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Dictionnaire en ligne: ÉNORMITÉ, substantif féminin.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉNORMITÉ, substantif féminin. I.— [Au singulier, avec l'article défini, généralement suivi d'un complément prépositionnel] Caractère, qualité de ce qui est énorme. A.— [Dans l'ordre quantitatif] 1. Caractère de ce qui dépasse la mesure commune, est extraordinaire par ses dimensions physiques. L'énormité de sa taille, de sa grosseur (Dictionnaire de l'Académie Française). L'énormité du colosse (ÉMILE ZOLA, Le Rêve, 1888, page 44 ). L'énormité mastodontesque des tanks allemands (ANDRÉ GIDE, Journal, 1918, page 653 ). L'énormité de sa tête, agrandie encore par son épais feutre d'hiver (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 844 ). 2. Caractère de ce qui est très considérable en nombre, en quantité. L'énormité d'une somme. Il a été effrayé pour nous de l'énormité de l'héritage! (JULES VERNE. Les Cinq cents millions de la Bégum, 1879, page 32 ). Il avait donné libre cours à sa verve (...) faisant ressortir l'énormité des pertes subies (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 232 ). B.— [Dans l'ordre qualitatif] 1. Caractère inhabituel, extraordinaire, insolite d'une chose. L'énormité imprévue de ce dénouement (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e. partie, X, page 209 ). Vaincue par l'énormité de la nouvelle (GEORGES BERNANOS, Un Crime, 1935, page 751 ). 2. Qualité de ce qui est considérable par son importance, sa force, son intensité. L'énormité des conséquences, du danger, des difficultés, de la tâche. Une époque où l'énormité des ambitions, la monstruosité des appétits sont presque des conditions normales (PAUL VALÉRY, Regards sur le monde actuel, 1931, page 134 ). Je me rendais compte de l'énormité de notre joie (JEAN GIONO, Triomphe de la vie, 1941, page 193) : Ø 1. Cette fois du reste le public, qui avait résisté aux modernistes de la littérature et de l'art, suit ceux de la guerre, (...) les petits esprits sont écrasés, non par la beauté, mais par l'énormité de l'action. On n'écrit plus kolossal qu'avec un k, mais au fond, ce devant quoi on s'agenouille c'est bien du colossal. MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 779. 3. Péjoratif. a) Caractère de ce qui est particulièrement grave, choquant ou révoltant du point de vue de la morale ou de la raison. L'énormité d'un crime, d'une faute. Bien qu'Orso, qui avait longtemps vécu sur le continent, sentît moins qu'un autre l'énormité de l'outrage (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840, page 128 ). Marlowe, pourtant si audacieux, a hésité devant l'énormité de la vérité historique (JULIEN GREEN, Journal, 1943, page 50 ). b) Caractère de ce qui est excessif, exagéré, disproportionné par rapport à la réalité ou au bon sens. Citations ne justifiant pas, me semble-t-il, l'énormité de cet éloge (LÉON BLOY, Journal, 1906, page 316 ). II.— Par métonymie. [Au singulier et au pluriel; sans complément prépositionnel] Chose énorme. A.— [Dans l'ordre physique] 1. Objet, corps, personne extraordinaire par sa grosseur, son volume. Jaluzot promène son énormité et sa barbe de banc en banc (JULES RENARD, Journal, 1903, page 804 ). Une impression d'écrasement et d'inutilité, en face des énormités cosmiques (PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, page 252 ). 2. Rare. Ce qui est très considérable en quantité. Tâchez qu'il ne me fasse pas payer quelque énormité pour sa publication (ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale. 1830, page 80 ). B.— [Dans l'ordre moral ou intellectuel] 1. Vieilli. Acte d'une extrême gravité, particulièrement atroce, monstrueux. Commettre une énormité : Ø 2. Courir sus à toute vie indépendante, se faire une joie de déshonorer les caractères, de violenter les moeurs particulières autant que les libertés publiques; et les oppositions généreuses qui s'élevaient contre ces énormités, seraient déclarées calomnieuses et blasphématrices! FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Congrès de Vérone, tome 1, 1838, page 194. 2. Parole, action qui sort des limites de la raison, du bon sens ou du bon goût. Dire, faire une, des énormités. Les gaucheries et les énormités qu'il disait et faisait en matière d'étiquette et de savoir-vivre (JULES SANDEAU, Mademoiselle de la Seiglière, 1848, page 60 ). Ce mariage serait un scandale, une énormité, une sinécure, une gabegie (MARCEL PAGNOL, Fanny, 1932, II, 7, page 145 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 367. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 403, b) 738; XXe. siècle : a) 593, b) 463.

« complément prépositionnel] Chose énorme. A.— [Dans l'ordre physique] 1.

Objet, corps, personne extraordinaire par sa grosseur, son volume.

Jaluzot promène son énormité et sa barbe de banc en banc (JULES RENARD, Journal, 1903, page 804 ).

Une impression d'écrasement et d'inutilité, en face des énormités cosmiques (PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, page 252 ). 2.

Rare.

Ce qui est très considérable en quantité.

Tâchez qu'il ne me fasse pas payer quelque énormité pour sa publication (ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale. 1830, page 80 ). B.— [Dans l'ordre moral ou intellectuel] 1.

Vieilli.

Acte d'une extrême gravité, particulièrement atroce, monstrueux.

Commettre une énormité : Ø 2.

Courir sus à toute vie indépendante, se faire une joie de déshonorer les caractères, de violenter les moeurs particulières autant que les libertés publiques; et les oppositions généreuses qui s'élevaient contre ces énormités, seraient déclarées calomnieuses et blasphématrices! FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Congrès de Vérone, tome 1, 1838, page 194. 2.

Parole, action qui sort des limites de la raison, du bon sens ou du bon goût.

Dire, faire une, des énormités.

Les gaucheries et les énormités qu'il disait et faisait en matière d'étiquette et de savoir-vivre (JULES SANDEAU, Mademoiselle de la Seiglière, 1848, page 60 ).

Ce mariage serait un scandale, une énormité, une sinécure, une gabegie (MARCEL PAGNOL, Fanny, 1932, II, 7, page 145 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 367.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 403, b) 738; XXe. siècle : a) 593, b) 463. 2. »

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