension. Passer tout près de quelque chose; raser la surface de quelque chose sans l'entamer; toucher légèrement quelque chose. Effleurer les cheveux. a) Domaine concret [L'auteur de l'action est le sujet du verbe ou le complément dans la construction effleurer du] — [L'acteur est palpable] Effleurer de ses lèvres, des doigts. Une mouche rivale m'effleura le visage en bourdonnant (JEAN DUSAULX, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées fait en 1788, tome 1, 1796, page 234 ). Leurs lèvres s'effleurèrent à peine, se touchèrent à peine (FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau. 1908, page 270) : Ø 3.... de ses pieds pleins de grâce Elle [la muse] effleure le sol sans y laisser de trace, Et s'enfuyant toujours, jeune fille qu'elle est, Se baisse pour cueillir chaque fleur qui lui plaît. MAURICE DE GUÉRIN, Poésies, 1839, page 69. — [L'acteur est impalpable] Effleurer du regard. Son souffle en me cherchant vient d'effleurer ma bouche (MARCELINE DESBORDES-VALMORE, Élégies, 1833, page 83 ). Son regard étonné effleura son mari (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 189) : Ø 4. Du pâle azur d'un ciel légèrement vaporeux descend une lumière adoucie, qui effleure les toitures sans les inonder. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 248. b) Au figuré. domaine abstrait. — Examiner superficiellement quelque chose sans l'approfondir. Effleurer un sujet. Je n'ai qu'effleuré ce sujet susceptible de bien d'autres développements (JEAN DUSAULX, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées fait en 1788, tome 1, 1796, page 295 ). La conversation, jusque-là vague, illogique, procédant par bonds, effleurant les sujets sans les approfondir (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 2, 1868, page 73) : Ø 5. J'ai cru nécessaire de m'étendre sur ces parties délicates au lieu de les effleurer, parce qu'on m'a quelquefois reproché de laisser dans l'ombre des singularités, des petitesses, qui, en effet, n'en auraient pas dû sortir... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 258 — Venir à l'esprit sans s'y arrêter, sans entraîner de réflexion. Effleurer l'esprit; une idée effleure : Ø 6. Je puis, en effet, prouver que lorsque l'organe de l'entendement n'est pas préparé par cet effort du sentiment intérieur qu'on nomme « attention », aucune sensation n'y peut parvenir, ou si quelqu'une y parvient, elle n'y imprime aucun trait, ne fait qu'effleurer l'organe, ne produit point d'idée, et ne rend point sensible aucune de celles qui s'y trouvent tracées. JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 2, 1809, page 393. Remarque : 1. On rencontre dans la documentation un emploi adjectival du participe présent effleurant Critique (...) légère, (...) effleurante (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1868, page 448). Fuite effleurante (JOSEPH MALÈGUE, Augustin, tome 2, 1933, page 243). 2. Quelques dictionnaires généraux enregistrent l'adjectif effleureur, euse « qui effleure », que l'on rencontre également dans la documentation Sur ses formes parmesanes, le peignoir de soie violette a des froissements pareils à des moues de lèvres, à des caresses timides et effleureuses (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 2). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 112 (effleurant : 104). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 125, b) 1 809; XXe. siècle : a) 1 618, b) 1 824.

« fait en 1788, tome 1, 1796, page 234 ).

Leurs lèvres s'effleurèrent à peine, se touchèrent à peine (FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau.

1908, page 270) : Ø 3....

de ses pieds pleins de grâce Elle [la muse] effleure le sol sans y laisser de trace, Et s'enfuyant toujours, jeune fille qu'elle est, Se baisse pour cueillir chaque fleur qui lui plaît. MAURICE DE GUÉRIN, Poésies, 1839, page 69. — [L'acteur est impalpable] Effleurer du regard.

Son souffle en me cherchant vient d'effleurer ma bouche (MARCELINE DESBORDES-VALMORE, Élégies, 1833, page 83 ).

Son regard étonné effleura son mari (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 189) : Ø 4.

Du pâle azur d'un ciel légèrement vaporeux descend une lumière adoucie, qui effleure les toitures sans les inonder. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 248. b) Au figuré.

domaine abstrait. — Examiner superficiellement quelque chose sans l'approfondir.

Effleurer un sujet.

Je n'ai qu'effleuré ce sujet susceptible de bien d'autres développements (JEAN DUSAULX, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées fait en 1788, tome 1, 1796, page 295 ).

La conversation, jusque-là vague, illogique, procédant par bonds, effleurant les sujets sans les approfondir (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 2, 1868, page 73) : Ø 5.

J'ai cru nécessaire de m'étendre sur ces parties délicates au lieu de les effleurer, parce qu'on m'a quelquefois reproché de laisser dans l'ombre des singularités, des petitesses, qui, en effet, n'en auraient pas dû sortir... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 258 — Venir à l'esprit sans s'y arrêter, sans entraîner de réflexion.

Effleurer l'esprit; une idée effleure : Ø 6.

Je puis, en effet, prouver que lorsque l'organe de l'entendement n'est pas préparé par cet effort du sentiment intérieur qu'on nomme « attention », aucune sensation n'y peut parvenir, ou si quelqu'une y parvient, elle n'y imprime aucun trait, ne fait qu'effleurer l'organe, ne produit point d'idée, et ne rend point sensible aucune de celles qui s'y trouvent tracées. JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 2, 1809, page 393. Remarque : 1.

On rencontre dans la documentation un emploi adjectival du participe présent effleurant Critique (...) légère, (...) effleurante (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1868, page 448).

Fuite effleurante (JOSEPH MALÈGUE, Augustin, tome 2, 1933, page 243).

2.

Quelques dictionnaires généraux enregistrent l'adjectif effleureur, euse « qui effleure », que l'on rencontre également dans la documentation Sur ses formes parmesanes, le peignoir de soie violette a des froissements pareils à des moues de lèvres, à des caresses timides et effleureuses (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 2). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 112 (effleurant : 104).

Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 125, b) 1 809; XXe.

siècle : a) 1 618, b) 1 824. 2. »

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