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Dictionnaire en ligne: ENSEIGNE1, substantif féminin.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENSEIGNE1, substantif féminin. A.— Vieux ou vieilli. 1. Marque, indice servant de signe de reconnaissance. Synonyme : indication. Sur les faîtes du château s'élevoit un « heaume », enseigne éclatante de la demeure d'un chevalier hospitalier (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 488 ). Étaient-ce les habitants qui avaient roulé anciennement ces blocs détachés pour en faire l'enseigne de leur mort et le signe de leur immortalité? (ALPHONSE DE LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, page 416) : Ø 1.... je ne vois pas à quelles enseignes on tiendrait plus rigueur à Nicole qu'on ne fait aux anciens disciples de Lamennais, à Gerbet, à Lacordaire, à Rohrbacher et aux autres. ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 4, 1920, page 465. — Locutions. a) adverbe, vieux. À bonne(s) enseigne(s). Avec de bonnes raisons, avec des garanties. Il ne veut payer qu'à bonnes enseignes. Il ne faut se fier à lui qu'à bonnes enseignes (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Je ne retournerai chez elle qu'à bonnes enseignes (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Journaux intimes, 1814, page 424 ). Ce n'est pas qu'il eût été impossible que les circonstances m'eussent amené à embrasser l'islamisme (...) mais ce n'eût été qu'à bonne enseigne (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 505 ). b) conjonction, littéraire. À telle(s) enseigne(s) que. Cela est si vrai que, à tel point que. Si fait, à telles enseignes que c'est lui qui m'a demandé de l'argent (EUGÈNE SCRIBE, FRANÇOIS VARNER, Le Mariage de raison, 1826, II, 1, page 396 ). À telle enseigne que j'ai supprimé dans ma dernière chronique le paragraphe sur les affaires de Syrie (GEORGES BERNANOS, L'Imposture, 1927, page 400 ). — Par comparaison. L'âme, dont elle [la beauté] est comme l'enseigne (ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls, 1832, page 259 ). 2. Spécialement. domaine militaire. a) HISTOIRE. Signe de ralliement pour une troupe ou un corps de troupe, en particulier dans l'armée romaine, consistant en une pique portant des emblèmes; par extension, drapeau. Les enseignes de guerre des Gaulois (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 2, 1810, page 86 ). Cent aigles l'escortaient en empereur romain. Ses régiments marchaient, enseignes déployées (VICTOR HUGO, Les Feuilles d'automne, 1831, page 777 ). Confer aussi chariot exemple 2. — MARINE. Pavillon de navire. Tous les chiffons marins, depuis le guidon de pêche jusqu'aux enseignes de guerre, pendent le long des mâts (VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 321 ). — Au figuré. Combattre, marcher, se ranger sous les enseignes de quelqu'un (Dictionnaire de l'Académie Française). Sa majorité de demain [à Bayonne] , d'ores et déjà consentante à rallier son enseigne, comme il ralliait lui-même le drapeau gouvernemental (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 369 ). b) Par métonymie, vieux. — Charge de porte-drapeau. Avoir l'enseigne. Avoir à porter l'enseigne; recevoir, détenir la charge de porte-enseigne. Il [le marquis de Lassay] veut le guidon et bientôt l'enseigne de la compagnie des gendarmes de la garde du roi (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 9, 1851-62, page 166 ). — Corps d'infanterie qui marche sous une enseigne. La Suède avait trente-deux enseignes de sept cents hommes de pied chacune (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 421 ). B.— Usuel. COMMERCE. Indication (sous forme d'emblème, d'objet symbolique, d'inscription) apposée sur un établissement commercial pour le signaler au public; indication de la raison sociale d'un commerce. Enseigne d'auberge; enseigne électrique, lumineuse, rouge; servir d'enseigne. Cette galoche qui avait été l'enseigne d'un marchand de chaussures (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 1, , 1880, page 107 ). Les enseignes au néon semblaient des friandises géantes (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 11) : Ø 2. Il y pendait [à une brasserie] , pour enseigne, une peinture sur tôle représentant deux grenadiers attablés sous une tonnelle et débouchant tous deux en même temps leur cannette de bière d'une main libérale et assez heureuse pour que chaque jet de la liqueur mousseuse, échappée de la bouteille d'un soldat, après avoir décrit une courbe hardie, allât retomber dans le verre du camarade. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 178. — Par brachylogie. Tenir enseigne (à). Un sabotier (...) qui tenait enseigne « Aux beaux sabots bretons » (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 50 ). — Au figuré. La foi punique est une mauvaise enseigne; la perfidie est un fâcheux prospectus (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 481 ). Où ira cet homme qui cherche? À qui s'adressera-t-il? Aux philosophes d'abord, là où il y a en grosses lettres enseigne de vérité (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 369 ). — Locution figurée. Être logé à telle enseigne. Être dans telle situation fâcheuse. Je n'eus garde de lui dire à quelle enseigne j'étais logé (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 135 ). Nos adversaires n'étaient pas logés à meilleure enseigne que nous (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 274 ). Loger, être logé à la même enseigne. Être dans la même situation fâcheuse ou délicate. Elles logeaient toutes à la même enseigne, chez misère et compagnie (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir 1877, page 761 ). Le réalisme, le surréalisme sont ici logés à la même enseigne (JEAN PAULHAN. Les Fleurs de Tarbes, 1941, page 38 ). — Proverbe. À bon vin point d'enseigne. « À bon vin point d'enseigne »; c'est-à-dire qu'il ne faut point d'efforts pour exprimer des sentimens qu'on éprouve réellement (THÉODORE LECLERCQ, Proverbes dramatiques, La Manie des proverbes, 1835, 1, page 12 ). Forme dérivée du verbe "enseigner" enseigner ENSEIGNER, verbe transitif. A.— Transmettre un savoir de type scolaire. 1. Emploi transitif. a) [L'objet désigne le destinataire] Transmettre un savoir à. Synonyme : instruire. Par ailleurs, la classe d'enseignement postscolaire est souvent hétérogène (...). On comprend que, pour enseigner des enfants ayant des aspirations et des niveaux intellectuels si variés et, surtout, pour enseigner des jeunes gens d'âge ingrat, déjà installés entre l'école et la vie, il faut au maître une habileté pédagogique particulière et une grande faculté d'adaptation (Encyclopédie pratique de l'éducation en France (IPN ET SEDE, 1960) 1960, page 188 ). Il faut savoir plus de choses pour enseigner des adolescents que des enfants (JEAN ROBERT, L'Artisan et le secteur des métiers dans la France contemporaine, 1966, page 168 ). b) [L'objet désigne le contenu, la matière de l'enseignement] Faire savoir par des leçons, par l'exemple. Synonyme : apprendre. — Enseigner quelque chose à quelqu'un. Enseigner une doctrine, la grammaire, l'histoire. Tant que les instituteurs enseigneront à nos enfants la règle de trois, et surtout la preuve par neuf, ils seront des citoyens considérés (CHARLES PÉGUY, L'Argent, 1913, page 1137 ). Ils [les professeurs] enseignent des choses qu'ils ne peuvent pas faire eux-mêmes (GEORGES DUHAMEL, Combat contre les ombres, 1939, page 48) : Ø 1. Il faut établir et multiplier les écoles dans lesquelles, comme en Angleterre, on apprend aux enfants pauvres à lire, écrire et compter; il faut des colléges pour enseigner les langues anciennes, et des universités pour porter plus loin encore l'étude de ces belles langues et celles des hautes sciences. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 1 1817, 1817, page 287. — Emploi pronominal à sens passif. L'exégèse biblique, telle qu'elle s'enseignait chez les catholiques il y a une centaine d'années (ERNEST RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, page 269 ). Réfléchi, rare. Pour savoir ce que nous enseignerons, il nous faut bien connaître ce que nous nous enseignons à nous-mêmes, ce que nous croyons, notre foi (JULES MICHELET, Journal, 1849, page 50 ). — Enseigner (à quelqu'un) que : Ø 2. Il [Pythagore] enseignait donc qu'après la mort nous renaissions dans la nature, soit hommes, soit animaux. Mais vous soutenez, et en cela vous avez raison, qu'il n'enseignait pas que nous pussions redevenir animaux. Donc nécessairement il enseignait que nous renaissions dans l'humanité. PIERRE LEROUX, De l'Humanité, de son principe et de son avenir, tome 2, 1840, page 425. — Enseigner sur + substantif (rare) : Ø 3. Et il vaudrait mieux ne jamais enseigner sur l'ivrognerie que risquer de faire honte à un fils de son père. Je cite cet exemple, parce qu'il est de métier, et très mordant Cela mènerait à enseigner en tous sujets par le vrai et le beau, sans s'occuper jamais du faux et du laid,... ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1935, page 1254. 2. emploi absolu. Exercer la profession d'enseignant Il [Hippocrate] forma des élèves, il enseigna (PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 1, 1808, page 23 ). Interdiction absolue d'enseigner (Encyclopédie pratique de l'éducation en France (IPN ET SEDE, 1960) 1960, page 71) : Ø 4. Un des liens les plus solides qui s'établirent entre nous [ma soeur et moi] fut celui de maître à élève. J'aimais tant étudier que je trouvais passionnant d'enseigner. Faire la classe à mes poupées ne pouvait en aucune mesure me satisfaire : il ne s'agissait pas de parodier des gestes, mais de transmettre authentiquement ma science. SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 47. — Souvent avec un complément préposition de lieu. Enseigner à l'université. Le grand disparu enseigna longtemps à l'École Normale Supérieure de Sèvres (Les Grands courants de la pensée mathématique. 1948, page 290 ). Les étrangers (...) autorisés à enseigner dans une école technique privée (Encyclopédie pratique de l'éducation en France (IPN ET SEDE, 1960) 1960, page 76) B.— Transmettre un savoir de type non scolaire. [Le sujet désigne une personne ou par métonymie une doctrine, une expérience ou une rencontre de la vie] . 1. Vieilli. [L'objet désigne un inanimé concret] Faire connaître par un signe, par une indication. (Quasi-)synonyme : montrer. L'indienne qui lui enseigna sa route (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 489 ). Je vas vous enseigner une belle compagnie de perdrix (JULES RENARD, Journal, 1909, page 1250 ). 2. [L'objet désigne le contenu de ce qui est transmis] Faire acquérir la connaissance de, la pratique de. a) Domaine concret. — Enseigner quelque chose (à quelqu'un). Leur enseigner des recettes pour la fabrication des conserves (ANDRÉ THEURIET, La Maison des deux barbeaux, 1879, page 39 ). L'expérience m'a enseigné peu à peu certaines pratiques (GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, page 1196 ). — Enseigner (à quelqu'un) à + verbe à l'infinitif. [une vieille dame] qui m'a enseigné à encaustiquer les cuivres (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE. L'envers du music-Hall, 1913, page 23 ). Je vous enseignerai à pêcher les écrevisses (JACQUES AUDIBERTI, Quoat-Quoat, 1946, 1er. tableau, page 40 ). b) Domaine abstrait. — Enseigner quelque chose (à quelqu'un). La « donation parfaite » que nous enseigne l'École française (ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 3, 1921, page 148 ). Le catholicisme enseigne l'amour de la vérité (ANDRÉ GIDE, Journal, 1923, page 773 ). Ainsi l'enseigne le catéchisme de Calvin (Le Monde. 19 janvier 1952, page 9, colonne 1) : Ø 5. À l'Est et à l'Ouest, les conflits sociaux intérieurs et extérieurs enseignent à des personnes la nature de leurs déterminations sociales et les mettent déjà, par là même, en situation de les dominer et de les dépasser. FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 608. — emploi absolu. Enseigner, mon petit, ça n'est pas drôle! (...) La parole de Dieu! C'est un fer rouge. Et toi qui l'enseignes, tu voudrais la prendre avec des pincettes (GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936 page 1071 ). 3. [L'objet désigne une personne] Rendre savant, compétent dans un domaine déterminé. Synonymes : éclairer, instruire. Il s'était épuisé à enseigner les gens du pays (JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, En marge des "Confessions", 1948, préface, page 120) : Ø 6. Puisque j'ai le bonheur d'être ainsi à vos pieds, ne me retirez pas si vite vos enseignements! Ne fermez pas la source dont vous m'avez laissé prendre une gorgée! Parlez, mon père! Instruisez-moi! Enseignez-moi! Je saurai ce qu'il faut faire! JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Nouvelles asiatiques, 1876, page 93. — Rare. Enseigner quelqu'un sur. Je t'enseignerai donc sur la trahison (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 874 ). Remarque : 1. On rencontre dans la documentation a) Enseignable, adjectif. Qui est susceptible d'être enseigné. Une philosophie enseignable dans les écoles (ERNEST RENAN, Le Feuilles détachées, 1892, page 296). Une création d'art réellement obscure, non enseignable et difficilement rationalisable (AUREL DAVID, La Cybernétique et l'humain, 1965, page 81). b) Enseigné, ée, adjectif. Qui a fait l'objet d'un enseignement. Examens à subir sur les matières enseignées (CLAUDE BERNARD, Principes de médecine expérimentale, 1878, page 25). En emploi substantival masculin Personne qui reçoit un enseignement. Synonyme usuel : étudiant; antonyme : enseignant Cogestion croissante de l'enseignement par les enseignants et les enseignés (GÉRALD ANTOINE, JEAN-CLAUDE PASSERON, La Réforme de l'Université, 1966, page 211). c) Enseigneur, substantif masculin, rare. Personne qui dispense un enseignement. Ce ton exaspérant des enseigneurs diplômés (ALEXANDRE ARNOUX, Rhône, 1944, page 380). Ce clinicien éminent, cet enseigneur incomparable (MAURICE BARIÉTY, CHARLES COURY, Histoire de la médecine, 1963, page 618). 2. Si dans bien des cas enseigner et apprendre sont employés comme synonyme, il reste que apprendre offre un contenu sémantique plus prégnant (confer ENCYCLOPÉDIE DU BON FRANÇAIS DANS L'USAGE CONTEMPORAIN (PAUL DUPRÉ) 1972). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 122. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 439, b) 3 461; XXe. siècle : a) 4 367, b) 5 010.

« rallier son enseigne, comme il ralliait lui-même le drapeau gouvernemental (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 369 ). b) Par métonymie, vieux. — Charge de porte-drapeau.

Avoir l'enseigne.

Avoir à porter l'enseigne; recevoir, détenir la charge de porte-enseigne.

Il [le marquis de Lassay] veut le guidon et bientôt l'enseigne de la compagnie des gendarmes de la garde du roi (CHARLES- AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 9, 1851-62, page 166 ). — Corps d'infanterie qui marche sous une enseigne.

La Suède avait trente-deux enseignes de sept cents hommes de pied chacune (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 421 ). B.— Usuel.

COMMERCE.

Indication (sous forme d'emblème, d'objet symbolique, d'inscription) apposée sur un établissement commercial pour le signaler au public; indication de la raison sociale d'un commerce.

Enseigne d'auberge; enseigne électrique, lumineuse, rouge; servir d'enseigne.

Cette galoche qui avait été l'enseigne d'un marchand de chaussures (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 1, , 1880, page 107 ).

Les enseignes au néon semblaient des friandises géantes (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 11) : Ø 2.

Il y pendait [à une brasserie] , pour enseigne, une peinture sur tôle représentant deux grenadiers attablés sous une tonnelle et débouchant tous deux en même temps leur cannette de bière d'une main libérale et assez heureuse pour que chaque jet de la liqueur mousseuse, échappée de la bouteille d'un soldat, après avoir décrit une courbe hardie, allât retomber dans le verre du camarade. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 178. — Par brachylogie.

Tenir enseigne (à).

Un sabotier (...) qui tenait enseigne « Aux beaux sabots bretons » (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 50 ). — Au figuré.

La foi punique est une mauvaise enseigne; la perfidie est un fâcheux prospectus (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 481 ).

Où ira cet homme qui cherche? À qui s'adressera-t-il? Aux philosophes d'abord, là où il y a en grosses lettres enseigne de vérité (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE- BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 369 ). — Locution figurée.

Être logé à telle enseigne.

Être dans telle situation fâcheuse.

Je n'eus garde de lui dire à quelle enseigne j'étais logé (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 135 ).

Nos adversaires n'étaient pas logés à meilleure enseigne que nous (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 274 ).

Loger, être logé à la même enseigne.

Être dans la même situation fâcheuse ou délicate. Elles logeaient toutes à la même enseigne, chez misère et compagnie (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir 1877, page 761 ).

Le réalisme, le surréalisme sont ici logés à la même enseigne (JEAN PAULHAN.

Les Fleurs de Tarbes, 1941, page 38 ). — Proverbe.

À bon vin point d'enseigne.

« À bon vin point d'enseigne »; c'est-à-dire qu'il ne faut point d'efforts pour exprimer des sentimens qu'on éprouve réellement (THÉODORE LECLERCQ, Proverbes dramatiques, La Manie des proverbes, 1835, 1, page 12 ). 2. »

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