Dictionnaire en ligne: ÉLISION, substantif féminin.

Dictionnaire en ligne: ÉLISION, substantif féminin. Action d'élider ou fait de s'élider; son résultat. A.— PHONÉTIQUE, PROSODIE. [Dans la prononciation, la dernière syllabe d'un mot s'effaçant devant la 1re. syllabe du mot suivant] L'élision a lieu lorsque, dans le corps d'un vers, la dernière syllabe d'un mot est terminée par un e muet, et que le mot qui suit commence par une voyelle ou par un h non aspiré (THÉODORE DE BANVILLE, Petit traité de poésie française, 1881, page 21) : Ø 1.... il [Malherbe] a eu raison d'ordonner l'élision de l'e muet final précédé d'une voyelle, comme dans les mots « vie, joie », qu'on pouvait faire avant lui de deux syllabes. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Tableau historique et critique de la poésie et du théâtre français au XVIe. siècle, 1828, page 156. B.— GRAMMAIRE. [Dans la prononciation et/ou l'écriture] Dans la prononciation, il se fait beaucoup d'élisions qui ne se marquent pas dans l'écriture, comme « Une heure, quatre ans » (prononcez « Un'heure, quatr'ans ») (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). Les élisions qui caractérisent le langage parisien dans la conversation familière (JEANNE ARGER, Initiation à l'art du chant, 1924, page 169 ). Les argots de groupe, les élisions du parler des lycéens ou des grandes écoles (RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 118) : Ø 2.... j'admirai subitement ce verbiage spécial caractérisé (...) par l'ignorance des élisions ordinaires : « Il a pleuré parce que il voulait pas (h) aller à l'école, si il avait pas du chocolat. » LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 18 Remarque : " L'élision n'est pas toujours marquée dans l'écriture; quand elle l'est, la voyelle qui s'élide est remplacée par une apostrophe " (LE BON USAGE (MAURICE GREVISSE) 1969, § 102). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12