Devoir de Philosophie

Dictionnaire en ligne: ENTAILLE, substantif féminin.

Publié le 28/01/2016

Extrait du document

Dictionnaire en ligne: ENTAILLE, substantif féminin. A.— Coupure pratiquée dans un corps solide (bois, fer, pierre, etc.) ou dans un objet, et qui enlève une partie. Faire des entailles dans une poutre (Dictionnaire de l'Académie Française). Il crut remarquer sur certains rochers des entailles creusées par la main de l'homme (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 1, 1846, page 281) : Ø Chacun d'eux faisait d'abord une coche profonde dans le bois, frappant patiemment au même endroit pendant quelques secondes, puis la hache remonta brusquement, attaquant le tronc obliquement un pied plus haut et faisant voler à chaque coup un copeau épais comme la main et taillé dans le sens de la fibre. Quand leurs deux entailles étaient près de se rejoindre, l'un d'eux s'arrêtait et l'autre frappait plus lentement, laissant chaque fois sa hache un moment dans l'entaille;... LOUIS HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, page 59. · Par métaphore. Il y a une large entaille dans le catholicisme, soit. Oserez-vous dire que le génie catholique est tout à fait éteint? (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 8, 1909-11, page 177 ). — ARBORICULTURE. Incision pratiquée sur un arbre afin d'en extraire la sève. Les cerisiers, auxquels il avait fait des entailles, produisirent de la gomme (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 1, , 1880, page 41 ). — Par extension. GÉOLOGIE. Fente naturelle dans le sol; crevasse. Il [le gouffre] n'en fut jamais de plus effroyable : on ose à peine le regarder. L'entaille part de la pointe même du pic (JEAN DUSAULX, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées fait en 1788, tome 1, 1796, page 240 ). — Par métonymie. TECHNOLOGIE. Pièce de bois fendue destinée à maintenir la scie pendant qu'on l'affûte. Entailles à limer les scies (M. NOSBAN, Nouveau manuel complet du menuisier, de l'ébéniste, du layetier, du marqueteur, du sculpteur, tome 2, 1857, page 194 ). B.— Par analogie. Blessure, coupure plus ou moins profonde faite par un instrument tranchant Sous le menton, la blessure bâillait, affreuse, une entaille profonde qui avait coupé le cou (ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 50 ). On lui avait fait une grande entaille dans le cou, qu'un homme élargissait en y mettant le pied (HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 564 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 149. Forme dérivée du verbe "entailler" entailler ENTAILLER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne une chose] Creuser, couper en enlevant une partie. La cognée volait tout doux, comme sans effort, et peu à peu entaillait le fût si proprement qu'on l'eût dit ouvert à la scie (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 210) : Ø 1. Il fallut longer le pied du rempart de granit, aborder le bastion par derrière, y grimper le long d'une pente raide où la pioche des Bulgares avait, de loin en loin, entaillé quelques marches. ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 205. — SERRURERIE. Mortaiser une pièce de bois pour y placer une pièce de serrurerie (confer Robinot, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment, 3, 1928, page 107). B.— Par analogie. 1. GÉOGRAPHIE. Découper suivant un contour plus ou moins net. Confondant enfin leurs efforts, les deux courants ont largement entaillé une vallée commune (PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Tableau de la géographie de la France, 1908, page 130) : Ø 2. La nature a fait ces vallées, les pluies d'orage les ont terminées par ces ravins, entaillant ce qui restait de falaise, creusant jusqu'à la mer le lit des eaux qui sert de passage aux hommes. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Le Saut du berger, 1882, page 9. 2. [Le complément désigne un être vivant ou une partie du corps] Blesser au moyen d'un instrument tranchant Un coup de couteau qu'il ne put parer lui entailla les chairs de l'épaule (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 436) : Ø 3. Alors je pus constater qu'en effet le corps du garde ne portait aucune blessure provenant d'un projectile, et que, seule, la région cardiaque avait été entaillée par une lame aiguë. GASTON LEROUX, Le Mystère de la chambre jaune, 1907, page 114. — Emploi pronominal. Mais il dut attendre, un des garçons qui découpaient venait de s'entailler le doigt, et cela jetait un trouble (ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 663 ). Un jour, en aiguisant sa faux, l'un s'entailla profondément le pouce; je ressentis sa douleur, jusqu'à l'os (ANDRÉ GIDE, L'Immoraliste, 1902, page 441 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Le participe passé adjectivé entaillé, ée. Ainsi, sur les flancs entaillés de la montagne, s'étagent les zones (Paul Vidal de La Blache, Tableau géographique de la France, 1908, page 272). La chair tout entaillée geint et crie sur la paille (René Benjamin, Gaspard, 1915, page 77). Elle se hâta de tout ramasser mais le sang coulait de son doigt entaillé (Guévremont, Le Survenant, 1945, page 22). b) Le substantif masculin entaillage. Action d'entailler (confer Élie-Abel Carrière, Encyclopédie horticole, 1862, page 193). c) Le substantif masculin entailleur. Ouvrier qui entaille " les billes pour en faciliter l'équarissage " (Vocabulaire forestier (QUÉBEC), 1946). Repris à l'ancien français par Huysmans au sens de " sculpteur " dans le syntagme entailleur de pierre (Oblat, tome 2, 1903, page 129). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 102. DÉRIVÉS : Entaillure. substantif féminin. Synonyme vieilli de entaille. Faire une entaillure (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). Le chevalier disait son chapelet en comptant les dizaines avec son doigt sur les entaillures du pommeau de son épée (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 114 ). Il y avait dans ces rochers une entaillure (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, Derborence, 1934, page 72 ).

« où la pioche des Bulgares avait, de loin en loin, entaillé quelques marches. ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 205. — SERRURERIE.

Mortaiser une pièce de bois pour y placer une pièce de serrurerie (confer Robinot, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment, 3, 1928, page 107). B.— Par analogie. 1.

GÉOGRAPHIE.

Découper suivant un contour plus ou moins net. Confondant enfin leurs efforts, les deux courants ont largement entaillé une vallée commune (PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Tableau de la géographie de la France, 1908, page 130) : Ø 2.

La nature a fait ces vallées, les pluies d'orage les ont terminées par ces ravins, entaillant ce qui restait de falaise, creusant jusqu'à la mer le lit des eaux qui sert de passage aux hommes. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Le Saut du berger, 1882, page 9. 2.

[Le complément désigne un être vivant ou une partie du corps] Blesser au moyen d'un instrument tranchant Un coup de couteau qu'il ne put parer lui entailla les chairs de l'épaule (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 436) : Ø 3.

Alors je pus constater qu'en effet le corps du garde ne portait aucune blessure provenant d'un projectile, et que, seule, la région cardiaque avait été entaillée par une lame aiguë. GASTON LEROUX, Le Mystère de la chambre jaune, 1907, page 114. — Emploi pronominal.

Mais il dut attendre, un des garçons qui découpaient venait de s'entailler le doigt, et cela jetait un trouble (ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 663 ). Un jour, en aiguisant sa faux, l'un s'entailla profondément le pouce; je ressentis sa douleur, jusqu'à l'os (ANDRÉ GIDE, L'Immoraliste, 1902, page 441 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Le participe passé adjectivé entaillé, ée.

Ainsi, sur les flancs entaillés de la montagne, s'étagent les zones (Paul Vidal de La Blache, Tableau géographique de la France, 1908, page 272).

La chair tout entaillée geint et crie sur la paille (René Benjamin, Gaspard, 1915, page 77).

Elle se hâta de tout ramasser mais le sang coulait de son doigt entaillé (Guévremont, Le Survenant, 1945, page 22).

b) Le substantif masculin entaillage.

Action d'entailler (confer Élie-Abel Carrière, Encyclopédie horticole, 1862, page 193).

c) Le substantif masculin entailleur.

Ouvrier qui entaille " les billes pour en faciliter l'équarissage " (Vocabulaire forestier (QUÉBEC), 1946).

Repris à l'ancien français par Huysmans au sens de " sculpteur " dans le syntagme entailleur de pierre (Oblat, tome 2, 1903, page 129). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 102. DÉRIVÉS : Entaillure.

substantif féminin.

Synonyme vieilli de entaille.

Faire une entaillure (Dictionnaire de l'Académie française.

1835, 1878).

Le chevalier disait son chapelet en comptant les dizaines avec son doigt sur les entaillures du pommeau de son épée (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 114 ).

Il y avait dans ces 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles