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Dictionnaire en ligne: ÉLOQUENCE, substantif féminin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉLOQUENCE, substantif féminin. A.— Manière de s'exprimer de façon à émouvoir, à persuader par le discours. Parler avec éloquence; don, effet d'éloquence; éloquence facile, agréable. Quasi-synonymes : verve, abondance. Mais après que l'éloquence gouvernementale se sera noyée dans des flots de bouillie, demandez à l'orateur auguste une petite preuve de sa sincérité (GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 161 ). Alors, M. Churchill, colorant son éloquence des tons les plus pittoresques, se mit à me peindre le tableau suivant.. (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 97) : Ø 1. Au prône, sans monter en chaire, assis sur une chaise, au milieu du choeur, il [le prêtre] ânonna, se perdit, renonça à se retrouver : l'éloquence était son côté faible... ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 57. SYNTAXE : Éloquence frénétique, emphatique, pompeuse; éloquence judiciaire, militaire, politique, religieuse; éloquence du barreau, de la tribune; envolée, trait d'éloquence. · Au pluriel, rare. Manière de parler éloquente. Partout les mêmes embarras gauches. Partout les mêmes éloquences (CHARLES PÉGUY, L'Argent, 1913, page 1110 ). — Par analogie. [En parlant du " discours " musical] L'ouverture (...) résume avec la plus foudroyante éloquence symphonique l'esprit, le style, la philosophie et l'action [de l'oeuvre, Tannhäuser, de Wagner] (ALFRED BRUNEAU, Musiques d'hier et de demain. 1906, page 69 ). Nous saurons (...) qu'ils [les compositeurs du passé] parlent le langage du coeur aussi énergiquement et avec autant de richesse que les maîtres plus modernes dont l'éloquence nous bouleverse (ANDRÉ PIRRO. Esthétique de Jean-Sébastien Bach, 1907, page 7 ). — Spécialement, littéraire. Genre littéraire correspondant aux textes destinés à être dits en public (discours, sermon, etc.). L'éloquence de la chaire. Les arts solitaires ont été formés par les arts de société, comme on peut nommer l'éloquence et le théâtre (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1921, page 316 ). — RHÉTORIQUE. Art de s'exprimer avec une élégance persuasive : Ø 2. Le vieux prêtre parlait en des formes de phrases déjà anciennes, qui eussent trahi chez d'autres une légère affectation d'archaïsme, mais représentaient en réalité la manière dont quelque directeur qu'il avait aimé devait encore professer l'éloquence, dans les séminaires lyonnais de sa jeunesse. JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 325. B.— Par extension. Qualité de ce qui peut persuader le coeur ou l'esprit. L'éloquence du coeur, de l'âme, des sentiments. L'éloquence des passions nous trompe presque toujours (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1921 page 152) : Ø 3. Votre femme, cette jeune fille à qui les premiers plaisirs de la vie et de l'amour tenaient lieu de grâce et d'esprit, si coquette, si animée, si vive, dont les moindres mouvements avaient une délicieuse éloquence, a dépouillé lentement, un à un, ses artifices naturels. HONORÉ DE BALZAC, Petites misères de la vie conjugale, 1846, page 11. — Rare. [En parlant d'une oeuvre d'art plastique] : Ø 4. Toutes les qualités de composition, d'éloquence, pourrait-on dire, et de pondération chères à notre génie s'y retrouvent [dans l'art de Puvis de Chavannes] . ANDRÉ MICHEL, Sur la peinture française au XIXe. siècle, 1928, page 234. C.— Caractère de ce qui est expressif, révélateur. Mimique, geste, regard plein d'éloquence. Synonyme : expression. Il (...) lui défendait de porter du rose (...) « L'éloquence du rose est scandaleuse », disait-il (LOUISE DE VILMORIN, Les Belles amours, 1954, page 78 ). Quelle éloquence, parfois, dans un silence de plusieurs années! (JULIEN GREEN, Journal, 1955-58, page 53 ). — Par analogie. Qui convainc (dans un raisonnement). Le tableau que je viens de faire du problème de notre armement en 1915 est d'une terrible éloquence et plein d'enseignements (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 49 ). Ces chiffres, on l'accordera peut-être, ne sont pas sans éloquence et fonderaient opportunément une démarche immédiate (FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 364 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 808. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 548, b) 2 214; XXe. siècle : a) 2 049, b) 2 242.

« mouvements avaient une délicieuse éloquence, a dépouillé lentement, un à un, ses artifices naturels. HONORÉ DE BALZAC, Petites misères de la vie conjugale, 1846, page 11. — Rare.

[En parlant d'une oeuvre d'art plastique] : Ø 4.

Toutes les qualités de composition, d'éloquence, pourrait-on dire, et de pondération chères à notre génie s'y retrouvent [dans l'art de Puvis de Chavannes] . ANDRÉ MICHEL, Sur la peinture française au XIXe. siècle, 1928, page 234. C.— Caractère de ce qui est expressif, révélateur.

Mimique, geste, regard plein d'éloquence.

Synonyme : expression.

Il (...) lui défendait de porter du rose (...) « L'éloquence du rose est scandaleuse », disait-il (LOUISE DE VILMORIN, Les Belles amours, 1954, page 78 ).

Quelle éloquence, parfois, dans un silence de plusieurs années! (JULIEN GREEN, Journal, 1955-58, page 53 ). — Par analogie.

Qui convainc (dans un raisonnement).

Le tableau que je viens de faire du problème de notre armement en 1915 est d'une terrible éloquence et plein d'enseignements (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 49 ). Ces chiffres, on l'accordera peut-être, ne sont pas sans éloquence et fonderaient opportunément une démarche immédiate (FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe.

siècle.

1964, page 364 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 808.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 3 548, b) 2 214; XXe. siècle : a) 2 049, b) 2 242. 2. »

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