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Dictionnaire en ligne: ÉPATE, substantif féminin.

Publié le 29/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPATE, substantif féminin. Populaire. Attitude ostentatoire dont le but est de provoquer l'étonnement admiratif d'autrui. Faire de l'épate. Tout de suite, avec ce besoin d'épate particulier à l'enfant, et, par conséquent, au soldat, il commença de les éblouir (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e. partie, 4, page 134) : Ø Un magnifique tapis descendait les degrés du haut perron et, sur chacun, un homme en livrée restait roide comme une statue. Du Roy murmura : « En voilà de l'épate ». GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 331. — Sans épate. Simplement, sans faire de manières. C'étaient des parties gentilles, une friture à Saint-Ouen ou un lapin à Vincennes, mangés sans épate, sous le bosquet d'un traiteur (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 476 ). — À l'épate. En essayant de produire un grand effet. Et elle rageait, elle si simple et si peu « à l'épate », d'être mêlée aux petites manoeuvres qui ridiculisaient sa mère (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Le Mariage de Chiffon, 1894, page 204 ). Un virage trop court au ras du trottoir en face (à l'épate, en pleine nuit!) (JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les, 1946, page 11 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 9. Forme dérivée du verbe "épater" épater ÉPATER, verbe transitif. I.— A. Vieux. Priver de l'usage d'une patte. Épater un chien (Dictionnaire de l'Académie Française). — Par analogie. Épater un verre (Dictionnaire de l'Académie Française). Casser le pied. B.— Par extension. Aplatir en élargissant la base. Les collines se bombent à leur faîte, épatent leur base, se creusent à l'horizon (GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 323 ). D'un nez grec vous pouvez faire un nez kalmouck. Il suffit d'oblitérer la racine du nez et d'épater les narines (VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 2, 1869, page 58 ). — Emploi pronominal à sens passif. Prendre une forme écrasée, s'élargir. Nez qui s'épate. Kobus, dont la large figure s'épatait d'aise, en pensant que la petite était gaie (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, page 84 ). C'est déjà un cadavre. On ne le voit que trop aux laides taches jaunes qui s'épatent sur le corps (JULES MICHELET, Sur les chemins de l'Europe, 1874, page 264 ). · Spécialement. [Le sujet désigne une personne ou, par plaisanterie, une chose] S'étaler. S'épater dans un divan, un fauteuil, une chaise : Ø 1. Vraiment Sainte-Beuve fait défaut au salon de la princesse. L'idée s'y abaisse, la voix y grossit, et Flaubert, qui s'y épate, en fait un salon de province. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1868, page 416. C.— Emploi pronominal à valeur subjective, familier. [Par référence à la marche des quadrupèdes] Tomber sur les mains et les pieds, tout de son long. Synonyme : s'étaler. Que ne suis-je dans la basse-cour, près le ruisseau des écuries, à m'épater tout de mon long dans la bousée claire des petits veaux! (GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, page 427) : Ø 2. C'est convenable de venir ainsi crever la devanture et de vous épater, les quatre fers en l'air, au milieu de gens qui ne vous ont rien demandé? PAUL CLAUDEL, La Lune à la recherche d'elle-même, 1949, page 1283. II.— Au figuré, familier. Épater (quelqu'un). Étonner au point de faire tomber à la renverse. Chercher à épater le bourgeois; épater la galerie. Combien de fois un homme (...) est-il plus bête quand il assiste au spectacle à côté d'une jolie femme qu'il veut épater? (JULES RENARD, Journal, 1898, page 512) : Ø 3. — Attends! Attends seulement! Un jour, je t'épaterai. Tu comprends? Je t'épaterai. Je te ferai tomber à genoux et peut-être même à plat ventre. GEORGES DUHAMEL, Vue de la Terre promise, 1934, page 144. SYNTAXE : Épater les filles; épater les foules, les gens; ça t'épate, hein? Rien ne t'épate. — Emploi pronominal à valeur subjective. S'épater de quelque chose ou s'épater de + infinitif. S'étonner vivement. Il ne s'épate de rien. Dans les cafés, ils ne s'épatent pas de t'apporter, sur un plateau, un grand verre de flotte avec une soucoupe de concombres (ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 37 ). · Absolument. Alors, les autres s'épatèrent : pas possible! Un homme n'aurait pas duré trois heures à un commerce pareil (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 784 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 DÉRIVÉS : 1. Épatement, substantif masculin. a) État de ce qui est épaté (Confer épater I B). Les piliers (...) qui n'ont aucun épatement à leur naissance, s'élancent à une hauteur surprenante (CHARLES BLANC, Grammaire des arts du dessin, 1876, page 130 ). L'épatement sensuel de leur nez (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1889, page 1055 ). b) Au figuré, familier. Vif étonnement éprouvé devant quelqu'un ou quelque chose d'extraordinaire (Confer épater II). L'étonnement se lisait en chaque trait de leur physionomie, et l'épatement jusqu'au bout de leur nez (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 163 ). 2. Épateur, -euse, adjectif familier. [En parlant de quelqu'un et, plus rarement, de quelque chose] Qui provoque un vif étonnement (Confer épater II). Jarry, sans cesse épateur, diseur de monstruosités ou de bizarreries (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, 1, 1893-1906, page 350 ). L'autre [La Roussalka] a répliqué par un regard impérial, de haut en bas, et un déploiement épateur de sa longue écharpe d'hermine (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Envers du music-hall, 1913, page 194 ).

« page 416. C.— Emploi pronominal à valeur subjective, familier.

[Par référence à la marche des quadrupèdes] Tomber sur les mains et les pieds, tout de son long.

Synonyme : s'étaler.

Que ne suis-je dans la basse-cour, près le ruisseau des écuries, à m'épater tout de mon long dans la bousée claire des petits veaux! (GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, page 427) : Ø 2.

C'est convenable de venir ainsi crever la devanture et de vous épater, les quatre fers en l'air, au milieu de gens qui ne vous ont rien demandé? PAUL CLAUDEL, La Lune à la recherche d'elle-même, 1949, page 1283. II.— Au figuré, familier.

Épater (quelqu'un).

Étonner au point de faire tomber à la renverse.

Chercher à épater le bourgeois; épater la galerie.

Combien de fois un homme (...) est-il plus bête quand il assiste au spectacle à côté d'une jolie femme qu'il veut épater? (JULES RENARD, Journal, 1898, page 512) : Ø 3.

— Attends! Attends seulement! Un jour, je t'épaterai. Tu comprends? Je t'épaterai.

Je te ferai tomber à genoux et peut-être même à plat ventre. GEORGES DUHAMEL, Vue de la Terre promise, 1934, page 144. SYNTAXE : Épater les filles; épater les foules, les gens; ça t'épate, hein? Rien ne t'épate. — Emploi pronominal à valeur subjective.

S'épater de quelque chose ou s'épater de + infinitif.

S'étonner vivement.

Il ne s'épate de rien.

Dans les cafés, ils ne s'épatent pas de t'apporter, sur un plateau, un grand verre de flotte avec une soucoupe de concombres (ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 37 ). · Absolument.

Alors, les autres s'épatèrent : pas possible! Un homme n'aurait pas duré trois heures à un commerce pareil (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 784 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 DÉRIVÉS : 1.

Épatement, substantif masculin.

a) État de ce qui est épaté (Confer épater I B).

Les piliers (...) qui n'ont aucun épatement à leur naissance, s'élancent à une hauteur surprenante (CHARLES BLANC, Grammaire des arts du dessin, 1876, page 130 ).

L'épatement sensuel de leur nez (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1889, page 1055 ).

b) Au figuré, familier.

Vif étonnement éprouvé devant quelqu'un ou quelque chose d'extraordinaire (Confer épater II). L'étonnement se lisait en chaque trait de leur physionomie, et l'épatement jusqu'au bout de leur nez (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 163 ).

2.

Épateur, -euse, adjectif familier.

[En parlant de quelqu'un et, plus rarement, de quelque chose] Qui provoque un vif étonnement (Confer épater II).

Jarry, sans cesse épateur, diseur de monstruosités ou de bizarreries (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, 1, 1893-1906, page 350 ).

L'autre [La Roussalka] a répliqué par un regard impérial, de haut en bas, et un déploiement épateur de sa longue écharpe d'hermine (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Envers du music-hall, 1913, page 194 ). 2. »

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