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Dictionnaire en ligne: ENVOÛTER, verbe transitif.

Publié le 29/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENVOÛTER, verbe transitif. A.— OCCULTISME. Exercer à distance une influence maléfique sur une personne par l'intermédiaire le plus souvent d'une figurine à son effigie ou d'une autre représentation symbolique. (Quasi-)synonymes : charmer, enchanter, ensorceler, jeter un sort à : Ø Il se plaint de coups d'aiguilles du côté du coeur. (...) c'est un état de dépérissement inexplicable pour un homme qui n'est ni cancéreux ni diabétique. — Ah çà, je suppose, dit Carhaix, qu'on n'envoûte plus les personnes avec des images de cire et des épingles, avec la « Manie » ou la « Dagyde », comme cela s'appelait, au bon vieux temps? GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 2, 1891, page 68. — emploi absolu. Il y avait une heure que Mérodack envoûtait; un tremblement l'agitait de la nuque au talon, il pesa sur la tête, l'aplatissant (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 280 ). Je livre la clef des kabbales, J'ai des philtres qui font mourir. Pour forcer à l'amour, j'envoûte (GUILLAUME APOLLINAIRE, Casanova, 1918, II, page 991 ). Les poses d'une femme qui envoûte, qui enfonce une épingle dans une figurine de cire (JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 172 ). B.— Au figuré. [Le sujet désigne une personne ou un inanimé abstrait] Exercer un ascendant proche de la fascination sur la volonté, l'esprit, les sentiments. (Quasi-)synonymes : captiver, ensorceler, fasciner. Au cours d'un séjour à Paris, il lui arriva d'envoûter, par ce don de parole et son idéalisme, une vieille fille de bonne bourgeoisie (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Cruelle Espagne, 1937, page 60 ). — emploi absolu. L'espace est franchi qui sépare la fantaisie à laquelle on ne croit pas de la poésie qui envoûte (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 258 ). L'acte d'écrire se trouve donc lié à plusieurs contraintes : intriguer, exprimer, envoûter. Envoûtement que nul ne nous enseigne (JEAN COCTEAU, La Difficulté d'être, 1947, page 181 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Le participe présent envoûtant, ante, en emploi adjectival [Correspond à envoûter B] Qui exerce un ascendant Ce sont, malgré tout, d'envoûtantes satisfactions esthétiques (Les Grands courants de la pensée mathématique, 1948, page 437). b) Le participe passé envoûté, ée, en emploi substantival. Celui, celle qui est sous l'effet d'un envoûtement. Et qu'est-ce qu'il raconte ce manuel à l'usage des possédés? Tiens, il renferme des adjurations bizarres. En voici pour les énergumènes et les envoûtés (JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 156). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6

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