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Dictionnaire en ligne: ÉPONGER, verbe transitif.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPONGER, verbe transitif. A.— Usuel. 1. Étancher (un liquide) avec une éponge, un chiffon ou un papier absorbant Épongez cette encre avec ce buvard; éponger de l'eau avec une serpillière; éponger du vin renversé sur la table. Une nuée de servantes, brossant, frottant, épongeant, essuyant, a envahi les chambres, et en moins d'une heure la maison a été lavée (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 151 ). Gasparine l'avait aidée, lui donnant les cuvettes, épongeant derrière elle l'eau répandue (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 276 ). Ferdinand épongea la sueur qui coulait sous son chapeau (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 60 ). Puis il ramassa les morceaux de verre, les jeta dans les cendres, épongea la liqueur sur le carrelage (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 304 ). — emploi absolu. D'un geste précis, il incisa. — « Épongez », dit-il au médecin, penché près de lui (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 873 ). 2. Essuyer, sécher avec un tissu absorbant Éponger le carrelage; éponger les jambes d'un cheval. — Oh! ce qu'il a chaud! disait Madame Carola en épongeant le visage blême et suant avec un petit mouchoir parfumé (ANDRÉ GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, page 783 ). Des marqueurs en blouse, (...) épongeaient leurs tableaux noirs, traçaient les chiffres à la craie, les effaçaient immédiatement (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 109) : Ø 1. Le café bu, il empoignait le faubert et moi le seau et nous nous mettions à éponger le pont qui n'avait jamais connu pareille fête et nous riions... BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 177. — Emploi pronominal. · [réfléchi] Comte Stolbach von Blumenfeld se fut soigneusement épongé, parfumé, habillé (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 426 ). En sueur, il s'était épongé avec une de ses chemises (JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure, 1945, page 132 ). · [réfléchi indirect] S'éponger le visage, la figure, le cou, le front, les yeux, les tempes, le crâne, les cheveux, les mains, etc. avec un mouchoir ou une serviette. Puis il s'épongea le front avec un mouchoir à carreaux rouges (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY,Le Petit Prince, 1943, page 452) : Ø 2.... tandis qu'il se rase et achève sa toilette. Il s'éponge le visage avec des tampons de coton hydrophile qu'il sort d'un grand fourreau de métal. ANDRÉ GIDE, Journal, 1917, page 633. — Spécialement. dans le domaine culin. Égoutter sur un linge (des légumes blanchis, pour leur faire perdre leur humidité, ou une friture, pour lui faire perdre l'excédent de graisse). Éponger des épinards, des filets de poisson, des morceaux de poulet, des coquilles, de la crépine (attesté dans Nouveau Larousse gastronomique (PROSPER MONTAGNÉ) 1967). B.— Au figuré. 1. Moderne, dans le domaine de l'économie et des finances. Absorber, faire disparaître, supprimer (un excédent financier). Éponger un stock avant la rénovation du magasin. Synonyme : résorber. Quant à l'excès des liquidités, épongeons-le par des bons du trésor (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 119 ). Elle consistait à « éponger » par voie d'autorité une masse monétaire massivement gonflée (FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 523) : Ø 3. Quand il y a trop d'argent en circulation (...) l'État met en vente par l'intermédiaire de l'Institut d'émission des titres d'emprunts à court terme; la circulation est alors « épongée » et, (...) les prix cessent de monter ou en tout cas montent moins... JEAN-ALAIN LESOURD, CLAUDE GÉRARD, Histoire économique, 1966, page 481. 2. Littéraire, vieux. Absorber, épuiser, réduire progressivement. Quand ils vous ont assez épongés, qu'ils sont autant fatigués de vous que vous êtes fatigués d'eux, ils passent à un autre (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 77 ). Avec un pan de leur suaire pour tablier, épongeant lugubrement leur besogne (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 512) : Ø 4. Mademoiselle Creton avait ainsi épongé ses envies de mariage en regardant son frère comme un époux... JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Bourgeois de Molinchart, 1855, page 64. 3. Argot. a) Dépouiller (quelqu'un). Léo s'était fait éponger à Longchamp de toute sa paye et avait dû rentrer à pinces (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON) 1960 et Argot 1975). b) Procurer de la jouissance. Quand elle épongeait un gonze, Micheline ne le lâchait pas avant qu'il ait les doigts de pied en éventail (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON) 1960 et Argot 1975). Remarque : On rencontre en outre dans la documentation épongement, substantif masculin Action d'éponger, d'essuyer avec un tissu-éponge. Un bonheur intérieur tel qu'il le comparait à l'épongement frais d'un cheval de fiacre, arrivé à une station, après une course par un jour de feu (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1896, page 440). La plupart des dictionnaires généraux (sauf Dictionnaire de l'Académie française) enregistrent le synonyme épongeage, substantif masculin. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 225. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 58, b) 276; XXe. siècle : a) 430, b) 497.

« 1.

Moderne, dans le domaine de l'économie et des finances. Absorber, faire disparaître, supprimer (un excédent financier).

Éponger un stock avant la rénovation du magasin. Synonyme : résorber.

Quant à l'excès des liquidités, épongeons-le par des bons du trésor (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 119 ).

Elle consistait à « éponger » par voie d'autorité une masse monétaire massivement gonflée (FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle.

1964, page 523) : Ø 3.

Quand il y a trop d'argent en circulation (...) l'État met en vente par l'intermédiaire de l'Institut d'émission des titres d'emprunts à court terme; la circulation est alors « épongée » et, (...) les prix cessent de monter ou en tout cas montent moins... JEAN-ALAIN LESOURD, CLAUDE GÉRARD, Histoire économique, 1966, page 481. 2.

Littéraire, vieux.

Absorber, épuiser, réduire progressivement.

Quand ils vous ont assez épongés, qu'ils sont autant fatigués de vous que vous êtes fatigués d'eux, ils passent à un autre (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 77 ).

Avec un pan de leur suaire pour tablier, épongeant lugubrement leur besogne (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 512) : Ø 4.

Mademoiselle Creton avait ainsi épongé ses envies de mariage en regardant son frère comme un époux... JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Bourgeois de Molinchart, 1855, page 64. 3.

Argot. a) Dépouiller (quelqu'un).

Léo s'était fait éponger à Longchamp de toute sa paye et avait dû rentrer à pinces (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON) 1960 et Argot 1975). b) Procurer de la jouissance.

Quand elle épongeait un gonze, Micheline ne le lâchait pas avant qu'il ait les doigts de pied en éventail (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON) 1960 et Argot 1975). Remarque : On rencontre en outre dans la documentation épongement, substantif masculin Action d'éponger, d'essuyer avec un tissu-éponge.

Un bonheur intérieur tel qu'il le comparait à l'épongement frais d'un cheval de fiacre, arrivé à une station, après une course par un jour de feu (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1896, page 440).

La plupart des dictionnaires généraux (sauf Dictionnaire de l'Académie française) enregistrent le synonyme épongeage, substantif masculin. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 225.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 58, b) 276; XXe. siècle : a) 430, b) 497. 2. »

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