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Dictionnaire en ligne: ENFOUIR, verbe transitif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENFOUIR, verbe transitif. A.— Emploi transitif. [Le complément d'objet désigne un inanimé ou un ex-animé] 1. Mettre en terre dans un trou creusé à cet effet et rejeter de la terre par-dessus pour le cacher. Enfouir du fumier, une charogne, un cadavre; enfouir un trésor. Il grava un nom sur une plaque de cuivre et il l'enfouit dans le sable au seuil de sa tente (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, tome 1, 1863, page 33 ). On défonçait le dallage des cours pour y enfouir quatre ou cinq plants de pommes de terre (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 322 ). 2. Par extension. Placer dans un endroit profond ou secret et entasser d'autres choses par-dessus. Enfouir des documents au fond d'une armoire, d'un tiroir. M. Amonin lui proposa d'enfouir dans un des panneaux de la boiserie une assez grande quantité d'argenterie et de bijoux (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 1, 1855, page 67 ). Il enfouit le pneumatique dans sa poche : sûrement un emmerdement en perspective (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 458 ). — En particulier. [Le complément d'objet désigne une partie du corps] Cacher dans ou sous quelque chose dans un but de protection. Enfouir ses mains dans ses poches, son visage dans ses mains; enfouir sa tête dans un oreiller. Au fond de son grand lit à colonnes, Sarah [Bernhardt] est enfouie sous des couvre-pieds de satin blanc bordé de cygne (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Journal, 1778-81, page 120) : Ø 1.... je me plongeais dans l'eau pour éteindre sur moi la brûlure de la volupté, enfouissant mon visage et mes lourdes paupières dans ce tombeau de parfums qu'est un bouquet de fleurs froides... HENRI DE MONTHERLANT, La Petite Infante de Castille, 1929, page 640. 3. Au figuré. Tenir profondément caché ou secret. Enfouir un secret au fond de son coeur. L'auteur voudrait rassembler des contradictions, entasser des anachronismes, pour enfouir la vérité sous un tas d'invraisemblances (HONORÉ DE BALZAC, Le Cabinet des antiques, 1839, page 3 ). · Enfouir ses dons, ses talents. Ne pas utiliser les talents dont on est doué. Confer Jules Simon, Le Devoir, 1854, page 42. B.— Emploi pronominal à sens réfléchi. [Le sujet désigne un animé] 1. S'enfoncer dans un trou que l'on creuse dans la terre ou le sable. Nous allons retourner cette tortue sur le dos, et elle ne pourra plus s'enfouir (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 215 ). — Rare, par analogie. [Le sujet désigne un inanimé en relation avec de l'animé] : Ø 2. Toutes les tombes sont pareilles (...). Seulement, à mesure qu'elles vieillissent, elles [les tombes] s'enfouissent et disparaissent, comme fait le souvenir qu'on a des morts. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1850, page 252. 2. Par extension. S'enfoncer dans ou sous quelque chose. S'enfouir sous les couvertures. S'enfouir dans une profonde bergère (EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 71 ). Miette vint avec sa pelisse; tous deux s'enfouissaient dans le large vêtement (ÉMILE ZOLA, La Fortune des Rougon, 1871, page 199 ). — Rare, par analogie. [Le sujet désigne un inanimé en relation avec de l'animé] Les fins cheveux cendrés remontés vers le sommet de la tête, allaient s'enfouir et se tordre dans la natte (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 155 ). 3. Au figuré. Se réfugier dans un endroit reculé ou dans une activité absorbante. S'enfouir dans une campagne, une province; s'enfouir dans son travail, ses livres; s'enfouir dans son malheur. Je ne ressentis qu'un désir, celui de m'enfouir de nouveau dans le néant et l'oubli (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 228) : Ø 3. Quand on a tout ce qu'il faut pour briller dans le monde, on ne s'enfouit pas dans une arrière-boutique; on se produit, on se fait voir. LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 191. Remarque : La documentation atteste enfouissable, adjectif. Que l'on peut enfouir (supra A 1). Toute la richesse des Orientaux est mobilière, pour être enfouissable ou portative (ALPHONSE DE LAMARTINE, Voyage en Orient, tome 2, 1835, page 226). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 993. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 855, b) 1 578; XXe. siècle : a) 1 653, b) 1 650.

« S'enfouir sous les couvertures.

S'enfouir dans une profonde bergère (EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 71 ).

Miette vint avec sa pelisse; tous deux s'enfouissaient dans le large vêtement (ÉMILE ZOLA, La Fortune des Rougon, 1871, page 199 ). — Rare, par analogie.

[Le sujet désigne un inanimé en relation avec de l'animé] Les fins cheveux cendrés remontés vers le sommet de la tête, allaient s'enfouir et se tordre dans la natte (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 155 ). 3.

Au figuré.

Se réfugier dans un endroit reculé ou dans une activité absorbante.

S'enfouir dans une campagne, une province; s'enfouir dans son travail, ses livres; s'enfouir dans son malheur.

Je ne ressentis qu'un désir, celui de m'enfouir de nouveau dans le néant et l'oubli (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 228) : Ø 3.

Quand on a tout ce qu'il faut pour briller dans le monde, on ne s'enfouit pas dans une arrière-boutique; on se produit, on se fait voir. LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 191. Remarque : La documentation atteste enfouissable, adjectif. Que l'on peut enfouir (supra A 1).

Toute la richesse des Orientaux est mobilière, pour être enfouissable ou portative (ALPHONSE DE LAMARTINE, Voyage en Orient, tome 2, 1835, page 226). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 993.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 855, b) 1 578; XXe. siècle : a) 1 653, b) 1 650. 2. »

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