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Dictionnaire en ligne: ÉJOUIR, verbe transitif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉJOUIR, verbe transitif. A.— Vieilli. Éjouir quelqu'un.. Donner de la joie (à quelqu'un), rendre joyeux. Une « comédie humaine » qui me charme, m'éjouit, m'instruit (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1856, page 262 ). L'idée de causer déplaisir à Malgrison m'éjouissait beaucoup et éjouissait Baduel pareillement (FERDINAND FABRE, Le Chevrier, 1867, page 197 ). Ce beau ton d'or blond qui l'éjouit (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Âmes d'automne, 1898, page 32 ). B.— Emploi pronominal réfléchi. [Le sujet désigne une personne] Se donner de la joie, prendre du plaisir, se divertir. S'attabler en plein air, manger, se régaler, Et sous les verts rameaux s'éjouir et baller (AMÉDÉE POMMIER, Océanides et fantaisies, 1839, page 220 ). Chaque soleil rapproche de la mort, n'est-ce pas? Il n'est rien de tel que de s'éjouir, tant que l'on en a le pouvoir (RENÉ MARAN, Batouala, 1921, page 85 ). Les peuples s'éjouissent quand ton coeur a de la joie (ALEXANDRE ARNOUX, Rêveries d'un policier amateur, 1945, page 92 ). — Par analogie. Deux sourires pour un : vous verrez à la fois, S'éjouir la nature et moi qui vous désire (MAURICE DE GUÉRIN, Poésies, 1839, page 74 ). Le feu qui s'éjouissait bruyamment, flambant haut (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 42 ). — S'éjouir à/de.. Trouver de l'agrément, du plaisir dans. L'abbé Coquereau (...) s'éjouissant à cette histoire de façon rabelaisienne, avec des gestes crapuleux et des rires de caserne (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1864, page 17 ). Je suis presque en colère, quand j'entends Nefftzer déclarer que la conduite de Bazaine, sa trahison positive sont des choses parfaitement humaines et quand je l'entends s'en éjouir avec son gros rire narquois (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1870, page 685 ). Confer aussi atelier exemple 7. Remarque : On rencontre dans la documentation a) Le participe passé employé adjectivement éjoui, ie.a [En parlant d'une personne] Qui éprouve, manifeste une joie vive. Certain matou qui déguerpissait tout ronronnant et tout éjoui de la niche obscure où gîtait sa chatte, la soubrette (Léon Cladel, Ompdrailles, 1879, page 98).ß L'heureux Poictevin fait son entrée chez moi, tout éjoui, tout hilare, tout rayonnant (Edmond et Jules de Goncourt, opere citato, 1892, page 240). Quelque chose d'éjoui. Il vous déplie avec une invulnérable lenteur toute vérité, en l'accompagnant d'un sourire qui a quelque chose d'éjoui, d'indémontablement serein, de comme illuminé par la justesse même (Charles du Bos, Journal, 1924, page 188). b) Le substantif féminin éjouissance.) Impression de joie vive, de fête. Étalant, hors du fichu (...) sa gorge si belle, j'éprouvais éjouissance profonde (Fabre, opere citato, page 279).) Par métonymie Chose qui procure de la joie, de l'agrément. En ma hutte, où ne te manqueront ni soins, ni affections, ni éjouissances de toute sorte (Idem, ibidem, page 277). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 20 (éjoui : 8).

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