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Dictionnaire en ligne: ENVIER, verbe transitif.

Publié le 29/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENVIER, verbe transitif. A.— Éprouver de l'envie, du désir; avoir envie. 1. [Le complément direct désigne une chose] Désirer, posséder. Envier une terre. Il ne s'occupait pas si elle enviait un bijou ou voulait une robe (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 216) : Ø 1. — Il était capitaine de vaisseau, mon ami. N'était-ce pas prévenir toute recherche, et en même temps se poser très haut, par cette prétendue fascination exercée sur un homme qui devait être de nature belliqueuse et accoutumé à des hommages? (...) il envia des épaulettes, des croix, des titres. Tout cela devait lui plaire :... GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 118. 2. [Le complément direct désigne une personne, les biens ou les qualités de cette personne] Porter envie à quelqu'un soit par estime ou admiration, soit par désir de jouir pour soi-même de biens de même nature. a) [L'envie se porte sur la personne elle-même] Envier son frère, ceux qui... Tenez, je vous envie, je voudrais être à votre place (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale, 1845, page 137 ). On enviait Mme. Cottard que la patronne appelait par son prénom (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 601) : Ø 2. Il dut se trouver beaucoup de jeunes gens dynamiques pour envier Chanute, pour rêver de l'imiter et pour s'essayer, eux aussi, à voler de leurs propres ailes. PIERRE ROUSSEAU, Histoire des techniques et des inventions, 1967, page 358. — En particulier. Envier une femme. La désirer. Il enviait une femme dont la possession était impossible (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 150 ). — [Avec la construction de + infinitif] Je t'envie de faire un journal (ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale. 1831, page 134 ). Les amis du jeune homme riche l'enviaient d'avoir une maîtresse si bien habillée (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918 page 682 ). b) [L'envie se porte sur les biens, la prospérité, les talents, les dons, le bonheur d'une personne] Envier le sort de quelqu'un. La position, la fortune des autres, que nous souhaitons, désirons, envions (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1866, page 251 ). Il n'est peut-être pas de don que j'envie plus que le « don des langues », et qui m'ait été plus chichement accordé (ANDRÉ GIDE, Ainsi soit-il, ou Les Jeux sont faits, 1951, page 1190 ). — Absolument. Enviez, désirez, imaginez, coeurs de vingt ans; élargissez-vous! (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupté, tome 1, 1834, page 120 ). · À la forme négative. Ne plus rien envier. Être comblé. N'avoir rien à envier à quelqu'un. Ne pas être en dessous, en reste. Padoue n'avait rien à envier à sa rivale [Milan] (FRÉDÉRIC OZANAM, Essai sur la philosophie de Dante, 1838, page 58 ). Armand de retour, Jeanne ne regrettait et n'enviait plus rien (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 2, 1859, page 314 ). B.— Péjoratif. Éprouver du mécontentement, de l'amertume en considérant les biens, la supériorité, la réussite ou le bonheur d'autrui. 1. [Avec un sentiment de tristesse ou de jalousie] Je les connais. Ils envient des succès et me jalousent à cause des regards d'Inès (ALBERT CAMUS, Le Chevalier d'Olmedo, 1957, 3e. journée, 3, page 787 ). Le département de la marine envie celui de l'aviation qui a le monopole du transport de la bombe (BERTRAND GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques, 1962, page 70 ). 2. [Avec des sentiments de haine, de méchanceté] « Ceux qui envient ou calomnient les grands hommes haïssent Dieu, car il n'est point d'autre Dieu » (CHARLES DU BOS, Journal, 1925, page 391) : Ø 3. Il comprit sa vie petitement et jalousa tout ce qui n'était pas flétri et brisé comme lui. Il envia jusqu'aux titres, jusqu'aux richesses des autres hommes. Il fut saisi d'une haine instinctive contre le cardinal... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 509. — Emploi pronominal réciproque. S'envier l'un l'autre, les uns les autres. Faux semblant d'amitié qui ne les empêche pas de s'envier, de se haïr et de se mépriser (FRÉDÉRIC SOULIÉ. Les Mémoires du diable, tome 1, 1837, page 15 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 521. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 112, b) 2 134; XXe. siècle : a) 2 105, b) 2 254.

« Rocambole, les drames de Paris, tome 2, 1859, page 314 ). B.— Péjoratif.

Éprouver du mécontentement, de l'amertume en considérant les biens, la supériorité, la réussite ou le bonheur d'autrui. 1.

[Avec un sentiment de tristesse ou de jalousie] Je les connais.

Ils envient des succès et me jalousent à cause des regards d'Inès (ALBERT CAMUS, Le Chevalier d'Olmedo, 1957, 3e.

journée, 3, page 787 ).

Le département de la marine envie celui de l'aviation qui a le monopole du transport de la bombe (BERTRAND GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques, 1962, page 70 ). 2.

[Avec des sentiments de haine, de méchanceté] « Ceux qui envient ou calomnient les grands hommes haïssent Dieu, car il n'est point d'autre Dieu » (CHARLES DU BOS, Journal, 1925, page 391) : Ø 3.

Il comprit sa vie petitement et jalousa tout ce qui n'était pas flétri et brisé comme lui.

Il envia jusqu'aux titres, jusqu'aux richesses des autres hommes.

Il fut saisi d'une haine instinctive contre le cardinal... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 509. — Emploi pronominal réciproque.

S'envier l'un l'autre, les uns les autres.

Faux semblant d'amitié qui ne les empêche pas de s'envier, de se haïr et de se mépriser (FRÉDÉRIC SOULIÉ. Les Mémoires du diable, tome 1, 1837, page 15 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 521.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 2 112, b) 2 134; XXe. siècle : a) 2 105, b) 2 254. 2. »

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