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Dictionnaire en ligne: ENGOURDISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENGOURDISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de engourdir* II.— Emploi adjectival. Qui engourdit les membres ou le corps. Une bonne chaleur engourdissante (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1185 ). Tout la blessait dans ce pays : la lumière qui lui donnait des maux de tête, la tiédeur engourdissante de l'air, la nourriture trop lourde (JULIEN GREEN, Journal, 1928-34, page 285) : Ø 1. Ni les chaleurs accablantes des étés, ni les intempéries engourdissantes des hivers n'apportèrent le moindre obstacle à l'exécution d'un règlement auquel le noble marquis semblait avoir attaché son honneur de gentilhomme. BERNARD CHAMPIGNEULLE, DIT LA HÊTRAIE, La Chasse, vénerie, fauconnerie, 1945, page 191. — Au figuré. Qui provoque une torpeur, souvent apaisante, de l'âme ou de ses facultés. Une torpeur engourdissante (...) assoupit mes pensées (ANDRÉ GIDE, Le Voyage d'Urien, 1893, page 36) : Ø 2. Les premières révoltes calmées, la vie s'établit monotone, engourdissante et je finis par m'y habituer peu à peu, sans trop en souffrir moralement. OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 125. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 Forme dérivée du verbe "engourdir" engourdir ENGOURDIR, verbe transitif. A.— [En parlant du corps, ou d'une partie du corps] Provoquer une paralysie partielle; rendre un membre inerte ou insensible. Engourdir les doigts, les mains; engourdir par le froid. « Le seul moyen qui ait réussi à engourdir la malade, c'est la morphine sur emplâtre (à dose infinitésimale)... » (JULES MICHELET, Journal, 1842, page 822) : Ø 1.... tout en donnant des signatures sur une table basse en laque doré qui s'écaillait, tellement elle était près du feu, il [le duc] tendait à chaque instant ses doigts engourdis vers la flamme... ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 34. — Emploi pronominal à sens passif. Pieds qui s'engourdissent. Le membre se refroidit, s'engourdit et quelquefois même se gangrène (AUGUSTE NÉLATON, Élémens de pathologie chirurgicale, tome 1, 1844, page 222 ). B.— Par extension. Mettre dans un état de passivité, de sommeil. C'est de là que viendrait cette poudre blanche que soufflent les voleurs dans une chambre pour engourdir les gens et les voler en toute sécurité (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 651) : Ø 2. Dans une heure, peut-être, il serait là... Elle allongea les jambes, renversa la tête et ferma les yeux. Sa lassitude fondait à l'eau comme de la poussière. Un bien-être animal l'engourdissait. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 115. — Emploi pronominal à valeur subjective. Il se laissa aller dans un fauteuil où, peu après, il s'engourdit (ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT, Monsieur des Lourdines, 1911, page 107 ). · Spécialement. [En parlant de certains animaux] Entrer en hibernation. Les chauve-souris qui, comme les ours, s'engourdissent pendant l'hiver (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 5, 1805, page 225 ). C.— Au figuré. 1. Ralentir l'activité physique ou intellectuelle de quelqu'un. Une paresse engourdissait peu à peu l'abbé Mouret (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1231 ). Je ne puis secouer cette torpeur qui m'engourdit l'esprit et le rend incapable d'effort (ANDRÉ GIDE, Journal, 1943, page 199 ). — Emploi pronominal à valeur subjective. Quand tout est tranquille et calme, il semble que mes facultés s'engourdissent; il faut du mouvement, des événements extraordinaires pour les mettre en jeu (MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1816, page 242 ). 2. Mettre en sommeil un sentiment. Engourdir ses passions; engourdir sa moralité. Éline va et vient sans bruit (...). C'est sa façon d'engourdir son chagrin, dans une activité matérielle (ALPHONSE DAUDET, L'Évangéliste, 1883, page 10) : Ø 3. Ses épaules [à Florentine] allaient et venaient dans un balancement ininterrompu, triste et monotone, comme si elle berçait un enfant ou une pensée ou encore une vieille rancune qu'elle aurait bien voulu engourdir. GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 319. Remarque : La documentation atteste l'adjectif engourdisseur, euse. Qui engourdit. Le crépuscule engourdisseur (confer MAURICE GENEVOIX, Nuits de guerre, 1917, page 48). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 290. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 294, b) 309; XXe. siècle : a) 685, b) 404.

« — Emploi pronominal à valeur subjective.

Il se laissa aller dans un fauteuil où, peu après, il s'engourdit (ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT, Monsieur des Lourdines, 1911, page 107 ). · Spécialement.

[En parlant de certains animaux] Entrer en hibernation.

Les chauve-souris qui, comme les ours, s'engourdissent pendant l'hiver (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 5, 1805, page 225 ). C.— Au figuré. 1.

Ralentir l'activité physique ou intellectuelle de quelqu'un.

Une paresse engourdissait peu à peu l'abbé Mouret (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1231 ).

Je ne puis secouer cette torpeur qui m'engourdit l'esprit et le rend incapable d'effort (ANDRÉ GIDE, Journal, 1943, page 199 ). — Emploi pronominal à valeur subjective.

Quand tout est tranquille et calme, il semble que mes facultés s'engourdissent; il faut du mouvement, des événements extraordinaires pour les mettre en jeu (MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1816, page 242 ). 2.

Mettre en sommeil un sentiment.

Engourdir ses passions; engourdir sa moralité.

Éline va et vient sans bruit (...). C'est sa façon d'engourdir son chagrin, dans une activité matérielle (ALPHONSE DAUDET, L'Évangéliste, 1883, page 10) : Ø 3.

Ses épaules [à Florentine] allaient et venaient dans un balancement ininterrompu, triste et monotone, comme si elle berçait un enfant ou une pensée ou encore une vieille rancune qu'elle aurait bien voulu engourdir. GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 319. Remarque : La documentation atteste l'adjectif engourdisseur, euse.

Qui engourdit.

Le crépuscule engourdisseur (confer MAURICE GENEVOIX, Nuits de guerre, 1917, page 48). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 290.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 294, b) 309; XXe. siècle : a) 685, b) 404. 2. »

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