Dictionnaire en ligne: ENTORTILLER, verbe.
Publié le 29/01/2016
Extrait du document
«
contemporaine, 1854, page 412 ).
— Emploi pronominal.
S'entortiller les pieds de paille.
Comme
il faisait froid, John s'entortilla le visage avec un gros
cache-nez (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL,
Rocambole, les drames de Paris, tome 4, 1859, page 213 ).
2.
[Le complément de moyen désigne une réalité abstraite] Je
me suis chargé d'entortiller la chose de précautions oratoires
(GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 377 ).
Je me
suis laissé séduire par un gueux d'homme qui avait abusé de
mon innocence pour m'entortiller de belles promesses (GEORGES
FEYDEAU.
La Dame de chez Maxim's, 1914, I, 6, page 10 ).
C.— [Avec un complément second introduit par autour, après]
1.
Tortiller (quelque chose) autour d'un objet ou le tortiller
avec cet objet.
Entortiller une corde autour d'un tronc;
entortiller du raphia autour d'une gerbe.
Antonymes :
détortiller, désentortiller.
[Il] ôte des boyaux et des
viscères qui pendent, entortillés autour des poutres (HENRI
BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 315 ).
Et il lissait ses longues
moustaches et les entortillait autour de son doigt (BLAISE
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 148 ).
2.
Emploi pronominal.
Se tortiller autour de quelque chose.
Le chèvre-feuille s'entortille autour des arbres.
Grandes
cloches blanches doucement odorantes qui s'entortillaient
après les joncs (ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls, 1832, page
195 ).
Ils [les serpents] se rencontrent, s'entortillent les
uns autour des autres (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page
129 ).
— Au figuré.
Je vais m'entortiller une vilaine affaire autour
du corps (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 447 ).
II.— [Sans complément second]
A.— Rendre tortillé; donner à quelque chose une forme serrée,
par de nombreuses torsions.
Entortiller son mouchoir.
Synonyme : tortiller.
Il [Garguille] (...) tendait ses doigts
reptiliens, les repliait, les enroulait, et les entortillait
selon mille figures savantes (GEORGES MAGNANE, La Bête à
concours, 1941, page 236 ).
— Emploi pronominal.
Le serpent familier (...) vint
s'entortiller à ses pieds (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le
Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 275 ).
Je sais
aussi qu'il est incomparable pour débrouiller le fil
téléphonique quand celui-ci s'est entortillé (HENRI DE
MONTHERLANT, Fils de personne, 1943, III, 3, page 323 ).
— Par métaphore et en emploi participe passé adjectif.
[En
parlant du style] Embrouillé, emberlificoté, tarabiscoté
(familier).
Ce n'est pas avec des mots ronflants et des idées
entortillées que l'on gagne les âmes (PAUL CLAUDEL,
Correspondance [avec André Gide] , 1899-1926, page 69 ).
B.— [Le complément désigne une personne] Tromper, abuser en
égarant par des paroles, des comportements incompréhensibles.
Elle l'a complètement entortillé.
Synonymes : embobeliner,
enjôler, emberlificoter.
Réfléchissez bien avant de parler;
ils viennent pour nous entortiller (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL,
La Chartreuse de Parme, 1839, page 339 ).
Pour mieux amadouer
et entortiller son monde, il [Sylla] faisait apporter une
collation (LÉON DAUDET, Sylla et son destin, 1922, page
238) :
Ø 2.
Ah! la comédie, la grosse caisse, le fifre, les
2.
»
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