Dictionnaire en ligne: ENCAPUCHONNÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Dictionnaire en ligne: ENCAPUCHONNÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de encapuchonner* II.— Emploi adjectival. Qui est couvert d'un capuchon : Ø 1.... en face, une sorte de commodore américain (...) s'endormait, regardant (...) des cadres pendus aux murs renfermant des annonces de vins de Champagne, les marques de Perrier et de Roederer, d'Heidsieck et de Mumm, et une tête encapuchonnée de moine, avec le nom écrit en caractères gothiques de Dom Pérignon, à Reims. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 176. — Par extension. Complètement enveloppé. Les hommes du désert écoutaient immobiles, tout encapuchonnés dans leurs vêtements de laine grise (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, tome 1, 1863, page 41 ). — Par analogie. Qui est couvert comme d'une capuche : Ø 2. Elle [la nature] a mis le sucre tout pur dans la sève d'un roseau, et la farine dans les gros épis encapuchonnés du maïs, et dans ceux du riz et du millet, qui sont divergents. JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 69. III.— Emploi comme substantif. Celui qui porte un capuchon : Ø 3. J'marche pas. Ça n'a rien à faire avec moi, répond l'encapuchonné, dont l'orgueil non moins que le confort est en jeu. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 45. — En particulier. Moine. L'obstiné moine (...) poursuit la triste réformation (...). Après ce gros encapuchonné (...) vint le long et sec docteur de Genève (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Révolte des anges, 1914, page 239 ). Fréquence absolue littéraire : 6 Forme dérivée du verbe "encapuchonner" encapuchonner ENCAPUCHONNER, verbe transitif. A.— Couvrir d'un capuchon. Un berger encapuchonné de brun (JULES MICHELET, Journal, 1835, page 186 ). · Spécialement. Faire devenir moine : Ø 1. Je l'avois bien dit que tout tourneroit comme cela... Si je ne me tiens pas bien boutonné ils finiroient par m'encapuchonner! Ils me marieroient, et je n'aurois plus l'envie de vivre en brave et honnête... HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 3, 1824, page 65. — Par extension. Couvrir comme d'un capuchon. Les sommets sont encore encapuchonnés de neige (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Ermite, 1886, page 1054 ). Par analogie. Ces discussions philosophiques qui finissent par encapuchonner les belles choses comme des housses (LÉON DAUDET, Fantômes et vivants, 1914, page 85 ). B.— Emploi pronominal réfléchi. Se couvrir d'un capuchon. L'arbre s'encapuchonne (JULES RENARD, Journal, 1902, page 785 ). — Par extension. S'envelopper complètement dans ses vêtements : Ø 2. Tandis qu'elle s'encapuchonnait dans l'escalier, dans le taxi, parlant de tout et de rien, donnant la réplique, il s'efforçait de l'imaginer, cette femme, dans des gestes intimes. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 213. — En particulier. [En parlant du cheval] Rapprocher la tête du poitrail de façon à échapper au mors : Ø 3. Ils se contentent de s'encapuchonner complètement et après avoir encensé de la tête, par des mouvements courts et rapides, ils font entendre le bruit caractéristique de déglutition d'air. ERNEST GARCIN, Guide vétérinaire, 1944, page 134. Remarque : On rencontre dans la documentation encapuchonnage, encapuchonnement, substantif masculin Action et fait d'être encapuchonné. Cet encapuchonnage est joli au possible, il l'est idéalement (Stéphane Mallarmé, La dernière mode, 1874, page 831). Il y en avait cinq ou six [des lustres] (...) préservés par leur encapuchonnement des injures des mouches et de la poussière (Alexandre Arnoux, Roi, 1956, page 284). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 10.