Devoir de Philosophie

Dictionnaire en ligne: ÉPERONNER, verbe transitif.

Publié le 29/01/2016

Extrait du document

Dictionnaire en ligne: ÉPERONNER, verbe transitif. A.— Vieux. Chausser, munir d'éperons. Éperonner un coq (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Remarque : Ne se rencontre, dans la documentation, qu'au participe passé en emploi adjectif. B.— Usuel. [Le complément d'objet désigne un animal] Piquer de l'éperon, des éperons. Éperonner un cheval au sang. Il éperonna son cheval, partit au grand galop (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Bourgeois de Molinchart, 1855, page 80 ). — Par extension, rare. Aiguillonner. On aperçut Spendius penché sur son dromadaire et qui l'éperonnait aux épaules avec deux javelots (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, tome 1, 1863, page 171 ). — Au figuré. [Le complément désigne une personne, plus rarement un attribut de la personne] Inviter, pousser (quelqu'un) à aller de l'avant, à déployer plus d'activité ou d'énergie. (Quasi-)synonymes : aiguillonner, exciter, stimuler. Plusieurs considérations nous éperonnent et nous font aller en avant (ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls, 1832, page 156 ). Le bon Guiraud (...) le remontait, l'éperonnait de ses lettres chaleureuses (ALPHONSE DAUDET, Pages inédites de critique dramatique. 1897, page 316 ). Sentir ma première leçon mal comprise avait éperonné mon désir d'éclairer différemment et plus puissamment les suivantes (ANDRÉ GIDE, L'Immoraliste, 1902, page 429) : Ø Il répéta : — « Jenny! » Elle ne parut pas entendre, et partit comme une flèche. La terreur l'éperonnait. Mais son coeur était devenu si pesant qu'il lui semblait pareil à ces fardeaux intransportables qu'on traîne dans les rêves, et qui paralysent les fuites... ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 313. — Emploi pronominal réfléchi. Il s'éperonnait en vain. Impossible pour lui de rien sentir d'autre que la terreur de ce qui approchait (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 234 ). C.— MARINE. Briser la coque d'un navire ennemi au moyen d'un éperon dans la manoeuvre d'abordage. Une (...) galère, qui avait tenté d'éperonner celle de Stachys, et qui manquait son coup (PIERRE MILLE, Barnavaux et quelques femmes..., 1908, page 306 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le dérivé éperonnement, substantif masculin Action d'éperonner. Sans doute l'avantage militaire capital de ce navire tient-il à la cuirasse de bois épais qui le garantit contre l'éperonnement (ROUSSEAU, Histoire des transports, 1961, page 98). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

Liens utiles