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Dictionnaire en ligne: EMPIFFRER, verbe transitif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMPIFFRER, verbe transitif. A.— [Le complément d'objet désigne une personne] Empiffrer quelqu'un de quelque chose. Faire manger quelqu'un avec excès, le bourrer de nourriture. Empiffrer un enfant de confitures, de pâtisseries (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonymes : gaver, gorger. En vain, rouges de confusion, (...) ses parents tentent de mettre un frein à ce torrent de jovialité intempestive et l'empiffrent de pommes de terre (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Boubouroche, La Gourde, 1894, page 254 ). — emploi absolu. Vous empiffrez cet enfant (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). Par métonymie, vieilli. Engraisser. Trop manger et trop dormir l'ont empiffré à un tel point, qu'il n'est pas reconnaissable (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). — Emploi pronominal réfléchi. S'empiffrer de quelque chose. Manger gloutonnement, immodérément. Synonyme : se gaver. Il s'était laissé aller joyeux à vivre seul (...), s'aventurant parfois dans les prairies frontières pour s'y empiffrer de cerises (LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 138 ). B.— [Le complément d'objet désigne un aliment] Synonyme : ingurgiter. — Emploi pronominal réfléchi indirect. S'empiffrer quelque chose. Des messieurs qui dans les restaurants s'empiffrent des biftecks et des « appellations contrôlées »... (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 363 ). Remarque : On attendrait d'abord (du moins en structure profonde) la construction double empiffrer quelque chose à quelqu'un, qui est logiquement antérieure à s'empiffrer quelque chose; cette construction présupposée n'est cependant pas attestée. Il est donc probable que s'empiffrer quelque chose est analogique de s'ingurgiter quelque chose ou du vulgarisme s'envoyer quelque chose. C.— Emploi pronominal absolu (des construction pronominal A et/ou B) Je suis convié à deux dîners et à un déjeuner. Je m'empiffrerai; ça me distraira (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 413 ). Ça [les critiques d'autrefois] buvait, ça mangeait, ça s'empiffrait, ça citait au dessert du Sophocle, du Démosthène, ça pleurait dans son verre... (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 433 ). — Par métaphore. Sa collaboration [à Marchenoir] au Pilate (...) ne tiendrait pas trois jours devant le préjugé commercial de ne rien changer à l'ordinaire des gargotes intellectuelles, où le public moderne est accoutumé à s'empiffrer (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 277 ). Remarque : Le participe passé, correspondant à l'emploi A en construction absolue, peut être employé adjectivement et signifie « gavé de nourriture, gras, replet ». Finalement les bourgeois et habitants de la cité du bienheureux Remi (...) empiffrés, saouls de viandes et de vin (...) tombaient endormis (ANATOLE FRANCE, Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 522). Un abbé de petite taille, rond, empiffré, le teint cramoisi (ALEXANDRE ARNOUX, Le Rossignol napolitain, 1937, page 29). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

« cramoisi (ALEXANDRE ARNOUX, Le Rossignol napolitain, 1937, page 29). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 2. »

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