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Dictionnaire en ligne: ENFIÉVRER, verbe transitif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENFIÉVRER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. Rare. Rendre fiévreux. Mon vaccin prend férocement et m'enfièvre (ANDRÉ GIDE, Journal, 1914, page 476 ). 2. Au figuré, usuel. a) [Le complément d'objet désigne une personne, un groupe de personnes] Mettre dans un état d'agitation fébrile, d'intense excitation psychique. Synonymes : agiter, enflammer, exciter. La haute beauté, la douceur, les souvenirs qu'évoquait Donna Marie l'enfiévraient [Antoine] sensuellement (ANNA DE NOAILLES, La Domination, 1905, page 240 ). Si les conseils et l'exemple d'une soeur intransigeante doivent un jour l'enfiévrer, la conduire à des outrances fâcheuses, on peut être sûr que cette âme, foncièrement sainte, reprendra bientôt son équilibre (ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 4, 1920, page 212) : Ø 1. Quelquefois (...) je parlais avec éloquence à mon père de la chose que je voulais acheter; sans m'en douter, je l'enfiévrais (je lui donnais un peu de ma passion) et alors (...) il me donnait tout ce qu'il fallait. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 1, 1836, page 231. b) [Le complément désigne une partie du corps] Mettre dans un état semblable à l'état fébrile. Le sommeil du palais, le calme de la nuit, le silence de la place enfiévraient son pouls, agitaient son esprit, rendant sa rêverie prolixe et son imagination osseuse (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 8 ). c) [Le complément d'objet désigne un sentiment, une sensation] Rendre fébrile, plus fébrile. Ils goûtaient alors une joie aiguë, qu'enfiévrait le sentiment que cette trève durerait peu (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 385 ). B.— Emploi pronominal. 1. [Le sujet désigne une personne, un groupe de personnes] Se mettre dans un état d'excitation, d'agitation, d'exaltation. Synonymes : s'exalter, s'exciter, se passionner. L'Allemand, lui, s'irritait et s'enfiévrait, rageait de perdre ainsi sans comprendre pourquoi (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 173 ). L'Occident, dans ses grandes créations, ne se borne pas à retracer sa vie quotidienne. Il se propose sans arrêt de grandes images qui l'enfièvrent et se jette à leur poursuite (ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 320 ). — [Avec un complément prépositionnel de indiquant la cause] Ceux-là sont des enfants qui, s'enfiévrant de l'oeuvre déjà accomplie, croient qu'il leur suffirait maintenant d'un décret, d'un « fiat lux » prolétarien pour faire surgir d'emblée le monde socialiste (JEAN JAURÈS, Études socialistes, 1901, page 148 ). 2. [Le sujet désigne une sensation, un sentiment] Devenir fébrile, plus fébrile : Ø 2. En s'affirmant, ils [les sentiments collectifs] s'exaltent, s'enfièvrent, atteignent un degré de violence qui se traduit par la violence correspondante des gestes qui les expriment. ÉMILE DURKHEIM, Les Formes élémentaires de la vie religieuse, 1912, page 582. 3. [Le sujet désigne une activité humaine] Devenir plus actif, plus hâtif. Les préparatifs de défense s'enfiévraient d'heure en heure (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 569 ). Remarque : On rencontre dans la documentation quelques attestations du participe présent enfiévrant, ante, employé comme adjectif. Comme elle était jolie, enfiévrante! Ses désirs (...) se réveillaient devant cette enfant singulière, si fraîche, irritante et inexplicable (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Yvette, 1884, page 506). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 107.

« ÉMILE DURKHEIM, Les Formes élémentaires de la vie religieuse, 1912, page 582. 3.

[Le sujet désigne une activité humaine] Devenir plus actif, plus hâtif.

Les préparatifs de défense s'enfiévraient d'heure en heure (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 569 ). Remarque : On rencontre dans la documentation quelques attestations du participe présent enfiévrant, ante, employé comme adjectif.

Comme elle était jolie, enfiévrante! Ses désirs (...) se réveillaient devant cette enfant singulière, si fraîche, irritante et inexplicable (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Yvette, 1884, page 506). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 107. 2. »

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