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Dictionnaire en ligne: EMPOIGNANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMPOIGNANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de empoigner* II.— Emploi adjectival. Qui provoque une forte émotion; prenant, captivant Je travaille en ce moment à une version nouvelle de « la Jeune fille Violaine » (...) qui sera, je crois, plus empoignante et plus touchante que « l'Otage », sans aucuns palabres philosophiques (PAUL CLAUDEL, Correspondance [avec André Gide] , 1910, page 157) : Ø Je reçois enfin une lettre de Pierre, en convalescence. Il me dit qu'il a sérieusement cru y passer et que son télégramme était, dans son idée, un adieu. Il prévoyait le discours de Mendès, de Bauër, etc. Sa lettre est vraiment empoignante. PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1897, page 285. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 Forme dérivée du verbe "empoigner" empoigner EMPOIGNER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. a) Saisir vivement dans son poing; tenir fermement quelqu'un ou quelque chose. Je vous empoigne par le fond de la culotte, et je vous envoie par cette croisée voir les poules (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Boubouroche, 1893, II, 3, page 70 ). Il saisit le plat comme on empoigne un sabre (PIERRE HAMP, Marée fraîche, 1908, page 72) : Ø 1. Il empoigna la rampe et fut saisi d'un frémissement dans lequel se mêlaient un trouble sincère et une certaine exagération comédienne. GEORGES DUHAMEL, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, page 19. b) En particulier, vieilli. Mettre en état d'arrestation. Le major traverse au pas accéléré le dortoir, sacrant, menaçant de nous faire tous empoigner et coller au bloc (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soirées de Médan, Sac au dos, 1880, page 118 ). 2. Par extension. a) Prendre, saisir. Celui qui se laisse empoigner par ses instincts naturels est perdu. Il redevient inconscient (MAURICE BARRÈS, Un Homme libre, 1889, page 225 ). Et madame de Bonmont songeait : — Il a encore empoigné une forte culotte au bac (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Anneau d'améthyste, 1899, page 107 ). — En particulier, familier. Contracter un mal, une maladie (notamment vénérienne) : Ø 2.... puis, après de sages réflexions, elle [la domestique] l'avait gardée, préférant que le galopin eût une maîtresse chez elle, une fille propre qui ne serait jamais un embarras. Au-dehors, on ne sait pas ce qu'un jeune homme peut empoigner, quand il commence trop jeune. ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 351. b) Au figuré. Saisir, émouvoir fortement. Je m'acharne à mon roman parisien, qui ne vient pas du tout (...) Aucune scène capitale ne surgit, ça ne m'empoigne pas (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1863, page 319 ). Ce qui suivit acheva d'empoigner la salle [de théâtre] (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1119 ). B.— Emploi pronominal réfléchi ou réciproque. 1. En venir aux mains; se colleter. Les deux garçons s'empoignèrent, mais la bataille fut courte (MARCEL AYMÉ, La Vouivre, 1943, page 288 ). Toutes deux (...) se sont observées comme deux lutteuses qui s'apprêtent à s'empoigner (MICHEL BUTOR, La Modification, 1957, page 157 ). 2. Par extension. Se quereller : Ø 3.... elle s'empoigne avec la tante, à propos de l'argent qu'elle devait envoyer, et dont l'autre n'a jamais vu un sou... ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1472. Remarque : On rencontre dans la documentation le dérivé empoignable, adjectif. « susceptible d'empoigner » au sens figuré (supra A 2 b). Porel énonce qu'au théâtre, les scènes empoignables, lorsqu'elles sont écourtées, sont toujours dangereuses, que l'auteur n'a pas le temps et la place d'y défendre ses idées (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1885, page 500). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 750. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 238, b) 1 516; XXe. siècle : a) 1 851, b) 1 059.

« capitale ne surgit, ça ne m'empoigne pas (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1863, page 319 ).

Ce qui suivit acheva d'empoigner la salle [de théâtre] (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1119 ). B.— Emploi pronominal réfléchi ou réciproque. 1.

En venir aux mains; se colleter.

Les deux garçons s'empoignèrent, mais la bataille fut courte (MARCEL AYMÉ, La Vouivre, 1943, page 288 ).

Toutes deux (...) se sont observées comme deux lutteuses qui s'apprêtent à s'empoigner (MICHEL BUTOR, La Modification, 1957, page 157 ). 2.

Par extension.

Se quereller : Ø 3....

elle s'empoigne avec la tante, à propos de l'argent qu'elle devait envoyer, et dont l'autre n'a jamais vu un sou... ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1472. Remarque : On rencontre dans la documentation le dérivé empoignable, adjectif.

« susceptible d'empoigner » au sens figuré (supra A 2 b).

Porel énonce qu'au théâtre, les scènes empoignables, lorsqu'elles sont écourtées, sont toujours dangereuses, que l'auteur n'a pas le temps et la place d'y défendre ses idées (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1885, page 500). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 750.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 238, b) 1 516; XXe. siècle : a) 1 851, b) 1 059. 2. »

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