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Dictionnaire en ligne: EFFRAIE, substantif féminin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EFFRAIE, substantif féminin. Chouette de taille moyenne, à la robe claire, au cri aigre et sinistre, nichant dans les ruines, les greniers, les clochers et se nourrissant de petits rongeurs et oiseaux. Synonymes : chouette effraie, fresaie. Un antique donjon féodal qui, depuis longtemps, semblait n'avoir servi d'asile qu'à l'effraie et à la couleuvre (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 414 ). Les ricanements du petit-duc, les huées du hibou, les cris perçants d'écorché vif de l'effraie (HERVÉ BAZIN, L'Huile sur le feu, 1954, page 176) : Ø — Celle-là, disait-il, c'est l'effraie. D'aucuns disent la chouette religieuse. Mais c'est l'effraie, (...). Il soulevait, du bout de l'ongle, le duvet neigeux et doux qui se gonflait à la gorge de l'oiseau, qui lui ouatait le ventre et les cuisses. Il caressait le dos et les ailes étendues, leurs plumes d'un blond doré, ardent, qu'assourdissait un ruissellement de perles grises. MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 123. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4. Forme dérivée du verbe "effrayer" effrayer EFFRAYER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne toujours un animé, au moins par métonymie] 1. Frapper, remplir de frayeur, d'effroi. Effrayer des oiseaux, un cheval; effrayer l'ennemi; effrayer les timides, les peureux; effrayer l'imagination (de quelqu'un); effrayé par des menaces; effrayer et rassurer. C'est le présent qui m'effraie, oh! sans m'épouvanter (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Louise Leclercq, 1886, page 164) : Ø 1. Cinq ou six pêcheurs... épient le poisson qu'autour d'eux les rabatteurs effrayent en frappant l'eau à grands coups de gaule. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Pierre Nozière, 1899, page 203. Ø 2.... les uns et les autres débouchent sur la révolution qui les aurait peut-être effrayés si elle leur avait été décrite et représentée. MAURICE MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, page 508. — Par allusion littéraire (aux Pensées de Pascal) : Ø 3. Et les humains, de milles manières, ne s'efforcent-ils pas de remplir ou de rompre le silence éternel de ces espaces infinis qui les effraye? PAUL VALÉRY, Eupalinos ou l'Architecte, 1923, page 112. 2. [En parlant d'une action, d'un comportement] a) Provoquer de l'appréhension, du tourment, du découragement chez. Un examen qui effraie; effrayé par la perspective (de faire quelque chose). Il devrait faire la conversation, et cela l'effrayait beaucoup (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 783 ). Quand le plaisir m'effrayait, son sourire me rassurait (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 46) : Ø 4.... c'est moi qui vous fais peur en vérité, Tirésias, moi qui vous effraye. Je le vois écrit en grosses lettres sur votre visage. JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, III, page 107. b) Mettre en défiance. Synonyme : effaroucher. [Elles] évitent les trivialités qui effraient les jeunes gens (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 111) : Ø 5. Rodolphe se mit à lui parler de son amour. Il ne l'effraya point d'abord par des compliments. Il fut calme, sérieux, mélancolique. GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 182. c) Surprendre grandement. Synonyme : choquer : Ø 6. À cette époque, il [Bodard de Saint-James] faisait construire à Neuilly sa célèbre Folie, et sa femme achetait pour couronner le dais de son lit, une garniture de plumes dont le prix avait effrayé la reine. HONORÉ DE BALZAC, Sur Catherine de Médicis, Les Deux rêves, 1830, page 345. B.— Emploi pronominal. 1. réfléchi. Être saisi de frayeur, s'étonner de. a) S'effrayer à. S'effrayer au bruit du canon. L'oiseau qui marche dans l'allée S'effraie et part au moindre bruit (THÉOPHILE GAUTIER, Émaux et camées, 1852, page 61 ). b) S'effrayer de. S'effrayer de peu de chose, s'effrayer du résultat : Ø 7.... il y avait entre eux un attrait physique trop vif, et le jeune homme s'était effrayé de l'intensité de leurs baisers. SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 233. 2. réciproque. J'oubliais de vous faire observer que le résultat de ces préparatifs immenses pourra fort bien être le repos, car les deux chefs [Alexandre et Napoléon] s'effraieront mutuellement (JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Correspondance, tome 4, 1811-14, page 115 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 159. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 762, b) 3 651; XXe. siècle : a) 2 544, b) 2 480.

« 1954, page 46) : Ø 4....

c'est moi qui vous fais peur en vérité, Tirésias, moi qui vous effraye.

Je le vois écrit en grosses lettres sur votre visage. JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, III, page 107. b) Mettre en défiance.

Synonyme : effaroucher.

[Elles] évitent les trivialités qui effraient les jeunes gens (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 111) : Ø 5.

Rodolphe se mit à lui parler de son amour.

Il ne l'effraya point d'abord par des compliments.

Il fut calme, sérieux, mélancolique. GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 182. c) Surprendre grandement.

Synonyme : choquer : Ø 6.

À cette époque, il [Bodard de Saint-James] faisait construire à Neuilly sa célèbre Folie, et sa femme achetait pour couronner le dais de son lit, une garniture de plumes dont le prix avait effrayé la reine. HONORÉ DE BALZAC, Sur Catherine de Médicis, Les Deux rêves, 1830, page 345. B.— Emploi pronominal. 1.

réfléchi.

Être saisi de frayeur, s'étonner de. a) S'effrayer à.

S'effrayer au bruit du canon.

L'oiseau qui marche dans l'allée S'effraie et part au moindre bruit (THÉOPHILE GAUTIER, Émaux et camées, 1852, page 61 ). b) S'effrayer de.

S'effrayer de peu de chose, s'effrayer du résultat : Ø 7....

il y avait entre eux un attrait physique trop vif, et le jeune homme s'était effrayé de l'intensité de leurs baisers. SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 233. 2.

réciproque.

J'oubliais de vous faire observer que le résultat de ces préparatifs immenses pourra fort bien être le repos, car les deux chefs [Alexandre et Napoléon] s'effraieront mutuellement (JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Correspondance, tome 4, 1811-14, page 115 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 159.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 3 762, b) 3 651; XXe. siècle : a) 2 544, b) 2 480. 2. »

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