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Dictionnaire en ligne: ENNOBLIR, verbe transitif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENNOBLIR, verbe transitif. A.— Rare. Synonyme vieux : anoblir. Ces patriciens n'étaient plus des patriciens, c'étaient pour la plupart des plébéiens ennoblis (JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 2, 1831, page 188 ). B.— Usuel. 1. [Le complément désigne une personne] Donner les qualités physiques ou morales propres (ou supposées telles) à la noblesse; donner à quelqu'un, lui conférer de la noblesse, de la richesse morale, de la dignité, de l'honneur, accroître sa considération : Ø 1.... si je ne suis pas de votre rang, je suis aussi noble que vous. C'est le coeur qui ennoblit l'homme : si je ne suis pas comte, j'ai peut-être plus d'honneur en moi que bien des comtes. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Matin, 1904, page 217. — Emploi pronominal réfléchi. Parvenus qui (...) croient s'ennoblir en achetant des objets d'art (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 560) : Ø 2.... quand on voit un jeune homme de la lie du peuple, un simple pêcheur, acquérir en quelques heures le plus grand ascendant sur la multitude, juger avec rigueur, mais avec justice et sagacité, faire de sages règlemens, montrer une ame noble et courageuse, et exercer un pouvoir souverain, le personnage s'ennoblit et l'imagination est étonnée et saisie de ce subit développement de rares facultés. GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1731. — Absolument. Il faut simplifier et ennoblir (ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 465 ). Faculté d'ennoblir (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 5, 1906-07, page 253 ). 2. [Le complément désigne une chose] Empreindre quelque chose de noblesse, lui donner un air noble, honorable; augmenter son éclat. Le temps ennoblit le visage (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 430 ). Ennoblir un sentiment trivial (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 4, 1855, page 273) : Ø 3. Le plus digne objet de la littérature, le seul même qui l'ennoblisse et qui l'honore, c'est son utilité morale... JEAN-FRANÇOIS MARMONTEL, Essai sur les romans, 1799, page 287. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 343. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 582, b) 483; XXe. siècle : a) 501, b) 399.

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