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Dictionnaire en ligne: ÉPOUSER, verbe transitif.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPOUSER, verbe transitif. A.— 1. Prendre pour époux, pour épouse (confer époux I A). Épouser une jeune fille, une veuve. Il vit Mlle Fontanelle et en devint amoureux (...). Il fit sa cour, la demanda en mariage et l'épousa (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Madame Baptiste, 1882, page 357 ). Bientôt vous épouserez l'homme qui vous aime et que vous aimez (PAUL CLAUDEL, La jeune fille Violaine, 1892, I, page 573) : Ø 1. Fanny, c'est la femme de Marius. Il ne l'a pas épousée devant M. le Maire, mais ça, ce n'est qu'une formalité et nous la ferons quand il reviendra. MARCEL PAGNOL, Fanny, 1932, II, 7, page 144. SYNTAXE : a) Épouser le fils, la fille de (quelqu'un); épouser une jeunesse; épouser sa maîtresse; épouser un garçon d'avenir, une fille de bonne maison, une fille sans dot, sans fortune; épouser un beau, un gros parti; épouser une héritière. b) Épouser (quelqu'un) bourgeoisement, civilement, légitimement, publiquement, secrètement, solennellement. c) Épouser (quelqu'un) à l'église, à la mairie; épouser (quelqu'un) avec (sans) le consentement de; épouser (quelqu'un) en premières, en secondes noces; épouser (quelqu'un) par amour, par calcul, par devoir, par intérêt, par pitié; épouser (quelqu'un) par procuration; épouser (quelqu'un) pour son argent, pour sa fortune. d) Consentir, s'engager à épouser (quelqu'un); promettre, refuser d'épouser (quelqu'un); être contraint, forcé, obligé d'épouser (quelqu'un); finir par épouser (quelqu'un); faire épouser (quelqu'un) à (quelqu'un), par (quelqu'un); se faire épouser. — Emploi pronominal réciproque. Georges achevait son service militaire à Épinal. Dès qu'il serait démobilisé, il entrerait dans une banque, et les fiancés s'épouseraient (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 345 ). — emploi absolu. Contracter mariage. Je lui dis : — Restez, achetez, épousez parmi nous. Nulle part, vous ne serez mieux (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 209) : Ø 2. J'épousai (...) un homme fort riche. Je l'épousai par ignorance, par crainte, par obéissance, par nonchalance, comme épousent les jeunes filles. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Attente, 1883, page 407. — Par métaphore. Le frappement sauvage martèle le choeur virginal. Et le grave épouse l'aigu et ils sont un comme dans une couche (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 334 ). Loin au-dessus de la foule et des harangues, les branches de chênes échangeaient des signes et leurs murmures épousaient le silence (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 3, 1940, page 238 ). · Emploi pronominal réciproque. Sons, parfums, couleurs, profusément en moi s'épousaient (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 570 ). — Par analogie (confer époux, épouse I B) Épouser Dieu, l'Église. Se consacrer à Dieu, entrer dans les ordres. Elle, la fille [Marguerite, en religion Soeur Eulalie] , toute pénétrée de la vertu qui l'avait baignée en cette famille austère, avait épousé Dieu, par dégoût des hommes (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Veillée, 1882, page 795 ). 2. Par métonymie de l'objet. Recevoir en partage par le mariage. Elle épousait la fortune, la beauté, la puissance, au delà de tout espoir (ÉMILE ZOLA, Le Rêve, 1888, page 203 ). Pour que le bénéfice du mariage de Charles VIII ne fût pas perdu, Louis XII se hâta d'épouser à son tour la Bretagne avec la veuve de son cousin (JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 1, 1924, page 139 ). B.— Au figuré. 1. [Le sujet et l'objet désignent des choses concrètes] S'adapter parfaitement à. Épouser une courbe, un contour, un modelé. Un traversin mou qui épousait sa nuque (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 463 ). — Emploi pronominal réciproque. Tandis que les tons se juxtaposent, les lignes s'épousent (PAUL CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, page 87 ). 2. [Le sujet désigne une personne, l'objet désigne une chose abstraite] Adopter (confer ce mot II B 1), faire sien (ne) (confer embrasser II A 1 a). Épouser une cause; épouser les idées, les intérêts de quelqu'un. Il revêtait ses idées de mille nuances fines et n'épousait jamais une opinion qu'avec toutes sortes de réserves (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 394 ). Je consens à épouser ton point de vue (ALBERT CAMUS, Caligula, 1944, I, 8, page 23 ). Grandeur et misère de la politique. De Gaulle ne consent à en épouser que la grandeur. C'est ce qui assure le règne des Commis (FRANÇOIS MAURIAC, Bloc-notes, 1958, page 27) : Ø 3. Elle était femme. Elle était une onde sans forme. Toutes les âmes qu'elle rencontrait lui étaient comme des vases, dont, par curiosité, par besoin, sur-le-champ, elle épousait les formes. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la Place, 1908, page 733. Remarque : On rencontre dans la documentation a) Le participe passé adjectivé épousé, ée. Toute fleur en avril devient une cellule Où la vie épousée et féconde pullule (Victor Hugo, Âne, 1880, page 324). C'est par toi que je vis Elsa de ma jeunesse Ô saisons de mon coeur ô lueurs épousées Elsa ma soif et ma rosée (Louis Aragon, Le Roman inachevé, 1956, page 236). b) L'adjectif épousable. Susceptible d'être épousé(e) (supra A 1). Une fille qui (...) danserait avec un ou plusieurs garçons traditionnellement non épousables serait perdue de réputation (Pierre-Louis Menon, Roger Lecotté, Au Village de France, tome 2, 1954, page 18). c) Le substantif masculin épousage, rare. Le fait, l'action d'épouser (supra A 1). L'intrigue, admirablement menée, non ébruitée, allait aboutir à l'épousage de la femme par le roi (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1861, page 930). d) Le substantif masculin épousement, rare. Le fait de s'identifier avec quelqu'un, de faire sien le comportement de quelqu'un (supra B 2). Cette compassion qui, dans le coeur de tant de nobles femmes, de tant d'éducateurs et de tant de missionnaires, est devenue une passion, ce besoin d'ordre, de sens, de pureté et de réponse autour de nous, cette espèce d'épousement étroit du pécheur pour le transformer, ce désir de connaissance et de lumière (...) tout cela fait partie de cette soif sacrée du Sauveur qu'Il a communiquée à Son église (Paul Claudel, Poète regarde Croix, 1938, page 126). Fréquence absolue littéraire Épouser : 4 421. Épousé : 890. Fréquence relative littéraire Épouser : XIXe. siècle : a) 6 702, b) 7 000; XXe. siècle : a) 6 042, b) 5 696. Épousé : XIXe. siècle : a) 1 046, b) 1 301; XXe. siècle : a) 1 576, b) 1 246.

« austère, avait épousé Dieu, par dégoût des hommes (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Veillée, 1882, page 795 ). 2.

Par métonymie de l'objet.

Recevoir en partage par le mariage.

Elle épousait la fortune, la beauté, la puissance, au delà de tout espoir (ÉMILE ZOLA, Le Rêve, 1888, page 203 ). Pour que le bénéfice du mariage de Charles VIII ne fût pas perdu, Louis XII se hâta d'épouser à son tour la Bretagne avec la veuve de son cousin (JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 1, 1924, page 139 ). B.— Au figuré. 1.

[Le sujet et l'objet désignent des choses concrètes] S'adapter parfaitement à.

Épouser une courbe, un contour, un modelé.

Un traversin mou qui épousait sa nuque (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 463 ). — Emploi pronominal réciproque.

Tandis que les tons se juxtaposent, les lignes s'épousent (PAUL CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, page 87 ). 2.

[Le sujet désigne une personne, l'objet désigne une chose abstraite] Adopter (confer ce mot II B 1), faire sien (ne) (confer embrasser II A 1 a).

Épouser une cause; épouser les idées, les intérêts de quelqu'un.

Il revêtait ses idées de mille nuances fines et n'épousait jamais une opinion qu'avec toutes sortes de réserves (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 394 ).

Je consens à épouser ton point de vue (ALBERT CAMUS, Caligula, 1944, I, 8, page 23 ).

Grandeur et misère de la politique.

De Gaulle ne consent à en épouser que la grandeur. C'est ce qui assure le règne des Commis (FRANÇOIS MAURIAC, Bloc-notes, 1958, page 27) : Ø 3.

Elle était femme.

Elle était une onde sans forme. Toutes les âmes qu'elle rencontrait lui étaient comme des vases, dont, par curiosité, par besoin, sur-le-champ, elle épousait les formes. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la Place, 1908, page 733. Remarque : On rencontre dans la documentation a) Le participe passé adjectivé épousé, ée.

Toute fleur en avril devient une cellule Où la vie épousée et féconde pullule (Victor Hugo, Âne, 1880, page 324).

C'est par toi que je vis Elsa de ma jeunesse Ô saisons de mon coeur ô lueurs épousées Elsa ma soif et ma rosée (Louis Aragon, Le Roman inachevé, 1956, page 236). b) L'adjectif épousable.

Susceptible d'être épousé(e) (supra A 1).

Une fille qui (...) danserait avec un ou plusieurs garçons traditionnellement non épousables serait perdue de réputation (Pierre-Louis Menon, Roger Lecotté, Au Village de France, tome 2, 1954, page 18).

c) Le substantif masculin épousage, rare. Le fait, l'action d'épouser (supra A 1).

L'intrigue, admirablement menée, non ébruitée, allait aboutir à l'épousage de la femme par le roi (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1861, page 930).

d) Le substantif masculin épousement, rare. Le fait de s'identifier avec quelqu'un, de faire sien le comportement de quelqu'un (supra B 2).

Cette compassion qui, dans le coeur de tant de nobles femmes, de tant d'éducateurs et de tant de missionnaires, est devenue une passion, ce besoin d'ordre, de sens, de pureté et de réponse autour de 2. »

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