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Dictionnaire en ligne: EMPAUMER, verbe transitif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMPAUMER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne une chose concrète] 1. Prendre (quelque chose) dans la paume de la main : Ø 1. On peut non seulement exposer le coeur (...) mais aussi le toucher, l'empaumer, y poser des points de suture... CLAUDE D'ALLAINES, La Chirurgie du coeur dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) Supplément. 1970. — JEU. Recevoir une balle dans la paume de la main ou en pleine raquette, et la relancer vivement. Quand il empaume un éteuf, il le pousse à perte de vue (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). Elles chantaient en empaumant la balle (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 333 ). 2. Spécialement. VÉNERIE. [Le sujet désigne un chien] a) Empaumer la voie, la piste. Trouver la piste du gibier et se jeter sur elle (en aboyant). La meute du château empaume la voie; elle est composée de quarante chiens de haut nez, bien ensemble (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 4, 1813, page 173 ). La tête de meute avait franchi l'allée, empaumant aussitôt sa voie chaude (MAURICE GENEVOIX, La Dernière harde, 1938, page 72 ). b) Empaumer le change. Emprunter une fausse piste en se laissant entraîner par celle d'une bête isolée de la harde poursuivie. Elle [la meute] vient d'empaumer le change, elle mène toute derrière le daguet (MAURICE GENEVOIX, La Dernière harde, 1938 page 226 ). B.— Au figuré, familier. 1. Empaumer quelqu'un. a) Posséder l'esprit de quelqu'un en le séduisant Empaumer les femmes, un homme. Quasi-synonymes : conquérir, enjôler, séduire. Robert a su se l'acquérir, comme il sait empaumer (ah! le mot affreux!) tout le monde (ANDRÉ GIDE, L'École des femmes, 1929, page 1289 ). Cercueils sans ornements nous étions par le songe embaumés empaumés (JEAN GENÊT, Poèmes, 1948, page 64) : Ø 2. Elle me raconte une journée de fiacre avec Mme. Meurice, où toutes deux, dans un élan de coeur, ont vu et empaumé Charles Blanc, enlevé presque de force au marchand de porcelaine Rousseau une commande d'une pièce importante, ont séduit la sèche Mme. Simon, aux gants noirs percés, ont enfin conquis pour le graveur la place de conservateur de Sèvres. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1871, page 726. b) Prendre un avantage sur quelqu'un en le dupant Je vais empaumer tous les boutiquiers de France et de Navarre (HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 155 ). Et ça [Madame Robert] empaumait des chefs de bureau par des airs modestes, et ça refusait des soupers auxquels on lui faisait l'honneur de l'inviter, histoire de se poser en vertu! (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1303 ). — Se faire, se laisser empaumer. Notre cousine Receveur est une sotte qui s'est laissé empaumer (PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, 2e. partie, page 180 ). Et moi, défiant, je me laisse empaumer (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, 1re. partie, page 1395 ). Remarque : On rencontre dans la documentation empaumeur, substantif masculin Celui qui empaume quelqu'un. Des optimistes communicatifs, des empaumeurs (MAURICE BARRÈS, Appel soldat, 1911, page 217). 2. Vieilli. Empaumer quelque chose. a) Empaumer une affaire. Prendre habilement une affaire en main et la mener énergiquement. [Il croyait] se servir de Germain pour empaumer une affaire superbe qu'il mitonnait depuis longtemps (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 8, 1843, page 139 ). — Argot. C'est empaumé! C'est chose faite, c'est dans la poche. Ça y est, mon homme... c'est empaumé! s'écria la borgnesse en entrant (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 8, 1843 Paris, Fayard, 1935 [1842-43] , page 75 ). b) Empaumer la parole. S'emparer de la parole (d'après Dictionnaire de l'Académie Française). Remarque : On rencontre aussi dans la documentation un sens argotique « enlever (quelqu'un) ». J'espère que nous avons fameusement empaumé la jeune campagnarde (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 7, 1843, page 76). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2

« Rêveuse bourgeoisie, 1939, 2e.

partie, page 180 ).

Et moi, défiant, je me laisse empaumer (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, 1re.

partie, page 1395 ). Remarque : On rencontre dans la documentation empaumeur, substantif masculin Celui qui empaume quelqu'un.

Des optimistes communicatifs, des empaumeurs (MAURICE BARRÈS, Appel soldat, 1911, page 217). 2.

Vieilli.

Empaumer quelque chose. a) Empaumer une affaire.

Prendre habilement une affaire en main et la mener énergiquement.

[Il croyait] se servir de Germain pour empaumer une affaire superbe qu'il mitonnait depuis longtemps (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 8, 1843, page 139 ). — Argot.

C'est empaumé! C'est chose faite, c'est dans la poche.

Ça y est, mon homme...

c'est empaumé! s'écria la borgnesse en entrant (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 8, 1843 Paris, Fayard, 1935 [1842-43] , page 75 ). b) Empaumer la parole.

S'emparer de la parole (d'après Dictionnaire de l'Académie Française). Remarque : On rencontre aussi dans la documentation un sens argotique « enlever (quelqu'un) ».

J'espère que nous avons fameusement empaumé la jeune campagnarde (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 7, 1843, page 76). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 2. »

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