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Dictionnaire en ligne: EMMERDANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMMERDANT, -ANTE, participe présent et adjectif. Trivial. I.— Participe présent de emmerder* II.— Adjectif, péjoratif. [Correspond à emmerder B] 1. [Avec l'idée d'embarras, de contrariété] a) [En parlant d'une personne] Qui importune, dérange ou contrarie fortement quelqu'un. Quand son cafard le prenait il était plus emmerdant qu'une femme qui a ses affaires. Il avait la migraine, broyait du noir, était franchement insupportable (BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 24 ). b) [En parlant d'une chose, d'un événement, d'une situation] Qui cause du tracas, de la contrariété à quelqu'un : Ø ... je suis agrégé depuis cinq minutes. — Hon! grogna le garçon... Moi je suis arthritique, voyez; c'est bien plus emmerdant, par ces temps orageux. Mais tout ça vaut mieux que d'être cocu, pas vrai? GEORGES MAGNANE, La Bête à concours, 1941, page 448. — Emploi comme substantif avec valeur de neutre. Vous en êtes-vous assez voulu de ce petit geste, hein? L'emmerdant, c'est que je n'ai pas été seul à le voir (ANDRÉ GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, page 858 ). 2. [Avec l'idée d'ennui plus ou moins profond; surtout en parlant d'une chose] Un bouquin emmerdant Les conférences, c'est aussi emmerdant à écouter qu'à faire (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 266 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 Forme dérivée du verbe "emmerder" emmerder EMMERDER, verbe transitif. Trivial. A.— Rare. Couvrir, souiller d'excréments : Ø Du côté de Barcelonnette, au solstice du printemps, on lui offrait une omelette [au soleil] et les prêtres d'Uitzilopotchli emmerdaient sa statue, (...). RAYMOND QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, page 53. — Emploi pronominal réfléchi à valeur subjective. La toute dernière définition de « pédéraste » : c'est un homme qui s'amuse là où les autres s'emmerdent (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1886, page 531 ). B.— Au figuré, péjoratif. [Généralement avec une valeur hyperbolique] 1. [Avec l'idée d'embarras, de contrariété] a) [Le sujet désigne une personne] Importuner, déranger ou contrarier fortement (quelqu'un). Emmerder le monde; emmerder quelqu'un jusqu'à la gauche. J'ai râlé; je me suis dit : « Tant pis pour eux, je les emmerderai jusqu'à la gauche, je ne comprendrai rien, je serai mufle » (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 89 ). — Emploi pronominal réfléchi avec valeur subjective. S'emmerder avec quelque chose, s'emmerder à faire quelque chose. Se donner (inutilement) beaucoup de peine pour quelque chose. Pourquoi veux-tu t'emmerder avec ces histoires d'argent? (...), fais-moi donc confiance (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 232 ). b) Rare. [Le sujet désigne une chose, un événement] Causer du tracas, de la contrariété (à quelqu'un). Maman prétend que ça t'emmerde de passer les vacances ici : c'est vrai? (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954 page 332 ). 2. [Avec l'idée d'ennui plus ou moins profond] a) Emploi pronominal réfléchi à valeur subjective. [Le sujet désigne une personne] S'emmerder tout seul; on s'emmerde ici. Synonyme vulgaire : se faire chier* Avec tout cela, je m'ennuie, je m'emmerde, j'ai le coeur plus vide qu'une botte (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1839, page 48 ). Je m'emmerde! soupire Blondinet. J'ai pas l'habitude de rester à rien faire (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 227 ). b) Rare. [Le sujet désigne une chose] Tout ce qui m'amuse emmerde le public sans exception, et personne ne fait aussi mal que moi les choses qui ne l'amusent pas (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1899, page 350 ). 3. [Avec l'idée de dédain, de mépris; souvent en manière de provocation ou de défi, dans une phrase exclamative; le sujet désigne une personne] Emmerder quelqu'un ou, plus rarement, emmerder quelque chose. Tenir quelqu'un ou quelque chose pour inexistant, pour insignifiant J'emmerde la Commune (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 5, Confessions, 1895, page 191 ). Le directeur général, je l'emmerde... comme j'ai l'honneur de vous le dire... (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 209 ). Thorez, je lui crache dessus, le gouvernement, je l'emmerde! (MARCEL AYMÉ, Uranus, 1948, page 225 ). Remarque : 1. Avec un souci de décence, le verbe et ses dérivés sont parfois écrits : emm... Le nom seul de mon roman [Salammbô] m'emm... jusqu'au fond de l'âme (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1862, page 22). 2. On rencontre dans la documentation le participe passé adjectivé emmerdé. Synonyme trivial de embarrassé, ennuyé. Un petit secrétaire de mairie chauve et très emmerdé qui distribuait de porte en porte les avis de décès (JEAN GIONO, Voyage en Italie, 1953, page 177). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15 DÉRIVÉS : Emmerdeur, -euse, substantif. trivial, péjoratif. [Correspond à emmerder B] Personne qui importune, contrarie ou agace fortement les autres; personne qui ennuie les autres. Quelle connerie peut-il avoir encore faite, ce petit emmerdeur? (JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1945, page 114 ). Maintenant que les emmerdeurs sont partis on va pouvoir s'amuser un peu (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 184 ).

« chose.

Se donner (inutilement) beaucoup de peine pour quelque chose.

Pourquoi veux-tu t'emmerder avec ces histoires d'argent? (...), fais-moi donc confiance (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 232 ). b) Rare.

[Le sujet désigne une chose, un événement] Causer du tracas, de la contrariété (à quelqu'un).

Maman prétend que ça t'emmerde de passer les vacances ici : c'est vrai? (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954 page 332 ). 2.

[Avec l'idée d'ennui plus ou moins profond] a) Emploi pronominal réfléchi à valeur subjective.

[Le sujet désigne une personne] S'emmerder tout seul; on s'emmerde ici. Synonyme vulgaire : se faire chier* Avec tout cela, je m'ennuie, je m'emmerde, j'ai le coeur plus vide qu'une botte (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1839, page 48 ).

Je m'emmerde! soupire Blondinet.

J'ai pas l'habitude de rester à rien faire (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 227 ). b) Rare.

[Le sujet désigne une chose] Tout ce qui m'amuse emmerde le public sans exception, et personne ne fait aussi mal que moi les choses qui ne l'amusent pas (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1899, page 350 ). 3.

[Avec l'idée de dédain, de mépris; souvent en manière de provocation ou de défi, dans une phrase exclamative; le sujet désigne une personne] Emmerder quelqu'un ou, plus rarement, emmerder quelque chose.

Tenir quelqu'un ou quelque chose pour inexistant, pour insignifiant J'emmerde la Commune (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 5, Confessions, 1895, page 191 ).

Le directeur général, je l'emmerde...

comme j'ai l'honneur de vous le dire...

(LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 209 ).

Thorez, je lui crache dessus, le gouvernement, je l'emmerde! (MARCEL AYMÉ, Uranus, 1948, page 225 ). Remarque : 1.

Avec un souci de décence, le verbe et ses dérivés sont parfois écrits : emm...

Le nom seul de mon roman [Salammbô] m'emm...

jusqu'au fond de l'âme (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1862, page 22).

2.

On rencontre dans la documentation le participe passé adjectivé emmerdé.

Synonyme trivial de embarrassé, ennuyé.

Un petit secrétaire de mairie chauve et très emmerdé qui distribuait de porte en porte les avis de décès (JEAN GIONO, Voyage en Italie, 1953, page 177). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15 DÉRIVÉS : Emmerdeur, -euse, substantif.

trivial, péjoratif. [Correspond à emmerder B] Personne qui importune, contrarie ou agace fortement les autres; personne qui ennuie les autres. Quelle connerie peut-il avoir encore faite, ce petit emmerdeur? (JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1945, page 114 ). Maintenant que les emmerdeurs sont partis on va pouvoir s'amuser un peu (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 184 ). 2. »

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