Devoir de Philosophie

Dictionnaire en ligne: ENAMOURER, (ENAMOURER, ÉNAMOURER) verbe transitif.

Publié le 28/01/2016

Extrait du document

Dictionnaire en ligne: ENAMOURER, (ENAMOURER, ÉNAMOURER) verbe transitif. A.— [Le sujet désigne une personne] Énamourer quelqu'un.. Inspirer de l'amour, des sentiments très tendres (à quelqu'un). Parfois sous de riants habits de cavaliers, Égrenant sur leurs pas de folles épigrammes, Elles courent les champs, enamourent les femmes (THÉODORE DE BANVILLE, Les Cariatides, 1842, page 35 ). Amertume Douce de vous savoir d'un autre énamourée (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 3, Dédicaces, 1890, page 157 ). Remarque : Énamourer signifie parfois (avec un sujet désignant une chose) « donner l'apparence de l'amour, faire paraître amoureux ». Cette absence de toute pensée énamoure ses yeux (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 2). — Emploi pronominal. · Emploi pronominal réfléchi. Devenir amoureux, éprouver de la tendresse pour quelqu'un. Je ne dors pas, j'ai la fièvre, je suis comme un homme qui commence à s'énamourer, mais de qui serais-je amoureux (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Jacques, 1834, page 212 ). Les humains savent tant de jeux l'amour la mourre (...) Seigneur faites Seigneur qu'un jour je m'énamoure J'attends celle qui me tendra ses doigts menus (GUILLAUME APOLLINAIRE, Alcools, 1913, page 100 ). · Emploi pronominal réciproque. Un séraphin, une fée, qui s'étaient enamourés naguère l'un de l'autre (LOUIS BERTRAND, DIT ALOYSIUS BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, page 206 ). · Emploi pronominal passif. [L'agent désigne une personne ou un aspect de son comportement] S'énamourer de.. Être pris d'amour pour. J'aimai même le peintre et le sculpteur, dont je voyais les oeuvres et dont je n'avais pas vu les traits. Je m'enamourai d'un son de voix, d'une chevelure, d'un vêtement (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 203 ). Il n'avait jamais eu ce que ses camarades nommaient une bonne amie. Une fois, il s'était énamouré, pendant huit jours, d'une femme, mais elle était si malhonnête (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 70) : Ø Dois-je la charité d'amour à toutes les pécores et donzelles qui ont la fantaisie de s'enamourer de moi? Je suis trop bon. Je me laisse aller à ces yeux de carpe pâmée, à ces pleurnicheries, à ces soupirs, à ces jérémiades, et je finis par être embéguiné, tout en maugréant de ma débonnaireté et couardise. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 186. B.— [Le sujet désigne une chose] Énamourer quelqu'un.. Inspirer un goût très vif, susciter un grand attrait intellectuel, artistique, etc. Le propriétaire, (...) s'animant sur les tableaux, (...) violant ou ratant la pensée du peintre, s'éprenant parfois à faux, émettant de grands principes et enamouré du ragoût et de la tartouillade, (...) aimant tout, embrassant tout, dans un goût ardent (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1859, page 601 ). — Emploi pronominal passif. [L'agent désigne une chose] S'énamourer de.. Être pris d'un goût très vif, d'une grande admiration pour. Tu t'enamoures des moeurs arabes (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1860, page 406 ). Il [Stéphane] s'énamourait des éveils d'aube (...) la poésie des heures matinales lui gonflait le coeur (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Un Simple, 1891, page 169 ). [Que] (...) Zola et Mallarmé aient été pris et se fussent tant enamourés de son art, ce peut être pour lui [Manet] un grand sujet d'orgueil (PAUL VALÉRY, Pièces sur l'art, 1931, page 206 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Énamourant, ante, adjectif, rare. Qui énamoure. En fixant sur mes yeux tes yeux énamourants (FRANÇOIS COPPÉE, Pour Couronne, 1895, I, 5, page 194). b) Énamourement, substantif masculin, rare. Action d'énamourer, de s'énamourer; résultat de cette action. C'était à William qu'allaient (...) les satisfactions de l'artiste [la Faustin] dans la réussite d'un couplet, jaillissant de l'énamourement de tout son être (EDMOND DE GONCOURT, Faustin, 1882, page 206). Et les lâchages et les énamourements neufs dans les choses de pur intellect... moi, combien d'années j'ai été tout à Montaigne! (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1262). Fréquence absolue littéraire Enamourer : 7. Énamourer : 7.

« S'énamourer de..

Être pris d'un goût très vif, d'une grande admiration pour.

Tu t'enamoures des moeurs arabes (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1860, page 406 ).

Il [Stéphane] s'énamourait des éveils d'aube (...) la poésie des heures matinales lui gonflait le coeur (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Un Simple, 1891, page 169 ).

[Que] (...) Zola et Mallarmé aient été pris et se fussent tant enamourés de son art, ce peut être pour lui [Manet] un grand sujet d'orgueil (PAUL VALÉRY, Pièces sur l'art, 1931, page 206 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Énamourant, ante, adjectif, rare.

Qui énamoure.

En fixant sur mes yeux tes yeux énamourants (FRANÇOIS COPPÉE, Pour Couronne, 1895, I, 5, page 194).

b) Énamourement, substantif masculin, rare. Action d'énamourer, de s'énamourer; résultat de cette action. C'était à William qu'allaient (...) les satisfactions de l'artiste [la Faustin] dans la réussite d'un couplet, jaillissant de l'énamourement de tout son être (EDMOND DE GONCOURT, Faustin, 1882, page 206).

Et les lâchages et les énamourements neufs dans les choses de pur intellect...

moi, combien d'années j'ai été tout à Montaigne! (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1262). Fréquence absolue littéraire Enamourer : 7.

Énamourer : 7. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles