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Dictionnaire en ligne: ENSUIVANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENSUIVANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de ensuivre* (s') II.— Emploi adjectival, vieux. [Déterminant général des substantifs indiquant une date : jour, mois...] Suivant, consécutif. Tous les jours ensuivants se passèrent avec de grands soins qu'il prenait de s'ajuster bien pour me plaire (GÉRARD DE NERVAL, Les Filles du feu, Angélique, 1854, page 528 ). Chacun but six coups de chaque main et l'on se donna rendez-vous au jeudi ensuivant (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 229 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 Forme dérivée du verbe "ensuivre" ensuivre ENSUIVRE (S'), verbe pronominal. [Usité seulement à l'infinitif et aux troisièmes personnes de chaque temps] A.— Vieux, littéraire. Suivre, venir ensuite. 1. [Dans le temps] Elle me retenait à dîner, la soirée s'ensuivait par conséquent (ALFRED DE MUSSET, La Confesssion d'un enfant du siècle, 1836, page 272 ). À la cérémonie et au grand banquet qui devait s'ensuivre (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Mariage de Loti, 1882, page 160) : Ø 1. Après le repas de midi et le sommeil qui s'ensuit, la reine monte à cheval et fait quelques lieues au galop, pour prendre l'air. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 338. 2. [Dans un contexte, pour annoncer ce qui va être dit; le verbe étant généralement à la forme impersonnelle] L'herbe miraculeuse, étant préparée comme il s'ensuit : prenez demi-once de cette herbe (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 215 ). Remarque : Dans une formule figée (donc de construction archaïque) s'ensuit est immédiatement suivi de son sujet « réel » inversé. S'ensuit l'histoire de... chapitre tant (JORIS-KARL HUYSMANS, Oblat, tome 1, 1903, page 59). B.— Par extension. Découler, résulter. 1. Vieux, littéraire. [Le complément prépositionnel marquant l'origine est exprimé] a) S'ensuivre de quelque chose. Un grand bien s'ensuivit de tant de maux; voyez les erreurs qui s'ensuivraient de cette proposition; il s'ensuit de là que... (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). Il ne s'ensuit pas de là que vous deviez ôter mon nom d'un livre que je m'honore d'avoir fait (JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1952, page 98 ). b) S'en ensuivre. Un duel s'en est ensuivi (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 5, 1859, page 137 ). Pour échapper à l'horrible hypnotisme qui pourrait s'en ensuivre (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 345) : Ø 2. Mon imagination prompte à assembler des scènes tragiques conçut tout le drame et même ce qui s'en ensuivrait. JACQUES DE LACRETELLE, Silbermann, 1922, page 93. 2. Courant. a) [Le pronom en, complément d'origine, n'est pas exprimé] Le flirt et tout ce qui s'ensuivait (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 222) : Ø 3. Enfin, il vous magnétise de son regard interrogateur; il vous faut répondre, si possible approuver; sinon, quelles discussions s'ensuivent! JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes modèles, 1928, page 226. — [À la forme impersonnelle] Étant donné ceci, il s'ensuit cela (JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure, 1945, page 155 ). · Il s'ensuit que + indicatif. Il s'ensuit que les résorptions se feront mal (PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 1, 1808, page 380 ). · Il ne s'ensuit pas que, s'ensuit-il que, ne s'ensuit-il pas que + subjonctif. Il ne s'ensuit pas que la science n'y puisse réussir par quelque procédé indirect (HENRI BERGSON, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889, page 64 ). — Expressions. · Jusqu'à ce que (la) mort s'ensuive. Qu'on me chatouille la plante des pieds jusqu'à ce que mort s'ensuive (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 213 ). · Familier. Et tout ce qui s'ensuit. Et tout le reste, et tout ce qui en découle. Synonyme : et cætera. Mais n'offrant qu'aux moins dévêtues Leur bras et tout ce qui s'ensuit (JULES LAFORGUE, L'Imitation de Notre-Dame la Lune, 1886, page 225 ). Mettre en branle sans questions, sans histoires, la police, et tout ce qui s'ensuit (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 459 ). b) [Le pronom en est exprimé, mais le préfixe -en du verbe a été omis] Je préfère, pour ce qui s'en suivra, vous consulter sans plus attendre (CLAUDE FARRÈRE, Le Chef, page 87 dans Le Bon Usage (MAURICE GREVISSE) 1964, § 701, 18 ). Le suicide de l'Europe devra s'en suivre (ANDRÉ SUARÈS, Vues sur l'Europe, page 183, dans Le Bon Usage (MAURICE GREVISSE) 1964, § 701, 18 ). — En particulier. [Dans les temps composés] L'élargissement d'âme qui s'en est suivi pour nous (JULES LEMAÎTRE, Impressions de théâtre, tome 1, page 136, dans Le Bon Usage (MAURICE GREVISSE) 1964, § 701, 18 ). La scène inqualifiable qui s'en était suivie (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault II, page 119, dans Le Bon Usage (MAURICE GREVISSE) 1964, § 701, 18 ). Remarque : C'est évidemment par souci d'euphonie que l'on hésite à écrire aujourd'hui s'en ensuivre. Curieusement il semble que l'idée de cause soit perçue dans le verbe s'ensuivre si bien que la tournure s'ensuivre de cela est sentie redondante. Toutefois, " il ne faudrait pas croire que l'on pût écrire s'en suivre, en deux mots, pour signifier découler de là; car se suivre ne se dit pas en ce sens; c'est suivre, neutre, qui se dit; il suit de là et non il se suit de là " (DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ)). Néanmoins, " on ne dit plus il s'en est ensuivi, mais plutôt, malgré l'incorrection certaine, il s'en est suivi " (MART. Comment parle 1927, page 294, note 1). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 614 (ensuivi : 2). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 594, b) 666; XXe. siècle : a) 452, b) 621.

« a) [Le pronom en, complément d'origine, n'est pas exprimé] Le flirt et tout ce qui s'ensuivait (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 222) : Ø 3.

Enfin, il vous magnétise de son regard interrogateur; il vous faut répondre, si possible approuver; sinon, quelles discussions s'ensuivent! JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes modèles, 1928, page 226. — [À la forme impersonnelle] Étant donné ceci, il s'ensuit cela (JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure, 1945, page 155 ). · Il s'ensuit que + indicatif.

Il s'ensuit que les résorptions se feront mal (PIERRE CABANIS.

Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 1, 1808, page 380 ). · Il ne s'ensuit pas que, s'ensuit-il que, ne s'ensuit-il pas que + subjonctif.

Il ne s'ensuit pas que la science n'y puisse réussir par quelque procédé indirect (HENRI BERGSON, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889, page 64 ). — Expressions. · Jusqu'à ce que (la) mort s'ensuive.

Qu'on me chatouille la plante des pieds jusqu'à ce que mort s'ensuive (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 213 ). · Familier.

Et tout ce qui s'ensuit.

Et tout le reste, et tout ce qui en découle.

Synonyme : et cætera.

Mais n'offrant qu'aux moins dévêtues Leur bras et tout ce qui s'ensuit (JULES LAFORGUE, L'Imitation de Notre-Dame la Lune, 1886, page 225 ).

Mettre en branle sans questions, sans histoires, la police, et tout ce qui s'ensuit (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 459 ). b) [Le pronom en est exprimé, mais le préfixe -en du verbe a été omis] Je préfère, pour ce qui s'en suivra, vous consulter sans plus attendre (CLAUDE FARRÈRE, Le Chef, page 87 dans Le Bon Usage (MAURICE GREVISSE) 1964, § 701, 18 ).

Le suicide de l'Europe devra s'en suivre (ANDRÉ SUARÈS, Vues sur l'Europe, page 183, dans Le Bon Usage (MAURICE GREVISSE) 1964, § 701, 18 ). — En particulier.

[Dans les temps composés] L'élargissement d'âme qui s'en est suivi pour nous (JULES LEMAÎTRE, Impressions de théâtre, tome 1, page 136, dans Le Bon Usage (MAURICE GREVISSE) 1964, § 701, 18 ).

La scène inqualifiable qui s'en était suivie (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault II, page 119, dans Le Bon Usage (MAURICE GREVISSE) 1964, § 701, 18 ). Remarque : C'est évidemment par souci d'euphonie que l'on hésite à écrire aujourd'hui s'en ensuivre.

Curieusement il semble que l'idée de cause soit perçue dans le verbe s'ensuivre si bien que la tournure s'ensuivre de cela est sentie redondante.

Toutefois, " il ne faudrait pas croire que l'on pût écrire s'en suivre, en deux mots, pour signifier découler de là; car se suivre ne se dit pas en ce sens; c'est suivre, neutre, qui se dit; il suit de là et non il se suit de là " (DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ)). Néanmoins, " on ne dit plus il s'en est ensuivi, mais plutôt, malgré l'incorrection certaine, il s'en est suivi " (MART. Comment parle 1927, page 294, note 1). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 614 (ensuivi : 2. »

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